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Les métiers de l'audiovisuel

17/07/2010

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Moteur … on tourne !

Moteur... on tourne !« Metteur en scène réputé cherche pour film à gros budget, comédienne jolie, expérimentée. » Les annonces de ce genre ne sont pas légion mais les artistes et techniciens du spectacle n’en sont pas moins à la recherche d’emploi. Pauline Luciani-Pinzelli, Directrice de l’agence Pôle emploi Spectacle présente ce mois-ci pour Recrut.com les tendances de ce secteur qui suscite toujours les vocations…

Quels sont les différents métiers qui composent le secteur spectacle/audiovisuel ?

Pauline Luciani-Pinzelli : Les métiers se répartissent en deux secteurs, celui du spectacle vivant et celui de l’audiovisuel. A l’intérieur de chacun d’eux, on trouve d’un côté les emplois qui concernent le domaine purement artistique, comédiens, artistes de cirque… et de l’autre les emplois techniques comme les ingénieurs du son, les monteurs, éclairagistes, maquilleurs …

Quelles sont les difficultés que rencontrent les demandeurs d’emploi du secteur ?

P L-P : Il est indispensable de rappeler que ces professions ont toutes en commun d’être des métiers que l’on exerce en intermittence, sous forme de projet qu’il s’agisse d’un film, d’une pièce de théâtre… Les professionnels du secteur sont donc perpétuellement en recherche d’emploi. Le premier problème que rencontrent les candidats à la recherche d’emploi dans le secteur est celui de son opacité. Fonctionnant principalement par réseau, il exige du professionnel une absolue fiabilité, les metteurs en scène ou producteurs ne pouvant évidemment pas tolérer qu’un de leur collaborateur leur fasse faux bon ! Pour espérer être choisi pour un poste, mieux vaut avoir été recommandé. Le second problème est celui de la concurrence. Sur les quinze dernières années, le nombre de professionnels du secteur n’a cessé d’augmenter et de ce fait, le nombre de missions a baissé. Pour rester dans le mouvement, il est interdit de quitter, même momentanément le milieu !

Comment aidez-vous les demandeurs d’emploi du secteur ?

P L-P : Nous agissons auprès des personnes inscrites au Pôle Emploi sur 3 axes :

• d’abord dans le domaine de la relation avec l’employeur. Dans le cadre d’aides à l’embauche, nous proposons aux recruteurs des candidats potentiels et mettons à leur disposition des locaux de casting.

• Puis, nous agissons auprès des demandeurs d’emploi pour les aider à adapter leur profil à la demande par le biais d’ateliers animés par des professionnels les aidant à apprendre à se vendre.

• Enfin, nous favorisons des rencontres entre professionnels en poste et candidats pour donner à ces derniers une meilleure visibilité du secteur. Elles sont l’occasion de faire parrainer des jeunes par des professionnels confirmés qui les placent parfois sur certains projets qu’ils ne peuvent honorer eux-mêmes.

Comment se porte le secteur ?

P L-P : Plutôt saturé dans l’ensemble ! Le nombre de candidats a triplé en quinze ans. Travailler dans les métiers du spectacle est difficile : entre 1986 et 2006, le salaire moyen annuel des intermittents du spectacle a baissé d’environ 25 % ; les professions artistiques ont été plus touchées par cette baisse que les professions techniques.

Quelles qualités faut-il développer pour espérer trouver un poste dans le secteur ?

P L-P : Il faut bien entendu être qualifié dans son cœur de métier et être capable de le faire savoir. Pouvoir définir son identité artistique est une qualité indispensable pour retenir l’attention d’un recruteur.

Proposez-vous des formations pour aider les candidats qui ne trouvent pas d’emploi ?

P L-P : Oui, et même pour ceux qui sont en poste, ils doivent anticiper leur fin de leur carrière. Nous les encourageons à envisager la polyactivité ou la pluriactivité pour diversifier leurs compétences. De la même façon nous leur proposons des formations spécifiques, auquel leur statut d’indépendant leur donne droit.

Comment envisagez-vous l’avenir de l’emploi dans le secteur « spectacle/audiovisuel » ?

P L-P : Je serai bien en peine de faire des pronostics ! Cependant, on note depuis le début de l’année un frémissement de reprise. Il y a du travail pour les candidats opiniâtres et motivés, ayant de préférence une expérience, même minime du secteur.

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