L’hôtellerie-restauration est un secteur qui peut se vanter non seulement d’être un pilier économique d’envergure (qui représente 9,5 % du PIB mondial, et 7 % du PIB français), mais également de résister particulièrement bien à la crise économique (une croissance de 4 % l’année dernière et 56 000 embauches prévues en France pour 2015).

En France, territoire historiquement réputé pour son aura touristique et l’excellence de son accueil, le secteur connaît un regain de popularité depuis la multiplication des émissions culinaires. Les écoles d’hôtellerie-restauration voient ainsi arriver une vague de nouveaux élèves, dont un grand nombre sont en situation de reconversion professionnelle. Autant dire que l’humilité est nécessaire à ses personnes expérimentées qui se voient renouer avec les conditions difficiles du bas de l’échelle du secteur !

Humilité, endurance, sens de l’effort, adaptabilité sont les principales qualités pour se faire une place dans ce milieu en pleine mutation. Cependant, c’est sur la mobilité que l’accent est aujourd’hui mis, du fait de la multiplication des débouchés : aux historiques France et Etats-Unis s’ajoutent aujourd’hui les populations fortunées et exigeantes venues d’Asie ou du Moyen-Orient. Autant dire que les élèves ne manquent pas d’opportunités, à condition qu’ils aient le niveau en langue et le goût de l’aventure nécessaires à un plan de carrière international.         

Pour les moins aventuriers, de nouvelles pistes s’ouvrent aux diplômés. En effet, les soft skills des professionnels de l‘hôtellerie-restauration attirent l’attention de secteurs pour lesquels une bonne expérience client constitue un avantage concurrentiel de poids : banque, clinique privée, luxe.

Sans même sortir de ses frontières traditionnelles, le secteur connaît une mutation qui provoque l’apparition de nouveaux métiers. « La profession doit se moderniser », préconisait Laurent Fabius, et les professionnels comptent bien le prendre au mot. Community managers, revenue manager et gestionnaires de réservation numérique sont autant de métiers qui offrent de vraies opportunités pour les nouveaux profils.

Reste un défi pour le secteur : la place des femmes. Bien que majoritaires (53 % des professionnels du secteur), elles sont souvent frappées par un ralentissement de carrière dû à la maternité. En effet, les conditions et horaires de travail du secteur les obligent bien souvent à choisir entre leur famille ou leur carrière. Il s’agira donc de faire en sorte qu’elles puissent faire preuve d’une ambition à grande échelle au même titre que les hommes !