Il est une ressource inépuisable que les différents pays du globe se disputent pourtant avec jalousie. Tous les coups bas, fiscaux notamment, sont bons pour se l’approprier.
Ce bien précieux, c’est le talent, cette petite graine qui, bichonnée, est source d’innovation et de croissance. A ce grand jeu de la séduction des cerveaux, la France sort bien souvent perdante.
T’as un beau cerveau, tu sais ?
La « fuite des cerveaux », autrement dit l’incapacité d’un pays à retenir ses profils les plus formés et les plus entrepreneurs, est une problématique d’envergure mondiale, une compétition avec ses vainqueurs et ses grands perdants.
Malheureusement, notre douce France se trouve dans le second groupe, avec un ratio talents accueillis/talents en partance parmi les plus défavorables du monde. Une enquête nous place ainsi en queue de peloton en compagnie de l’Inde, alors que la Suisse, les Emirats et Singapour squattent les premières positions.
Que les ingénieurs, thésards et doctorants aillent s’inspirer des pratiques du voisin pour enrichir leur réflexion pendant leurs études n’est guère préoccupant ; on estime que 80 % d’entre eux finissent par rentrer en France, la tête pleine de nouvelles idées.
En revanche, il est plus préoccupant de savoir que nos jeunes entrepreneurs préfèrent installer leurs start-ups dans l’herbe plus verte du près d’à côté (américain, le plus souvent).
Ils ont du talent, une idée formidable susceptible de cartonner, mais nullement l’envie de rester en France. Après tout, pourquoi subir le métro parisien, les impôts à gogo et la paperasserie française alors qu’il vous est possible de développer votre business de l’autre côté de l’Atlantique, en jouissant d’un salaire bien plus élevé, d’aides solides pour vos développer et du soleil californien en bonus ?
Bref, l’image de la France est si peu reluisante qu’elle fait fuir ses propres entrepreneurs.
Les temps changent, et la France avec eux. Aujourd’hui, la classe politique de tout bord bichonne ses talents. Le terrain devient donc favorable à l’innovation, et la solide formation des jeunes Français offre un terreau des plus fertiles. Et puis, la vie à la française présente bien des avantages.