Le syndicat patronal CGPME vient, dans le cadre de la préparation de sa journée nationale « Planète PME », consacrée aux petites et moyennes entreprises (le 12 juin prochain), de mener une enquête sur « Les jeunes et l’entreprise », avec Ipsos et Planète PME.
L’objectif de cette étude est de comprendre les attentes des jeunes de 15 à 25 ans, face au monde de l’entreprise. Voici les grands enseignements de cette étude qu’il est intéressant de connaître lorsque l’on est recruteur.
Lorsque l’on demande aux jeunes ce qu’ils attendraient d’abord de l’entreprise dans laquelle ils pourraient aller travailler, ils citent le plus souvent le fait de pouvoir évoluer dans une ambiance agréable et sympathique (pour 26% d’entre eux), puis la possibilité de travailler sur les sujets qui les intéressent le plus (pour 23%).
Le critère de la rémunération ne vient qu’en troisième position, juste devant le fait de se voir offrir une vraie formation et une vraie qualification (16%) et la possibilité d’avoir rapidement des responsabilités et des perspectives d’évolutions (16%).
L’argent, s’il reste évidemment un élément important dans le choix du jeune, n’est donc plus le seul argument à mettre en avant pour séduire un jeune, diplômé ou non.
Des valeurs telles que l’ambiance, le secteur d’activité, la nature de l’emploi, l’engagement dans la formation sont donc réellement des leviers efficaces pour intégrer de jeunes collaborateurs de qualité.
Les résultats de l’enquête montrent également que les jeunes ont aujourd’hui une perception très positive de la formation sous toutes ses formes.
Ils veulent progresser. La quasi-totalité d’entre eux considère que les formations prévues par l’entreprise, notamment dans le cadre du plan de formation, seront utiles au développement de leur carrière (91% dont 24% estiment qu’elles seront très utiles).
De même 91% des jeunes se disent prêts à accepter une formule individualisée de formation, résultant d’un accord entre le chef d’entreprise et eux-mêmes.
Les relations que les moins de 25 ans entretiennent avec l’entreprise sont aujourd’hui réelles, voire importante, dans le cadre même de leur scolarité et de leurs études. 79% des moins de 25 ans disent avoir déjà fait un stage dans une entreprise.
Parmi eux, 52% affirment même l’avoir fait plusieurs fois. Si logiquement, les 15-25 ans sont plus nombreux à l’avoir fait (87% dont 67% l’on fait plusieurs fois), on note toutefois que les 15-19 ans ne sont pas en reste puisque 70% d’entre eux disent aussi avoir déjà fait un stage, et parmi eux, 34% plus d’une fois.
De même 78% des jeunes interrogés affirment avoir déjà assisté à une présentation de métiers. Les jeunes connaissent donc aujourd’hui mieux l’entreprise que leurs aînés au même âge.
Lorsqu’on les interroge sur le type de structure dans laquelle ils souhaiteraient « idéalement » travailler, 69% d’entre eux citent l’entreprise.
Plus spécifiquement, ils se prononcent d’abord pour une PME de moins de 250 salariés (36%) devant une multinationale (24%) et une grande entreprise de plus de 250 salariés (9%). On note toutefois que la fonction Publique arrive aujourd’hui en deuxième position (juste derrière la PME) avec 28% de citation.
Il y a aujourd’hui peu de différence entre ce que les jeunes souhaiteraient faire dans l’idéal et là où ils pensent vraisemblablement travailler par la suite. Ils sont en effet 70% à penser qu’ils évolueront au sein de l’entreprise.
Ils sont plutôt optimistes puisque, pour 74% d’entre eux, ils sont confiants par rapport à leur avenir professionnel. Ce pourcentage baisse à mesure que l’âge évolue.
Cet optimisme relatif se traduit aussi dans le choix des domaines d’activité professionnelle qui sont aujourd’hui les leurs.
Les secteurs qui les attirent sont la fonction publique (77% pourraient y aller), la communication (75%), l’informatique (65%) et le secteur médical ou médico-social (52%).
Par contre, ils se montrent moins attirés par le secteur industriel (54% des jeunes affirment qu’ils n’iront jamais travailler dans l’industrie automobile et 57% refuseraient d’évoluer dans l’industrie aéronautique), par la restauration, l’hôtellerie ou le bâtiment.