Comme n’importe quel outil, l’humour en entreprise n’est efficace que lorsqu’il est utilisé à bon escient.
En effet, le rire doit s’inscrire dans un contexte et un timing précis, sous peine d’être contre-productif : perte d’autorité des dirigeants sur leurs subalternes, impression d’oisiveté laissée par les collaborateurs à leur supérieur…
Au début d’une rencontre, le rire permet d’instaurer une bonne ambiance et détruit les a priori, permettant de créer un terrain favorable à une discussion constructive.
L’humour, pour être constructif, doit donc impérativement éviter trois écueils : le sarcasme, l’ironie et la moquerie. Sur ce point, les latins (tels que nous !) ne sont pas les mieux lotis.
En effet, l’humour fait l’objet de différences culturelles notables, qui ne sont pas sans conséquences en entreprise : tandis que la culture latine s’amuse surtout de l’autre, le rire anglo-saxon est plutôt auto-centré. Cette distinction revêt une importance fondamentale si l’on souligne le lien entre autodérision et productivité : savoir rire de ses difficultés permet de s’en distancer, de prendre du recul.
L’humour ne résout pas les problèmes, mais aide sensiblement à y parvenir.