L’arrivée en fin de carrière des générations nées après 1945 va profondément modifier le marché du travail dès l’année prochaine. D’ici 2015, 80% des postes à pourvoir seront consécutifs des départs à la retraite. En outre, certains secteurs vont poursuivre leur développement, ce qui va créer de nouveaux emplois. Focus sur les tendances à venir.

Les Services à la personne

Les services à la personne vont se développer énormément : service de gardes d’enfants, entretien, ménage, mais surtout aide et soins aux personnes âgées.

Plusieurs facteurs :

-       le seul effet des évolutions démographiques pourrait encore plus accroître le nombre de ménages utilisateurs

-       la population vieillissante entraîne une augmentation de la demande, d’autant plus que les pouvoirs publics souhaitent favoriser le maintien des personnes dépendantes à domicile afin de limiter la croissance des dépenses liées à la prise en charge.

Premier secteur économique en terme de créations d’emplois, le secteur des services à la personne reste un enjeu clé de l’économie en 2013. Du coup, il offrira de nombreuses opportunités pour des travailleurs peu qualifiés. En effet, ces métiers ne nécessitent pas un haut niveau d’études. 

Ce secteur permet souvent de travailler à temps partiel, ce qui peut s’avérer très pratique pour certaines personnes.

Santé/social

On  manque de professionnel dans le secteur à tous les niveaux, que ce soit en clinique, hôpital, maison de retraite, cabinets médicaux …

Médecins

Du côté des médecins déjà : le « numerus clausus » (chiffre qui définit strictement le nombre d’étudiants admis) a été augmenté afin de pourvoir à une demande toujours plus forte. En outre, on manque cruellement de médecins dans certaines régions de France ; on appelle ces endroits des « déserts médicaux ».

Infirmiers et sages femmes

Le terme infirmier désigne au sens large les infirmiers de bloc opératoire, les infirmiers anesthésistes, infirmier expert, cadre infirmier, infirmier clinicien, infirmier à domicile, puéricultrice, sages femmes.

Entre 2013 et 2015, la profession va connaître des départs massifs à la retraite. Or, la population qui vieillit aura de plus en plus besoin de soins prodigués par ce corps médical. C’est pourquoi le nombre de postes devrait doubler d’ici 2015. De plus, certains types « d’infirmiers » vont davantage se développer comme ceux qui seront spécialisés dans les soins mobiles dans le cadre de l’hospitalisation à domicile ou ceux qui seront experts dans le diabète ou la prise en charge de la douleur.

Ces métiers sont accessibles en trois ans d’études après le bac et sur concours. Les candidats entrent alors dans un institut de formation en soins infirmiers (IFSI).

Si vous n’avez pas le BAC, vous pouvez préparer le diplôme d’aide soignant : 149 000 postes sont prévus d’ici 2015. La formation s’étale sur 12 mois pour les titulaires d’un BEP sanitaire et social ou d’un CAP petite enfance. A noter : il est possible d’accéder à la profession par une nouvelle voie : le pacte junior. Dans ce cas, il n’est pas nécessaire d’avoir obtenu un diplôme au préalable, la filière proposant une formation en alternance rémunérée.

Pour les sages-femmes, l’Insee projette une progression de 25% entre 2006 et 2020. La durée des études est de 5 ans.
Le diplôme d’Etat de Sage-femme est préparé dans une école spécialisée rattachée à la maternité d’un hôpital et délivré par l’UFR de médecine de la faculté. L’admission en école de SF se fait après une 1ère année de médecine et un classement en rang utile à l’issue de l’examen classant de fin de 1ère année du PCEM1.

Professions paramédicales

Les professions paramédicales sont multiples : elles vont des orthophoniste, orthoptistes, opticiens, manipulateurs radio, audioprothésistes, aux psychologues, psychothérapeutes, en passant par les diététiciens et masseurs-kinésithérapeutes.

Avec les nombreux départs en retraite qui vont toucher le secteur, les professions paramédicales offriront également un vivier d’emplois (69 000 postes d’ici 2015). Evidemment certains métiers vont recruter plus que d’autres, notamment les spécialistes de l’appareillage médical (auditif, optique…), les psychologues et psychothérapeutes.

De surcroît, plusieurs métiers paramédicaux devraient voir leur champ d’action élargi en raison de cette baisse attendue de la démographie médicale. Ainsi, des expérimentations ont été mises en place autorisant le transfert de certains actes médicaux, des radiologues vers les manipulateurs radio, des endocrinologues vers les diététiciens et des ophtalmologistes vers les orthoptistes.

Professionnels de l’action sociale

Les professionnels de l’action sociale, culturelle et sportive sont souvent recrutés parmi les jeunes diplômés, notamment des jeunes en cours d’études, sur des profils de formation très divers. Mais la dureté de certaines situations conduit les salariés à fuir le métier au bout de quelques années. Il sera difficile de fidéliser la main d’œuvre, ce qui ouvrira des postes aux plus motivés. D’ailleurs l’action sociale est un secteur qui connaît l’une des plus fortes croissances de cette filière, et ce pendant encore plusieurs années. Dès 2013, les candidats pourront trouver un emploi dans la protection sociale : aide à l’enfance, aux handicapés et aux personnes âgées. Les métiers dits « historiques » (éducateur spécialisé, assistant de service social, directeur d’établissement) ne seront pas non plus lésés puisqu’ils seront eux-aussi soumis aux départs en retraite.

Pauline de Waele