Vanessa Rapin est chef d’agence chez Eurocentres de Lausanne, bien connu pour la qualité des séjours linguistique qu’il propose. Elle a accepté de répondre à nos questions pour nous éclairer sur la démarche à entreprendre. Nenad Djokic est le directeur du centre Education First de Paris, un des leader mondial des séjours linguistiques. Elle a accepté de nous présenter la façon dont ceux-ci se déroule.
Quelles formes de séjours linguistiques proposez-vous ?
Vanessa Rapin : Nous proposons des séjours aux étudiants vers plus de 30 destinations dans le monde. Chaque séjour est personnalisé suivant les besoins du jeune, la durée des cours fluctue, le type d’hébergement varie (famille d’accueil ou résidence universitaire). Notre méthode a fait ses preuves avec les 60 ans d’existence d’Eurocentre, elle a pu évoluer et s’affiner afin de répondre au mieux aux attentes des étudiants qui souhaitent faire un séjour linguistique dans notre institution. Ces derniers sont d’ailleurs régulièrement évalués au cours de leur séjour (toutes les deux semaines) pour surveiller leur progrès et ainsi pouvoir renforcer les éventuels points faibles que leur tuteur pourrait déceler.
Nenad Djokic : Nous proposons quatre formes de séjours différents suivants l’âge des participants. Pour les jeunes de 10 à 18 ans, nous proposons des séjours de courtes durées lors des vacances scolaires. Ils sont accompagnés par un référent français pour faciliter l’adaptation. Pour les lycéens et les étudiants, nous offrons des prestations plus longues, entre 6 à 11 mois, surtout dans l’optique de préparer un examen comme le TOIEC ou le TOEFL. Ensuite, pour les étudiants souhaitant réaliser une année de césure avant ou après leurs études supérieures, nous proposons des séjours de 6 à 11 mois avec des cours très spécialisés suivant les matières choisies par les postulants. Enfin, notre dernière offre s’adresse aux actifs de plus de 25 ans souhaitant perfectionner leur maîtrise d’une langue étrangère. Chacun des séjours que nous proposons s’appuie sur la même méthode brevetée Education First, en collaboration avec l’université de Cambridge, qui accélère l’apprentissage de la langue.
Combien de temps dure vos séjours linguistiques ?
Vanessa Rapin : La durée de nos séjours varie entre deux semaines et une année entière. Toutefois, la majorité de ceux que nous organisons pendant l’année scolaire dure entre 8 semaines et 3 mois.
Nenad Djokic : La durée du séjour varie selon le projet du postulant. Si la personne souhaite devenir parfaitement bilingue, nous conseillons vivement un séjour d’au moins un an, ce qui permet en général de saisir toutes les subtilités de la langue et de s’en sortir dans toutes les situations ou presque. Pour les plus jeunes, les périodes de vacances scolaires, notamment estivales, sont idéales pour aller apprendre une langue à l’étranger.
Quel budget faut-il prévoir pour un séjour à l’étranger ?
Vanessa Rapin : Il faut prendre en compte de nombreux paramètres comme la destination, le type d’hébergement, les prestations choisies au niveau des cours. Par exemple, pour un séjour de deux semaines à Londres dans notre école partenaire, avec un total de 40 leçons et un logement en famille d’accueil, il faut compter environ 1 000 euros.
Nenad Djokic : Tout dépend de la destination choisie et de la durée du séjour. Par exemple, pour deux semaines de cours dans notre institut de Malte, il faut compter 1 000 euros, voyage et hébergement dans une famille d’accueil compris. Les séjours de 4 à 5 semaines varient entre 2 000 et 2 500 euros suivant le lieu d‘études. Pour les professionnels qui souhaitent faire appel à nos services, je voudrais préciser que nous sommes un centre de formation officiellement reconnu et à ce titre, ils peuvent bénéficier d’un DIF pour nos prestations. De même que pour les plus jeunes, certaines caisses d’allocations proposent des aides pour les parents qui souhaiteraient faire partir leurs enfants à l’étranger.
Comment bien choisir un séjour linguistique qui nous correspond ?
Vanessa Rapin : Les étudiants doivent d’abord se poser les bonnes questions, comme bien évidemment, la langue qu’ils choisissent d’étudier, la durée du séjour, le type de destination (plus ou moins éloignée de chez eux, le climat qu’ils aimeraient avoir, la taille de la ville) et les prestations qu’ils attendent du séjour en termes d’apprentissage de la langue ou bien d’une éventuelle préparation à un concours ou un examen. Une fois qu’ils ont fait leur choix, nous pouvons les conseiller et les orienter vers les destinations les plus à même de répondre à leur attentes.
