Une étude réalisée en 2012 par Adia montre que les moins de 26 ans affichent une préférence pour les TPE/PME. Pas étonnant lorsque l’on sait que la création de ces entreprises génère 300 000 nouveaux emplois chaque année. Focus sur ces jeunes qui restent confiants pour leur avenir professionnel, bien qu’ils aient été malmenés par la crise.
Sur 2 900 candidats de moins de 26 ans, ils sont 36 % à penser qu’ils seront amenés à travailler dans des TPE/PME. Alors que l’on reproche aujourd’hui aux dirigeants de TPE et PME d’être trop craintifs, la jeune génération ne manque pas d’audace. La majorité des sondés estiment en effet que ces structures permettent le développement de leur créativité et de leur sens des responsabilités. De fait, elles favorisent, pour 79 % d’entre eux, l’esprit d’initiative.
De l’autre côté, les grandes entreprises sont jugées de manière plutôt négative sur ce qui touche à la cohésion sociale et l’ambiance du travail. Pourtant 75 % des sondés reconnaissent qu’elles favorisent l’évolution professionnelle des salariés, et ils sont 71 % à estimer qu’une grande entreprise permet de sécuriser son emploi.
Interrogés sur les principaux atouts de ces structures, 24 % des jeunes mettent en avant la dimension humaine et le côté « familial » des TPE/PME. En effet, ces structures à taille humaine offrent une ambiance conviviale et agréable d’après 11 % des sondés et elles apportent aussi une certaine proximité avec la hiérarchie d’après 8 % d’entre eux.
Mais lorsque l’on demande ce qui pêche dans ces structures, 34 % des interrogés pointe la sécurité de l’emploi, suivi de près par le fait qu’elles ne font pas le poids face aux grandes entreprises et qu’elles offrent de faibles opportunités de carrière et de salaire.
Ces derniers points montrent qu’il reste encore des efforts à fournir en ce qui concerne l’information sur ces structures. En effet, il est difficile aujourd’hui d’affirmer que les TPE/PME offrent de faibles opportunités de carrière lorsque l’on sait qu’il est très facile de gravir les échelons au sein de ces entreprises. De plus, grâce à la mondialisation et à l’exportation, les PME peuvent maintenant s’installer sur le marché international assez aisément. Ainsi, la crème de cassis Lejay-Lagoute produite à Dijon, s’est vue remettre le prix en 2006 du meilleur exportateur vers le Japon lors du trophée Cap Export. Les ¾ du chiffre d’affaires de la société proviennent de l’export et la maison est leader mondial sur son secteur. Des résultats qui contredisent ce que pense les moins de 26 ans de la compétitivité des TPE/PME face aux grands groupes…
Pauline de Waele