Besoin urgent de vacances, face aux risques psychosociaux qui s’accentuent dans les entreprises depuis la crise
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Les jeunes générations seraient apparemment plus à l’aise que leurs aînés à l’idée d’évoquer leurs difficultés. Parmi les personnes âgées de 18 à 34 ans en Europe, 82 % se disent prêtes à soulever un problème de bien-être au travail s’il se présentait, contre 69 % des plus de 55 ans.
La COVID-19 et les craintes qu’elle engendre : forts vecteurs de stress
Les efforts actuels pour contenir la pandémie du Coronavirus dans de nombreux pays risquent d'aggraver les problèmes de stress constatés dans l'étude. En effet, les inquiétudes des salariés concernant la sécurité de leur emploi s'accroissent, et certains d’entre eux souffrent d'une surcharge de travail et d'un manque de moyens. Facteur aggravant, le stress sur le lieu de travail est un problème récurrent, notamment en Europe. Près de deux tiers des salariés (66 %) se sentent stressés au travail au moins une fois par semaine ; alors que seulement un sur dix (10 %) affirme ne jamais l'être.
Des Français moins stressés que les autres européens
Les campagnes de sensibilisation et de lutte contre les risques psychosociaux ont gagné du terrain dans plusieurs pays ces dernières années. Néanmoins, ce sujet reste tabou dans d'autres. Les travailleurs d'Amérique du Nord sont les plus susceptibles de se sentir stressés régulièrement (67 % aux USA et 69 % au Canada), et si les travailleurs d'Asie-Pacifique font part de la plus faible incidence de stress parmi toutes les régions étudiées, il n'en reste pas moins que 60 % d'entre eux sont stressés chaque semaine (voir le tableau ci-dessous). Mais les variations sont encore plus importantes entre les différents pays européens. 76 % des Allemands, 68 % des Anglais et des Italiens, et même jusqu’à 7 Suisses sur 10 se sentent stressés au moins une fois par semaine, contre 55 % des Français.
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Des travailleurs plus stressés dans le secteur des médias et de l’information
La question du stress des travailleurs dans le monde est plus importante dans les secteurs qui connaissent actuellement les disruptions les plus rapides. 7 salariés sur 10 travaillant dans le secteur des médias et de l'information se sentent stressées au moins une fois par semaine, opinion partagée par 69 % de ceux évoluant dans les secteurs de l'informatique et des télécommunications. A l’opposé, 22 % des sondés travaillant dans les services aux professionnels disent ne jamais être stressés. |