Le journal Le Monde a publié hier un pré-rapport rédigé par l’inspection générale du travail du 93 et par l'inspection générale des affaires sociales (IGAS). Il s’avère, selon ce rapport, que l’entreprise C3 Consultants en charge des contrats aidés de jeunes chômeurs de Seine-Saint-Denis aurait falsifié des contrats afin de toucher davantage de primes de la part de l’Etat. En effet, l’entreprise est accusée d’avoir créé de toutes pièces des contrats de travail, des attestations d’employeurs et même des pièces d’identité. Pour six « sorties positives » pour ces jeunes chômeurs, les conseillers touchaient alors 1 500 euros de prime. Le préjudice causé fut tout d’abord estimé à 13 millions d’euros sur les 22 millions d’euros versés au total par l’Etat. Ainsi, 68% des 700 embauches supposées seraient fausses. Mais après rectification, la fraude de C3 Consultants est dévaluée à 1,9 million, avec seulement 40% de contrats signés jugés irréguliers. Pour autant, l’Etat maintient sa collaboration avec l’entreprise C3 Consultants, tout en lui imposant un contrôle drastique.