Un des problèmes posé par la crise aux entreprises, c’est qu’elle les pousse à restreindre leur champ d’action à de simples considérations tactiques : comment gérer les dépenses, comment faire face aux difficultés des clients ... De ce fait, les entreprises ont tendance à réduire les investissements, les coûts, les effectifs et 27 % d’entre elles considèrent la réduction des coûts comme une priorité.
Mais certaines autres qui ont déjà connu une crise, celle qui a suivi l’éclatement de la bulle, s’adaptent mieux à la situation qu’elles traversent aujourd’hui. Elles cherchent, malgré la crise, à rebondir, à assouplir leurs réflexions, leurs supports pour se rendre plus compétitives et parfois même pour se sauver de la faillite. En un mot, elles se rendent flexibles.
Flexibilité
La flexibilité est une politique de gestion de la main d’œuvre mise en place dans les entreprises pour adapter la production et l’emploi correspondant aux fluctuations rapides de la demande. Elle implique donc toutes les ressources de l’entreprise et en particulier, les ressources humaines
La flexibilité peut revêtir de multiples aspects : variation des horaires, des salaires, des effectifs. Traditionnellement, on distingue :
• la flexibilité quantitative : variation du volume de la main d’œuvre par le choix d’embauches ou de licenciement, ou variation, au sein de l’entreprise, des horaires de travail sans modifier le nombre de salariés
• la flexibilité qualitative : utilisation de travailleurs polyvalents utilisés en fonction des besoins de la production sur les différents postes où il y a le plus de travail.
• la flexibilité qui est celle des salaires ou des rémunérations qui sont amenées à varier en fonction des résultats de l’entreprise.
Les effets positifs de la crise :
Toutes les entreprises sont concernées par la crise, de petites aux grandes et, si toutes ont réduit leurs dépenses administratives, elles ne négligent pas pour autant les embauches, les investissements et les idées novatrices.
Et c’est là le principal effet positif de la crise actuelle, faire émerger des occasions inespérées d’opérer des mouvements stratégiques, qui, en temps normal, auraient nécessité plusieurs années pour être mis en place. C’est le moment ou jamais pour certaines entreprises de proposer de modifier certains projets un peu datés ou d’en lancer de nouveaux.
D’avoir des idées originales comme celle de louer des bureaux à la journée, ou de proposer un système de rémunérations variables...
Recrutement :
Les recrutements se poursuivent même s’ils sont mesurés. Les plus en vogue sont les recrutements « ciblés » : ils concernent des postes techniques nécessitant une grande qualification pour mener l’entreprise vers des objectifs particuliers et souvent nouvellement et rapidement élaborés.
Les candidats doivent être immédiatement opérationnels et réactifs. Il est nécessaire qu’ils possèdent des capacités d’adaptation et le goût du travail en équipe, surtout lorsqu’ils intègrent un groupe déjà constitué.
Les actions clefs pour rester flexible :
• Réduire les coûts avec discernement
• Accompagner les équipes en prenant le temps de les informer
• Se rendre plus rapidement réactif, prendre les décisions sans traîner
• Pénétrer des nouveaux marchés et/ ou créer de nouveaux produits
Afin de rester efficace, et même de profiter de la situation pour améliorer les performances de l’entreprise, les dirigeants doivent veiller à garder une sensibilité stratégique, c’est-à-dire un équilibre entre vision à long terme et une réactivité instantanée.
L’agilité dans la gestion des ressources s’avère être particulièrement profitable;en s’engageant ici et en se désengageant là, il est possible de tirer les meilleurs profits de la situation.
Enfin, la direction, en restant à l’écoute, gardera des objectifs collectifs qui assureront la solidarité et le lien entre les équipes.
Gageons qu’à l’issue de la crise actuelle, certaines entreprises auront acquis une meilleure compétitivité, grâce à leur flexibilité !