25% des entreprises franciliennes envisagent de recruter cette année, observe l’ANPE Ile-de-France. Des prévisions d’embauche qui se situent dans la moyenne nationale.
Dans le cadre de son Observatoire, l’ANPE interroge notamment chaque année des employeurs du secteur privé afin de connaître leurs anticipations en matière d’activité et d’emploi.
3 143 entreprises franciliennes de toute taille ont ainsi été consultées fin novembre 2005 sur leurs prévisions pour l’année 2006.
Les résultats synthétiques présentés dans l’étude « Les anticipations des entreprises pour 2006 en Ile-de-France », récemment publiée par l’Agence, sont pour la plupart des anticipations.
Plutôt que des faits réels et certains, ils traduisent un climat général de l’activité et l’état d’esprit des entreprises.
26 % des entreprises franciliennes interrogées anticipaient une progression de leur activité en 2006, soit une proportion identique à celle enregistrée en 2005; 15 % envisageaient, en revanche, une baisse d’activité (+ 3 points) et 50 % une stabilité (- 4 points).
Ces anticipations d’activité varient toutefois fortement d’un secteur d’activité à l’autre. Ainsi, les entreprises du secteur des services aux entreprises (surtout l’informatique, le nettoyage et la sécurité), puis du secteur des services marchands divers (surtout les activités récréatives, culturelles et sportives et les activités financières) et enfin du BTP et de la formation étaient plus optimistes que l’an dernier.
En revanche, les établissements du commerce de détail et de gros étaient, elles, plus réservés que l’an passé avec, respectivement, - 7 et - 8 points. A noter également la chute de l’industrie (- 6 points) où les opinions négatives l’emportent de 10 points sur les opinions positives.
Les entreprises de 50 salariés et plus sont les plus nombreuses à anticiper une amélioration de leur activité: celle-ci était prévue par 40 % d’entre elles (+ 8 points), un dynamisme particulièrement prononcé en Ile-de-France (France entière 34 %).
Mais par seulement 25 % des entreprises de moins de dix salariés, pourcentage équivalent à celui de l’année 2005.
On ne sera guère étonné de constater que les départements ayant les meilleures anticipations en terme d’activité économique sont les Hauts-de-Seine (32 % d’opinions favorables), l’Essonne (27 %) et les Yvelines (26 %).
En effet, les secteurs les plus dynamiques (informatique, conseil, activités financières) y sont davantage représentés. A l’inverse, la Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne enregistrent un net retrait.
En ce qui concerne l’emploi, si les effectifs ont souvent augmenté, conformément aux prévisions de l’an dernier, les anticipations demeurent prudentes. La part des entreprises envisageant de recruter reste stable à 25 % soit un gain de 1, 5 points par rapport à 2005, et toujours relativement plus élevée pour les grandes entreprises.
Quatre secteurs affichent les anticipations les plus sereines. En tête, caracolent les services collectifs (36 %, + 8 points) avec, notamment, l’action sociale (46 %, + 18 points), les associations (44 %, + 8 points) et la santé (27 %, + 9 points).
Les services aux entreprises se placent en seconde position (29 %, + 5 points). A souligner que plus de la moitié des établissements spécialisés dans les activités de nettoyage et de sécurité prévoient des embauches (+ 23 points par rapport à l’an dernier !) ainsi que 42 % des entreprises spécialisées dans l’informatique (+ 10 points).
En troisième place, l’hôtellerie-restauration (29 %, + 6 points) avec 12 points de hausse par rapport à 2005 pour l’hôtellerie et, enfin, les transports (26 %, + 4 points).
Par départements, on notera que la plus forte hausse des intentions de recrutement revient aux Hauts-de-Seine (+ 11 points) qui reste également le département où l’on trouve la plus grande proportion d’entreprises prévoyant d’embaucher (29 %).
A l’autre extrémité, l’Essonne perd 8 points et les Yvelines 3 points sur un an, ce qui contraste avec leurs bonnes perspectives d’activité.
Il est vrai que ces départements, qui détiennent les plus bas taux de chômage de la région, ont beaucoup embauché l’an dernier.
Les ouvriers non qualifiés seront plus souvent demandés que l’an dernier (20 % contre 11 % l’an dernier), en particulier dans le BTP, ainsi que les ouvriers qualifiés (33 % contre 29 %), plus fortement dans le BTP et les transports.
Les employés ne sont pas en reste (57 % contre 54 %), tout particulièrement dans les services marchands, les services collectifs et l’hôtellerie-restauration.
Les agents de maîtrise seront également davantage sollicités (20 % contre 14 %). Seule la catégorie des cadres baisse légèrement, de 24 à 21 %.
Les recrutements se feront plus fréquemment en CDI ou CDD, particulièrement pour les ouvriers. En revanche, seuls 68 % des établissements (contre 78 % l’an dernier) prévoient de recruter des employés en CDI et 81 % des cadres ou agents de maîtrise (contre 88 % en 2005).
Les créations de postes perdent cinq points sur un an au profit des remplacements (+ 3 points) et des emplois saisonniers (+ 2 points).
Enfin, plus d’une entreprise sur trois aurait recours au contrat nouvelle embauche.