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Réforme : le burn-out discuté à l’Assemblée

22/07/2015

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Le burn-out, que certains observateurs n’hésitent pas à décrire comme « le mal du siècle »,  est aujourd’hui sur le banc des accusés à l’Assemblée Nationale.


Mardi 26 mai 2015. L’Assemblée Nationale est invitée à débattre du projet de loi sur le dialogue social, présenté par le ministre du travail François Rebsamen. Le député socialiste Benoît Hamon a saisi l’occasion pour demander l’inscription du burn-out dans la liste des maladies professionnelles, une réforme qu’il qualifie de « défi social » dans une tribune publiée dans le quotidien Libération.

 

Ce qui peut changer

Que changerait, concrètement, la reconnaissance du burn-out comme maladie professionnelle ? « Reconnaître la cause professionnelle de ce mal, c'est obliger les entreprises à payer pour les dégâts qu'elles engendrent sur la santé des salariés », estime le député.

Autrement dit, les employeurs seront désormais reconnus responsables de ce mal qui touche plus de trois millions de personnes en France, et devront donc en assumer financièrement le traitement. En effet, un salarié souffrant d’une maladie reconnue comme professionnelle obtient la prise en charge intégrale de ses soins.


Le hic

Que le burn-out, mal de nature professionnelle par excellence, ne soit pas encore reconnu comme maladie professionnelle a de quoi surprendre. La raison en est pourtant simple et découle de la difficulté à clairement décrire le burn-out. En effet,  il ne jouit d’aucune définition précise. Bien que souvent évoqué dans les médias, il est souvent confondu avec la dépression, dont il possède certains traits caractéristiques. Conscient qu’une meilleure prévention et qu’un traitement plus efficace dépendent de la connaissance du problème, le Ministère du Travail a demandé la formation d’un conseil d’experts (psychiatres, médecins, etc.) visant à établir précisément les symptômes et les causes du mal. Les conclusions ne sont pas encore publiées.

Restent que certains signes d’alerte existent, parmi lesquels :

-          Troubles de l’attention, de la mémoire. Multiplication des erreurs bêtes ou sur des tâches maitrisées

-          Sentiment d’inefficacité, compensé par des de très nombreuses heures supplémentaires subies de plein gré.

-          Troubles du comportement alimentaire

-          Maux de tête et infections à répétition

-          Fatigue constante

 

Quelques chiffres…

·         Les salariés les plus touchés sont les cadres/managers (56 %), les femmes (53 %) et les 45-54 ans (53 %).

·         83 % des Français sont très pessimistes quant à la reprise économique.

·         56 % estiment que leurs conditions de travail sont en constante dégradation depuis trois ans. Ils sont 39 % à faire le même constat concernant l’ambiance de travail.

·         50 % considèrent que la question de leur bien-être au travail n’est pas prise en compte par leur entreprise.

·         En 2014, 512 dossiers ont été déposés par des salariés. Seuls 239 ont été effectivement validés comme burn-out. 

 

MISE A JOUR / 

Le 22  juillet 2015, le Ministre du Travail François Rebsamen a estimé que le burn-out "ne peut figurer au tableau des maladies professionnelles, parce qu'il n'est pas uniquement lié au poste de travail". Ce que certains qualifient de "mal du siècle" ne sera donc pas systématiquement reconnue comme une maladie professionnelle.

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