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Les clés du recrutement en alternance

02/05/2006

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Réunis autour d’une table ronde, des spécialistes du recrutement en alternance vous exposent leur point de vue sur le système et ses éventuelles difficultés.

Quel bilan tirez-vous de la réforme de l’alternance ? Quelles sont les différences entre le nouveau contrat de professionnalisation et le contrat d’apprentissage ?

Bernard Perret, Cefire-Esarc Paris : Aujourd’hui, on peut observer une politique forte de la part des élus en direction de l’alternance.

Le contrat de professionnalisation se distingue effectivement du contrat d’apprentissage. Ce dernier permet de suivre une formation diplômante, mais la finalité est la même pour les deux contrats d’alternance. Il s’agit de permettre à des jeunes d’accéder à un emploi.

- Franck Bouchard, ITC : Cette réforme soulève un véritable débat de fond. On dénombre aujourd’hui en France 50 000 contrats de professionnalisation. La réforme n’a donc pas rencontré un grand succès. Elle a en revanche complexifié de manière certaine le dispositif.

Du coup, certaines entreprises se montrent réticentes à signer des contrats de professionnalisation car elles trouvent le système trop compliqué. De nombreux centres de formation ont également souffert de cette réforme.

- Eric Parquet, C3 CFA : Le C3 Groupe a la chance de rassembler à la fois un centre de formation en apprentissage et une école privée. Nous sommes donc amenés à proposer des contrats d’apprentissage, mais aussi des contrats de professionnalisation.

Il existe de grandes différences entre ces deux dispositifs. Le contrat d’apprentissage est beaucoup plus intéressant pour l’entreprise. En effet, lorsque cette dernière embauche un apprenti, elle perçoit des aides, et la formation est payée à travers la taxe d’apprentissage.

Mais ce type de contrat s’avère plus avantageux financièrement pour les grandes entreprises que pour les petites.

En effet, la taxe d’apprentissage payée par les entreprises est proportionnelle à leur masse salariale et doit atteindre un montant au moins équivalent au coût de la formation, ce que les TPE (Très petites entreprises) ne parviennent pas à faire.

Elles sont amenées à recruter principalement des contrats de professionnalisation. Car même si ces derniers leur coûtent plus chers, ils s’avèrent quand même plus avantageux pour elles. Un état de fait étonnant quand le Gouvernement affiche sa volonté d’aider les petites entreprises.

On risque d’assister bientôt à un clivage entre d’un côté les TPE qui ne pourront prendre que des jeunes en contrat de professionnalisation, et de l’autre les PME (Petites et moyennes entreprises) et les grands groupes qui auront les moyens d’embaucher en contrat d’apprentissage.

Quelles sont vos exigences en matière de recrutement ?

- Bernard Perret, Cefire-Esarc Paris : Nous avons surtout des préoccupations qui sont, comme tous les centres de formation sans doute, de recruter des étudiants qui sont à même de suivre une formation dans les meilleures conditions qui soient.

Nous voulons également permettre à des jeunes de concrétiser leur choix de formation, et de vérifier qu’ils ne se trompent pas de voie. En effet, quelques candidats ont des a priori sur certaines filières.

Quels conseils délivreriez-vous aux jeunes qui souhaitent suivre une formation en alternance ?

- Eric Parquet, C3 CFA : Pour faire de l’alternance, il est primordial de se montrer motivé et d’avoir un embryon de projet professionnel. Les jeunes doivent également être capables de dire ce qu’ils aimeraient faire, mais aussi ce qu’ils n’aimeraient pas faire.

En effet, ce qui est pénalisant pour tous dans l’alternance, c’est la relative fréquence des ruptures des contrats dans les deux ou trois premiers mois. Celles-ci peuvent être vécues comme des échecs à la fois par les jeunes, les centres et les entreprises.

Un important travail de préparation de la part de ces trois parties du contrat doit être réalisé, afin notamment d’optimiser les chances d’intégration du jeune. C’est cela le rôle d’un centre de formation, et c’est une plus-value que nous devons tous à notre manière développer.

Quelles sont les difficultés rencontrées par les jeune squi suivent une formation en alternance ?

- Bernard Perret, Cefire-Esarc Paris : Le rythme est très soutenu, contrairement à celui des étudiants en formation initiale qui n’ont pas systématiquement cours tous les jours.

Les jeunes alternants se trouvent soit en entreprise, soit en formation. Il faut avoir un profil qui se prête à cela, se sentir prêt à suivre un rythme difficile.

L’entreprise d’accueil se doit également d’accompagner l’étudiant dans son parcours de formation. L’absence d’un tel soutien explique certains échecs.

Des entreprises accueillent des jeunes pour des raisons qui leur appartiennent et qui ne sont pas nécessairement de les accompagner dans leurs parcours de formation. Elles les lâchent dans la nature comme un salarié classique.

Cela peut s’avérer dangereux pour les entreprises parce que l’étudiant ne bénéficie peut-être pas encore de toute l’expertise nécessaire pour exercer le métier qu’on lui confie. Si un jeune  est mal encadré, ceci peut avoir des répercussions sur son parcours de formation.

Pour eux, l’alternance est une première expérience, dans un secteur donné qu’a priori ils ont choisi. Et s’ils vivent mal leur alternance, ils risquent de rejeter le secteur d’activité tout entier.

- Didier Navaux, Matis : Je représente une société de maintenance en informatique. Nous recrutons essentiellement des personnes dont les compétences sont déjà reconnues.

