Ils sont chômeurs de longue durée, cuisiniers, infirmiers, jeunes bacheliers, chorégraphes aériens ou même militaires et ont décidé de prendre leur carrière en mains, au sens propre du terme. Leur rêve : développer leur sens artistique en faisant parler le bois. Ecole de la deuxième chance pour certains, tremplin inespéré pour d’autres, L’Ecole Supérieure d’Ebénisterie d’Avignon est unique en son genre.

Intriguée, l’équipe de RECRUT.COM a voulu en savoir plus sur cette formation pas comme les autres…

Le bois à portée de tous

Nous sommes tous, à un moment de notre vie, tentés de prendre des décisions radicales, un peu folles, concernant notre parcours professionnel. Le souci, c’est que nous ne trouvons pas toujours les interlocuteurs ou formations susceptibles de nous aider, nous rassurer et concrétiser notre projet. Tel n’est pas le cas des élèves de l’Ecole Supérieure d’Ebénisterie d’Avignon (l’E.S.E.A pour les intimes). D’âges et de parcours très différents, tous ont en commun l’envie de découvrir les métiers du bois.

Ils sont environ cinquante chaque année à franchir le pas. Jeunes diplômés, chômeurs dans une impasse ou professionnels désireux de se reconvertir, tous sortiront de la formation en tant qu’ébénistes, sculpteurs-doreurs ou techniciens des arts mobiliers sculptés et décoratifs.

Aucune formation ou diplôme préalable n’est exigé ; le recrutement des futurs élèves se décide sur la base d’un entretien au cours duquel le candidat expose ses motivations, ses projets, ses envies. Tout le monde peut donc prétendre intégrer cette école dont les promotions ressemblent à de véritables annuaires où se côtoient directeurs d’école, serruriers, retraités, jeunes sans diplôme et chercheurs en microbiologie. 

Le cursus est majoritairement fondé sur les travaux manuels : 20% de théorie contre 80% de pratique. Au cours des dix mois,  chaque élève réalise six œuvres : cinq réalisations pédagogiques et une œuvre finale personnelle, de laquelle dépendra le diplôme et qui laisse une marge de liberté créatrice totale à l’artiste. A noter : les œuvres sont ensuite laissées à l’élève, qui peut ainsi débuter sa carrière avec un book à présenter.

Pour quels débouchés ?

Le diplôme obtenu à l’issu de la formation est officiel, l’école ayant reçu les labels OPQF et qualité RESEAU, qui l’engagent à respecter un code de conduite professionnelle.

La formation peut également se vanter de chiffres de réussite très convaincants : si 15% des élèves décident finalement de revenir à leurs premiers amours, 70% d’entre eux vivent de leur métier d’ébéniste (dont 30% en ayant créé leur propre entreprise).

Passion, insertion professionnelle et entreprenariat : voilà une recette qui gagnerait à être copiée ! 

Retrouvez des témoignages d’élèves sur notre site internet EN-FORMATION.