Comment se débarrasser des stéréotypes ? En impliquant dans le projet, les jeunes filles, leur famille, les acteurs économiques, les associations locales, les services d’orientation, en un mot, toutes les personnes concernées par davantage de mixité dans l’entreprise.
Car notre société induit très tôt, dès l’école primaire, que les filles et les garçons sont dotés d’aptitudes sexuées qui ne sont que très rarement contrariées. Les filles seraient, par nature, plus dociles, plus tournées vers la littérature et la communication, les garçons, par nature, seraient plus dissipés, plus doués pour les sciences. Ces différences ont été construites historiquement et perdurent socialement.
À niveau de performance identique en français et mathématiques (collège), les filles s’estiment meilleures en français qu’en mathématiques, intériorisant ainsi une image sexuée des compétences.
Ceci se confirme au lycée : quand les garçons se jugent très bons en français, 1 sur 10 va en L, quand les filles se jugent très bonnes en français, 3 sur 10 vont en L. Et quand ils se jugent très bons en mathématiques, 8 garçons sur 10 vont en S, quand elles se jugent très bonnes en mathématiques, 6 filles sur 10 vont en S
Malgré les meilleures performances scolaires des filles, les garçons intègrent davantage les filières sélectives de l’enseignement supérieur : classes préparatoires aux grandes écoles, instituts universitaires de technologie (IUT), etc.
Dans les IUT, les femmes représentent 40,3 % des effectifs. Elles sont majoritaires dans le secteur tertiaire (51,7 %), où elles s’orientent vers les carrières de gestion, mais elles se dirigent peu vers l’informatique (9,9 %). Inversement, elles ne représentent que 23,9 % des effectifs du secteur secondaire, même si elles sont les plus nombreuses dans les spécialités chimie (54,2 %) et génie biologique (66,3 %).
Dans les classes préparatoires scientifiques, la part des femmes est de 30,5 % ; elle est de 26,9 % dans les écoles d’ingénieurs.
À l’université, les femmes, qui étaient majoritaires dès la rentrée 1982-1983 (51 %), continuent leur progression (57,8 % des effectifs en 2008-2009). Cependant, elles y sont inégalement représentées selon les disciplines.
Elles regroupent près des trois-quarts (70,6 %) des étudiants des sections littéraires, 59,3 % des étudiants des sections économiques et seulement 46,3 % des sections scientifiques. Dans ces dernières, seulement 27,8 % se dirigent vers les « sciences fondamentales et applications » et 32,6 % vers les « sciences et techniques des activités physiques et sportives ». 59,3 %
Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes (SD DFEFH)