Une bonne nouvelle, enfin !
Malgré une météo capricieuse, le gouvernement a de quoi avoir le sourire. En mars, le chômage de catégorie A a reculé de 62 400 personnes (-1,7 %), un record depuis 2000. Pas d'effet "plan 500 000 formations" ni de polémique autour des méthodes de calcul, la baisse est indéniable.
Malgré tout, la prudence reste de mise chez les observateurs qui soulignent que ce recul fait suite à une très forte augmentation en février (+38 900) et dissimule un précarisation des actifs. En effet, les embauches concernent très majoritairement des CDD et des missions d'intérim ; la catégorie B, celle des contrats courts, a ainsi augmenté de 52 800). Le retour à l'emploi se fait donc par la petite porte des activités réduites.
Pas de quoi tempérer l'enthousiasme de la ministre du travail Myriam El Khomri, qui voit dans ces chiffres "la première baisse significative depuis le dernier épisode de reprise en 2010-2011". La tendance globale lui donne d'ailleurs raison : depuis le début de l'année, le nombre d'inscrits en catégorie A a reculé de 1,3 %.
Rendez-vous est donc donné le mois prochain pour confirmer ces chiffres. La France n'a en effet pas connu de baisse du chômage sur deux mois consécutifs depuis 2008.