Du 4 juillet au 28 septembre 2014, la Tour Saint Jacques sera ouverte au public. Le dernier grand chantier de restauration, qui a débuté en 2006, a duré 3 ans. La mairie de Paris a alors décidé d’ouvrir exceptionnellement les portes de ce vestige du XVIème siècle aux visiteurs et propose aussi des visites guidées. L’occasion de découvrir une vue dégagée et panoramique de Paris. Retour sur cinq siècles d’histoire.
Alors que l’Ile de la Cité et la Rive gauche sont urbanisées depuis l’Antiquité, il faut attendre le XIème siècle pour que la rive droite s’urbanise. C’est elle qui va accueillir marchands et commerçants au XIIème siècle. C’est aussi dans ce quartier que l’église Saint-Jacques-de-la-Boucherie va être érigée. Elle tient son nom du fait que la corporation de la Grande Boucherie a contribué largement à sa transformation. Près d’elle, un clocher est construit au XVIème siècle : c’est la Tour Saint-Jacques. Située au cœur des deux axes, elle profite également d’un square public, qui fut le premier aménagé de l’histoire parisienne.
Les différentes affectations de la Tour Saint Jacques
La Tour Saint-Jacques joue le rôle de clocher de l’église Saint-Jacques-de-la-Boucherie au départ, jusqu’à ce que l’église soit démontée pierre par pierre à la révolution. En effet, celle-ci a été vendue comme carrières de pierres. De style gothique flamboyant, la tour possède à cette époque 12 cloches.
Au moment de la révolution, la tour est sauvée de la destruction grâce à une clause dans l’acte de vente interdisant sa démolition. Elle est alors occupée par un fabricant de plombs de chasse : sa hauteur permettant aux gouttes de plomb de refroidir et de former des billes à l’arrivée.
Puis en 1891, une station météorologique est installée aux deuxième et troisième étages et des appareils de mesure sur la terrasse du sommet.
Les restaurations de la Tour
La première restauration date de 1854, elle a été menée par l’architecte de renom théodore Ballu. Il a restauré le clocher et ajouté des ornementations qui vont dans le sens du style gothique flamboyant (gargouilles, multiplication des courbes et contre-courbes, motifs végétaux, entrelac de ronces…).
De 1932 à 1937, un chantier de restauration est décidé afin de reprendre le ciment armé.
En 2006, le dernier grand chantier de restauration est mené par Jean-François Lagneau.
Plus d’informations et réservations : www.desmotsetdesarts.com
Pauline de Waele