Nenad Djokic : L’élément le plus important à prendre en compte c’est le projet de chaque postulant. Une fois que celui-ci est bien établi, nos accompagnateurs proposent le séjour qui correspondra le mieux aux attentes de la personne. Pour ce faire, chaque candidat est évalué selon son niveau de langue, afin que les cours qu’il va suivre soient adaptés. Nous avons également mis en place un réseau social, My EF qui permet aux personnes voulant effectuer un stage linguistique avec nous d’échanger avec nos anciens élèves et leur poser des questions sur le déroulement des séjours.
Comment les cours sont-ils organisés pendant le séjour ?
Vanessa Rapin : Dans les écoles Eurocentres, nous proposons trois formules de cours au choix. La formule minimum comprend 20 leçons par semaine uniquement le matin. Une autre propose 20 leçons reparties le matin, ainsi que deux après-midi supplémentaires réservés à l’étude de la langue. Enfin, la formule intensive totalise 30 leçons par semaine, matin et après-midi. En plus de ces leçons, l’après-midi peut-être consacré à des enseignements spécialisés. Au choix, un renforcement grammatical ou un enrichissement du vocabulaire, une préparation au concours ou pour certaines langues comme le français ou l’anglais, une initiation au langage commercial et des affaires.
Nenad Djokic : Les cours sont dispensés dans nos centres Education First en alternance le matin et l’après-midi. Bien entendu ce n’est pas figé, il peut y avoir des emplois du temps plus chargés que d’autres suivants le niveau que l’on souhaite acquérir et les matières que l’on souhaite aborder. Pour les étudiants souhaitant intégrer à terme une université américaine ou britannique, nous avons un système de partenariat qui garantit l’accès à ces établissements, sous réserve de bons résultats. Nos conseillers les accompagnent tout au long des démarches nécessaires.
Le séjour linguistique permet-il de réels progrès en langues ?
Vanessa Rapin : C’est certain ! Il n’y a rien de plus efficace que de se rendre dans le pays pour apprendre la langue locale. Cela favorise clairement la capacité à tenir une conversation et cela permet d’améliorer son accent, de se familiariser avec celui des locaux et des autres étudiants. Cette immersion totale dans la culture et la langue du pays permet de faire sauter la gêne que l’on peut ressentir au moment de s’exprimer à l’oral dans une langue qui n’est pas la notre.
Nenad Djokic : Bien entendu ! Je ne connais pas de meilleur moyen d’apprendre une langue que de la pratiquer dans un pays où c’est la langue officielle ! Plus on reste longtemps dans le pays, meilleur est le résultat car on est confronté à l’étude de la langue à chaque instant de la vie de tous les jours, ne serait-ce que pour faire ses courses. De plus, et notamment pour les plus jeunes, le séjour linguistique apporte une forme de maturité et d’ouverture d’esprit. C’est avant tout une véritable expérience de vie !
Le reste du temps, le jeune est-il libre d’organiser ses activités ?
Vanessa Rapin : De nombreuses activités sont organisées par les écoles, aussi bien culturelles que sportives ou festives. Rien n’est obligatoire mais cela permet de mieux s’imprégner de la culture locale et de s’intégrer parmi les autres étudiants !
Nenad Djokic : Nous avons des coordinateurs dans chaque centre Education First des 50 pays où nous sommes présents qui se charge d’organiser des activités en tout genre pour nos étudiants. Sorties culturelles, sportives, festives, découverte de la ville et de ses environs, tout est fait pour faciliter l’acclimatation et permettre de s’imprégner de la culture locale. Pour autant, ces activités ne revêtent un caractère obligatoire que pour les mineurs. Pour les professionnels, l’accent est mis sur des activités qui concernent leurs secteurs d’activités et qui peuvent permettre d’établir un réseau ou de se familiariser avec le monde du travail qui peut différencier selon les pays.
Quels conseils pouvez-vous donner aux étudiants qui partent en séjour linguistique ?
Vanessa Rapin : Il faut absolument le faire, c’est un formidable investissement pour l’avenir, un atout sur le Cv et cela permet d’acquérir une ouverture culturelle ! Je donne souvent comme conseil d’utiliser la langue locale le plus possible, même avec les francophones que l’on peut rencontrer pendant son séjour.
Nenad Djokic : Je leur dirai : « venez nous voir ! » Il faut prendre le temps de partir à l’étranger car c’est un investissement sur l’avenir qui s’avère toujours rentable à moyen et long terme. Une fois qu’on a appris une langue, c’est pour la vie. Il ne faut pas hésiter à sauter le pas, même si l’investissement de départ peut être élevé. On peut faire de bonnes économies en prenant très à l’avance ses billets de trains ou d’avions. Du reste, Education first les aidera pour toutes les démarches administratives.
Pauline de Waele