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Questions pratiques sur l'Immobilier... 2ème partie !

21/03/2013

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Monsieur Derote, Directeur des « Practices immobilier & construction » et « Services publics » chez Hudson, répond à toutes les questions que vous pouvez vous poser sur le secteur immobilier.

Quels conseils donneriez-vous aux candidats qui cherchent un métier dans l’immobilier en sortant de leurs études ?

 Prenons d’abord ceux qui recherchent un poste dans la promotion immobilière. Je leur conseille de se renseigner auprès des organisations professionnelles, telle que la fédération des promoteurs immobiliers qui a des délégations dans toute la France. Par ailleurs, il est judicieux de se renseigner dans les universités afin d’y effectuer un « master immobilier » après une formation généraliste, technique, gestion ou juridique, (de plus en plus nombreux), de préférence en alternance. Enfin, il est essentiel d’établir une liste de contacts auprès de professionnels.

Dans le secteur de la transaction immobilière, il est primordial d’avoir un tempérament commercial. On peut être autodidacte, mais le candidat doit impérativement intégrer rapidement des notions juridiques indispensables.

Concernant l’administration de biens, il faut être diplômé bac + 3 au moins, licence de droit,  pour être doté des notions juridiques indispensables. Il y a également des écoles spécialisées, créées à l’origine par de grands groupes nationaux d’administration de biens, pour alimenter la filière. En période de crise, une formation suivie en alternance constitue un plus indéniable pour trouver plus facilement du travail.

J’incite les volontaires à se renseigner également auprès des différentes organisations professionnelles telles que l’UNIS (Union Nationale des Syndicats de l’Immobilier) la CNAB (Confédération Nationale des Administrateurs de Biens). Outre les informations utiles, elles centralisent les offres d’emploi de leurs adhérents. Puis il faut organiser sa campagne, définir ses cibles et se porter candidat auprès des sociétés d’administration de bien.

Comment se reconvertit le négociateur d’une agence immobilière lorsqu’il se retrouve au chômage ?

Il peut passer au service commercial du promoteur qui va vendre du neuf. En effet, actuellement il va rencontrer moins de difficultés que du côté de l’agent immobilier.

Il devra également se poser la question de la mobilité pour rejoindre un secteur plus porteur : si certaines agences ferment, c’est souvent lié au fait qu’elles sont situées dans des secteurs géographiques insuffisamment porteurs ou saturés en temps de crise.

Enfin, il peut se rendre auprès de grandes enseignes de la distribution en vue de rechercher des emplacements pour réaliser de nouveaux magasins, restaurants, « boîtes commerciales » (IKEA, KIABI, DARTY…). Cet environnement est encore très actif

Quels sont les métiers de l’immobilier qui recrutent sur toute la France ?

En administration de biens, le gérant de copropriété est toujours très recherché partout en France. Jugé ingrat, la demande est forte. Il en est de même pour le gestionnaire locatif.

En ce qui concerne l’aspect plus technique, les profils BTS bac + 2 bâtiment ou électrotechnique-CVC (Climatisation Chauffage, Ventilation), les ingénieurs, sont très recherchés pour les postes de management de projet comme pour ceux de la maintenance technique d’immeubles complexes.

En matière d’immobilier d’entreprise, je considère que le conseil et la transaction en surfaces de bureaux locatives, reste la meilleure école professionnelle ; il permet de connaître toutes les bases, tous les marchés, les investisseurs comme les utilisateurs, l’immeuble, les collectivités et les entreprises…..

Les métiers plus financiers comme l’asset-management et le fund-management sont réservés à des étudiants grandes écoles,  s’exprimant parfaitement en anglais. De même, la promotion immobilière, privée et sociale (secteur du logement locatif HLM) si elle est plus « domestique », recrute t’elle aussi dans les rangs des ingénieurs (immobilier d’entreprise), de sciences-po, ESC, ou de bac+5 en droit (résidentiel)… Quant à l’immobilier du commerce, il faut avoir avant tout une vocation de « distributeur » et de commerce « retail » pour y pénétrer et y réussir.

Finalement peut-on parler de crise dans l’immobilier ?

On vit une crise immobilière certes, mais différente des années 90. A l’époque, le marché souffrait d’un surproduction de logement et de bureaux dans des marchés mal maîtrisés (comme la crise espagnole actuelle). Rien de tel aujourd’hui puisque nous sommes en pénurie de logements dans les grandes agglomérations, pénurie qui a contribué à faire monter les prix…Si bien qu’en temps de crise, les familles n’ont plus les moyens d’acheter. Le marché se bloque un temps car les vendeurs pas trop pressés retirent leur bien de la vente.  

Ainsi le marché est-il  grippé d’abord à cause de la crise économique. Mais l’immobilier est une succession permanente de « stop and go » avec de fortes amplitudes : plus le secteur est bloqué, plus il redémarrera fortement et promptement par la suite.

Pauline de Waele

 

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