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Volontariat international : agir pour la France à l'étranger

30/06/2005

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Si vous voulez vivre une expérience professionnelle à l'étranger, le Volontariat international est la piste à privilégier sans attendre.

Le Volontariat international en entreprise ou en administration (VIE ou VIA), remplace la coopération au service national en entreprise (CSNE ou CSNA) dans le cadre de la réforme du service militaire.

Les entreprises ou les administrations françaises implantées à l'étranger ou qui souhaitent y développer leurs activités, proposent des missions à des jeunes volontaires âgés de 18 à 28 ans, hommes ou femmes, diplômés, étudiants ou chercheurs d'emploi, pour une période de 6 à 24 mois, renouvelable une fois, la durée de la mission ne pouvant excéder deux ans.

S'inscrivant dans la mouvance de la mondialisation économique, cette formule a été créée pour faciliter la mobilité des jeunes à l'international aujourd'hui très recherchée par les entreprises.

Pour remplir sa mission, le volontaire peut être amené à voyager dans son pays d'accueil ou à l'étranger (huit pays au maximum), mais chacun de ses déplacements ne pourra dépasser quinze jours. Il ne peut effectuer qu'une seule mission de VI, dans un seul pays, au sein d'une seule structure (entreprise, ambassade, collectivité locale) et ne pourra fractionner la durée de son séjour.

Dans le cas où le volontaire trouverait un emploi au cours de son VI, il peut interrompre sa mission avec un préavis de trois mois.

Attention, la concurrence reste vive, comme en atteste le déséquilibre entre l'offre et la demande : fin 2004, seuls 2 652 candidats étaient en mission sur 40 000 demandes enregistrées dans le fichier du Centre d'information pour les volontaires internationaux (Civi).

Des profils de candidats diversifiés

Le candidat au Volontariat international doit avoir entre 18 et 28 ans, être de nationalité française ou européenne et n'avoir aucun contentieux avec la justice. Il s'adresse aux jeunes quel que soit leur niveau de formation. Ainsi, parmi les 40 000 candidats inscrits au 31 décembre 2004, 56 % avaient un niveau Bac+5, 28 % un Bac + 3/4, 10 % un Bac+ 2 et 6 % un niveau inférieur ou équivalent.

Pour les profils spécifiques nécessitant des compétences linguistiques ou techniques particulières, Ubifrance (l'Agence française pour le développement international des entreprises) effectue une première recherche dans son fichier, complétée si nécessaire, par des contacts auprès d'établissements d'enseignement supérieur spécialisés.

Il est bien évidemment indispensable de maîtriser la langue du pays d'accueil.

Des missions très variées

La nature des emplois et les domaines d'activités sont extrêmement variés et peuvent se répartir en trois catégories. Les deux premières concernent des missions en VIA, la dernière en VIE.

Missions en VIA

Sous la tutelle du ministère des Affaires étrangères, la première catégorie, propose environ 700 postes chaque année. Il peut s'agir de missions dans les chancelleries où environ 150 volontaires sont affectés dans les services de presse, immobiliers, de coopération et d'action culturelle ou scientifiques et techniques.

Pour 150 autres volontaires, ce sont des missions dans les établissements culturels qui les attendent : centres culturels et Alliances françaises, instituts de recherche. Près de 100 postes sont également à pourvoir dans la coopération technique et scientifique : projets de développement agricole, d'administration municipale, de développement sanitaire, programmes routiers...

Autant de missions pour lesquelles les jeunes sont mis à la disposition du pays étranger. Par ailleurs, 300 chercheurs sont affectés dans les laboratoires des instituts de recherche, dont un grand nombre aux Etats-Unis. Des missions sont également proposées dans le cadre de projets de coopération décentralisée avec l'appui des collectivités territoriales.

La deuxième catégorie de missions relève du ministère de l'Economie, des finances et de l'industrie et concerne les services d'expansion économique. Plus de 150 jeunes sont ainsi placés au sein des services économiques des ambassades de France ou dans les chambres de commerce françaises à l'étranger.

