Co-organisateur du Forum de l’Alternance, l’ANPE apporte par sa participation un exemple concret de son action en matière d’alternance. Rencontre avec Jean-Paul Montois, directeur régional de l’ANPEIle-de-France.
Quel rôle joue l’ANPE dans le processus de la formation en alternance?
Jean-Paul Montois: L’ANPE intervient sur le marché du travail pour accélérer le retour à l’emploi et rendre plus efficaces les politiques de lutte contre le chômage.
Son rôle : faciliter le rapprochement de l’offre et de la demande d’emploi. C’est ce que l’on appelle l’intermédiation.
L’ANPE réunit les entreprises qui recrutent et les candidats qui souhaitent se former tout en acquérant une première expérience professionnelle.
L’Agence propose une large gamme de services personnalisés aux entreprises qui recrutent et aux candidats recherchant un poste en alternance (soit directement, soit par le biais d’organismes de référence). Nos services sont efficaces et simples d’accès.
J.-P. M.: L’alternance offre d’importantes possibilités d’insertion professionnelle et son potentiel de développement est fort.
On compte quelque 60 000 apprentis inscrits en alternance en région Ile-de-France. L’éventail des diplômes préparés va du CAP au Bac + 5. Un apprenti francilien sur deux a fait le choix de suivre une formation en alternance de type CAP-BEP, contre une proportion de deux sur trois dans l’Hexagone.
Le taux de féminisation est d’environ 35 % dans la région. Ce taux est assez bas, mais supérieur pour autant à celui de la moyenne française.
J.-P. M.: Un grand nombre de jeunes recherchent aujourd’hui un emploi dans la région Ile-de-France.
L’alternance est une voie privilégiée pour l’insertion professionnelle. Elle est tout indiquée pour les jeunes qui sont sortis du système scolaire ou en situation d’échec.
De même, plus généralement, pour ceux qui restent démunis ou en marge par rapport au marché du travail.
Ces jeunes ont des qualités… C’est la mission de l’ANPE de les aider à les révéler, et d’accompagner ces jeunes vers des métiers qui embauchent et qui offrent de vraies opportunités de carrière.
Les plates-formes de vocation de l’ANPE -récemment créées dans le cadre du plan de cohésion sociale-, permettent à des jeunes d’accéder à un métier en fonction de leurs aptitudes.
J.-P. M.: Pour les entreprises, l’intérêt de l’alternance repose notamment sur la valeur de la formation, et tout particulièrement sur le développement des compétences des salariés.
C’est cette valeur ajoutée qui permet à une entreprise de faire la différence par rapport à la concurrence.
L’optimisation des compétences passe par la qualité des formations initiales, mais aussi par leur capacité à répondre aux attentes des entreprises et à celles de leurs clients.
Et de ce point de vue, l’alternance est une formule parfaitement adaptée aux exigences des entreprises.
L’alternance est véritablement porteuse en terme d’insertion professionnelle. La formule a fait ses preuves en France, comme ailleurs en Europe.
Dans les pays anglo-saxons et en Allemagne, le recours à l’alternance est quasi-automatique dans l’embauche des jeunes.
La formation acquise constitue, pour les entreprises, la meilleure méthode pour palier les difficultés de recrutement, c’est-à-dire l’inadéquation entre la formation initiale reçue et leurs besoins immédiats.
J.-P. M.: Quand un jeune choisit une formation en alternance, il a huit chances sur dix d’en sortir embauché.
Soit par l’entreprise qui l’a formé, soit dans une autre entreprise de son secteur d’activité. L’alternance offre à la fois la possibilité de continuer à se former, à travailler, à découvrir la réalité des relations sociales dans une entreprise.
Et pour bon nombre de jeunes issus de milieux défavorisés, c’est l’opportunité d’avoir une rémunération permettant de vivre correctement.
L’alternance est donc une voie sûrepour réussir son entrée dans le monde de l’entreprise!