Même si on ne peut pas parler d’optimisme, il semble que les PME et les TPE soient moins inquiètes de la situation économique que les grandes entreprises ; elles restent cependant vigilantes et prudentes quant à leurs perspectives d’évolution et de maintien dans la compétitivité économique.
Disons que c’était d’autant plus vrai avant les dernières annonces de François Fillon, datant du 7 novembre, concernant le durcissement des mesures d’austérité économique.
Cela ne signifie pas que les dirigeants de PME jugent que l’économie française est porteuse mais leur situation leur parait plutôt bonne comparée à celle des entreprises de plus grande taille. Près d’une PME sur deux considère sa situation meilleure qu’il y a un an (48%) et près d’un tiers meilleure qu’il y a 3 mois (36%).
Au sein des TPE, une amélioration est également constatée puisque 27 % estiment que le bilan d’activité était en hausse en 2010 contre 19 % l’année précédente. La part des TPE qui prévoit une diminution d’activité (33 %) est en régression (-4 points).
En 2009, le recul de l’activité a touché l’ensemble des entreprises avec une baisse moyenne de 9% du chiffre d’affaires. Les PME ont cependant été moins affectées que le reste des entreprises (-5,4%) du fait certainement de leur moindre exposition au commerce extérieur. La baisse du chiffre d’affaires à l’exportation est comparable entre les différentes tailles d’entreprises :
-12,9% pour les PME françaises
-10,8% pour les entreprises de taille intermédiaire françaises
-19,2% pour les grandes entreprises.
Les dirigeants de TPE-PME font état d’une meilleure activité sur l’année 2010 qu’en 2009. Ainsi, 30 % d’entre eux ont clôturé un bilan 2010 en hausse alors qu’ils n’étaient que 20 % l’an passé.
Leurs perspectives d’avenir semblent se stabiliser : 1/3 des patrons envisagent une amélioration de leur situation dans les mois à venir. Les perspectives pour les chiffres d’affaires sont en hausse : 43% des patrons de PME comptent sur une amélioration de leur chiffre d’affaires au cours des trois prochains mois et 28% sur celle de leur trésorerie.
Bien sur, les résultats affichés ne sont en aucun cas comparables à ceux de l’avant-crise de 2009, mais les carnets de commandes tendant à se remplir à nouveau. Ce qui encourage ces entreprises à réfléchir à leur politique d’embauche.