Ils participent à la promotion du savoirfaire français et acquièrent une expertise sectorielle et géographique très prisée par les employeurs.

Les volontaires intégrant les administrations françaises à l'étranger peuvent également occuper des postes dans des domaines aussi variés que l'animation culturelle, l'enseignement, l'hôtellerie-restauration, la santé, ou les services juridiques…

Missions en VIE

La dernière catégorie regroupe les missions proposées par les entreprises privées, et qui, gérées par Ubifrance, relèvent du ministère délégué au Commerce extérieur. Elles concernent les activités qui contribuent au développement international des entreprises, sur le plan commercial, technique, financier, juridique et fiscal. A titre d'exemple, il peut s'agir de renforcer une équipe locale, de suivre une production, de gérer un projet, de réaliser une étude de marché, de participer à la création d'une structure à l'étranger...

Les VIE peuvent aussi travailler dans la finance, le marketing, le commerce international, la comptabilité, la mécanique, les télécommunications, entre autres.

Sur 1 200 entreprises concernées par le Volontariat international, plus de la moitié sont des PME, mais les trois quarts des missions proviennent de grands groupes internationaux, aussi bien dans les services que dans l'industrie

En règle générale, tous les métiers sont concernés.

Bien que les missions concernent l'Europe à 47 %, la destination favorite des VIE reste les Etats-Unis, avec 287 jeunes sur place au 31 décembre 2004. 232 on choisi le Royaume-Uni, 262 l'Allemagne, 220 la Chine et Hong Kong, 120 la Belgique ; 96 ont été envoyés en Italie, 95 au Mexique, 72 au Japon, 64 en Espagne et 56 en République Tchèque.

Les bénéfices d'un tel engagement

Mis à part une expérience professionnelle à l'étranger, une expérience humaine et culturelle enrichissante, les volontaires sont rémunérés entre 1 100 et 3 100 euros par mois en fonction du pays et de l'employeur.

Sur ce dernier point, il faut tenir compte de la prise en charge éventuelle par l'entreprise des frais d'hébergement. Cette mesure est obligatoire en Chine et en Irlande où le logement est un réel problème.

Le jeune bénéficie par ailleurs d'une couverture sociale complète, de la prise en compte de la période du volontariat au titre du régime de retraite, de 2,5 jours de congé par mois et d'un certificat de fin de mission au terme de son engagement. Placé sous la tutelle de l'ambassade de France pendant toute la durée de son séjour le volontaire bénéficiera d'une assistance en cas de nécessité.

Sur le plan professionnel et culturel, le Volontariat international est un véritable accélérateur de carrière. Il offre, une réelle expérience professionnelle à l'étranger, un accès privilégié à des fonctions à l'international et la possibilité d'exercer tout de suite des responsabilités. Certaines écoles reconnaissent officiellement cette expérience au titre de complément de formation et la valident comme élément de leur cursus.

Le VI valorise pleinement un CV et constitue un tremplin pour l'emploi. Dans 70 % des cas, le volontaire signera dès son retour un contrat à durée indéterminée avec l'entreprise, ce qui n'est pas négligeable. A noter que pour être parfaitement préparé avant son départ, le volontaire pourra débuter sa mission en France auprès de son employeur, et ce pour une durée maximum de 165 jours (environ 6 mois), sous réserve de partir ensuite 12 mois à l'étranger.

Des missions plébiscitées par les employeurs

Le VI joue un rôle très important dans la stratégie du développement international d'une entreprise ou d'une administration. Sous réserve de posséder déjà une structure d'accueil sur place, c'est grâce au chargé de mission que l'entreprise peut être présente sur les marchés extérieurs. Cependant, parmi les sociétés utilisatrices de la procédure VIE, 55 % concernent des PME et donc des structures qui ne disposent pas obligatoirement de filiales ou de bureaux de représentation à l'étranger.

C'est justement pour remédier à ce type de problème qu'Ubifrance a mis en place de nombreuses solutions : portage, regroupement de sociétés, hébergement. (http:/vie.ubifrance.com/entreprise.htm). L'Etat dote le volontaire d'un statut public, exonérant l'entreprise de toutes charges sociales et de tout lien contractuel. En contrepartie, l'entreprise prendra à sa charge les frais de gestion et de voyage.

Les acteurs du VI : un pôle d'intervenants très actifs

La gestion du Volontariat international est assurée à la fois par le CIVI, Ubifrance, et par délégation, en coordination avec le ministère délégué au Commerce extérieur, la direction des Relations économiques extérieures, le ministère de l'Economie, des finances et de l'industrie et le ministère des Affaires étrangères.

Crée en octobre 2000 par le ministère des Affaires étrangères, le CIVI, est chargé de promouvoir le Volontariat international auprès des jeunes par des missions de conseil et d'accueil. Le CIVI assiste les candidats dans leurs démarches, les aide à mettre à définir leur projet et préparer leur dossier et les informe sur les postes disponibles dans les entreprises et les administrations via le site Internet www.civiweb.com. Pour ceux qui désirent acquérir une expérience à l'international, le centre dispose d'une salle multimédia et d'une salle de documentation où ils peuvent consulter la liste des entreprises françaises implantées à l'étranger, le nom des universités et des laboratoires en Europe et dans le monde, l'annuaire des ambassades, des missions économiques et des associations, ainsi que des revues spécialisées et des guides sur l'expatriation.

Parallèlement, Ubifrance est un établissement public à caractère industriel et commercial, placé sous la tutelle du ministère délégué au Commerce extérieur. Il a pour rôle de valider le projet de VIE, d'aider l'entreprise dans la préparation et les formalités de départ du candidat et sera chargé de superviser le volontaire au cours de sa mission.

Ubifrance s'occupe également des versements des indemnités et de la protection sociale des volontaires.

La Direction générale du trésor et de la politique extérieure dépendant du ministère de l'Economie, des finances et de l'industrie, gère le recrutement des volontaires qui postulent pour des missions économiques et commerciales dans les ambassades et les chambres de commerce et d'industrie françaises à l'étranger.

Le ministère des Affaires étrangères, lui, est chargé des volontaires qui postulent dans les ambassades ou ses services rattachés. Le candidat ne pourra proposer sa candidature que par l'intermédiaire du CIVI.

À qui s'adresser ?

Les candidats peuvent se rendre directement dans les locaux du CIVI ou dans une antenne du ministère des Affaires étrangères où ils pourront s'inscrire et s'informer sur les démarches à suivre. Des conseillers sont là pour les accueillir, les orienter et répondre aux différentes questions qu'ils peuvent se poser sur le Volontariat. Le CIVI dispose également d'un site Internet qui facilite les premières démarches à effectuer: établir son profil, définir ses compétences et ses objectifs, consulter les offres et s'inscrire dans le ficher.

Ce dernier assure le suivi en ligne des dossiers des candidats et actualise les offres de missions d'entreprises et d'administrations. Pour que le candidat puisse formaliser son projet de VI, il peut participer à des forums de discussion pour dialoguer avec les volontaires déjà sur le terrain et ceux sur le point de partir.

Un accueil téléphonique (numéro Azur : 0810 10 18 28) est également accessible de France ou de l'étranger pour obtenir un premier niveau d'information. Les opérateurs, des professionnels du Volontariat, orientent les appels vers le site web ou vers l'équipe du CIVI.

Enfin, toujours dans le cadre de la promotion du VI, le CIVI est chaque année présent sur plusieurs forums recrutement à Paris et en Province (forum Rencontre de Lille, Carrefour du manager et de l'ingénieur de Strasbourg, forum Descartes et forum Alliances de Paris, forum Toulouse Technologies, Sophia forum, forum Rhône-Alpes, forum Dauphine, forum ENSAM et le salon du 1er emploi…).

Le CIVI privilégie les rencontres avec de jeunes diplômés aux profils très divers, provenant en majorité d'écoles d'ingénieurs, d'écoles de commerce ou de filières universitaires.

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