Nous embauchons également des jeunes en alternance, que nous confions à des responsables techniques qui les encadrent, ce qui est assez rare dans les autres sociétés de services en informatique.

Si l’alternant n’est pas encadré, l’échec est assuré. Cela peut nuire à la fois au jeune et à l’entreprise, à l’image qu’elle dégage auprès de ses clients.

Comment lutter contre ce manque d’encadrement des jeunes ?

Bernard Perret, Cefire-Esarc Paris : Heureusement, et c’est un investissement, de nombreux centres de formation accompagnent le jeune via un tuteur, qui présente l’avantage de se montrer extrêmement présent, en contact permanent avec l’entreprise et le jeune. Cela permet à cette personne d’identifier rapidement les problèmes et d’y remédier.

C’est également un avantage pour le jeune car il lui est toujours difficile de faire part des difficultés rencontrées dans l’entreprise d’accueil ou dans sa formation. Il n’est jamais facile d’admettre qu’on se trouve en situation difficile.

- Didier Navaux, Matis : Un formalisme dans l’accompagnement du jeune pendant sa période d’alternance est nécessaire. Cela passe par des points de contrôle réguliers, des entretiens, comme cela se fait traditionnellement entre un salarié et un employeur.

Que pensez-vous du CNE et du CPE ? Craignez-vous notamment que ce dernier concurrence les différents contrats d'alternance ?

- Didier Navaux, Matis : Le CPE n'est pas forcément applicable à toutes les sociétés. Chez Matis, nous recrutons parfois des personnes expérimentées avec des compétences sur des technologies anciennes sur lesquelles aucun jeune n'a été formé.

Comme ce nouveau contrat s'adresse aux moins de 26 ans, les entreprises devront former les jeunes à des technologies, les spécialiser, en bref, investir sur eux. Ce n'est pas pour les licencier au bout d'un ou même de 18 mois. Il y aura toujours des patrons sans foi ni loi, que le CPE existe ou non.

Ce nouveau contrat peut en outre donner davantage de souplesse aux entrepreneurs. Il remédie notamment au comportement de certains employés qui attendent la fin de leur période d'essai pour dévoiler par exemple leurs faiblesses.

Avec le CPE, les employeurs auront largement le temps de percevoir les véritables traits de caractère ou défauts de leurs salariés.

- Bernard Perret, Cefire-Esarc Paris : Le CNE a lui déjà donné des résultats, en particulier dans les PME. Dans le secteur du bâtiment notamment, ce nouveau contrat a créé des emplois.

Certaines PME ont embauché des personnes en CNE en comptant sur la possibilité de se séparer d'elles facilement. Or, grâce à l'arrivée de ces nouveaux salariés, l'activité des entreprises s'est accrue. Elles ont dû recruter de nouvelles personnes, et ainsi de suite. Le CNE génère donc bien des emplois.

Les statistiques montrent également que ce contrat a créé des postes pour les demandeurs d'emploi, et que le taux de rupture n'est pas très élevé.

On compte environ 20 000 CNE aujourd'hui. En ce qui me concerne, je préfère un système imparfait qui génère 20 000 emplois que pas de système du tout. Il me paraît cependant nécessaire que quelques garde-fous soient ajoutés, notamment en ce qui concerne l'accès au logement.

Situé au cœur de Paris, ITC est spécialisé dans la formation aux métiers administratifs et commerciaux par le biais de l’alternance.

Ce mode de formation, grâce au contrat de professionnalisation, permet dans le cadre d’un contrat de travail (CDD ou CDI) de suivre une véritable formation et de bénéficier d’une rémunération.

De véritables passeports pour l’emploi

ITC compte de nombreuses entreprises partenaires depuis plusieurs années, grands groupes (l’Opac du Val-de-Marne, la Fondation de France, Etam, Manpower, Pfizer, EDF-CNED, la Fondation Rotschild, Playtex, Sonia Rykiel…) et PME, et ce dans de nombreux secteurs.

De fait, l’Institut fait l’objet de demandes régulières de la part d’entreprises qui souhaitent embaucher dans le cadre d’un contrat de professionnalisation ; il lui est ainsi plus facile d’aider les jeunes à trouver leur entreprise d’accueil.

Des formations qualifiantes à la carte

ITC vous permet de devenir un professionnel reconnu dans l’un des métiers suivants : assistant ressources humaines, assistant en communication, assistant bilingue, assistant commercial, assistant de gestion, assistant comptable, commercial, vendeur en magasin, hôtesse d’accueil, secrétaire polyvalente ou secrétaire médicale.

Chaque formation qualifiante comporte un enseignement obligatoire (en général six modules) et un enseignement libre (à nouveau six modules). Cette deuxième partie s’adapte en fonction des connaissances du candidat et des besoins de l’entreprise.

Ainsi, pour devenir assistant en ressources humaines, vous devrez obligatoirement suivre les modules de paie, droit du travail, représentation du personnel, déclarations sociales, gestion des ressources humaines et protection sociale.

Il reste alors six modules à choisir parmi 40 enseignements possibles, allant de la conception d’un site Internet à la capacité de téléphoner en anglais, en passant par la maîtrise des incontournables Excel et Word.

Toujours sur le même principe, la formation de secrétaire médicale met l’accent sur des compétences telles que qualité d’accueil et compréhension des attentes des patients, gestion de situations d’urgence, aide aux soins et résistance au stress. La formation est fondée, outre les tâches administratives, sur une bonne connaissance du corps humain et des différentes spécialités médicales.

Des formations diplômantes et rémunérées

ITC propose des formations diplômantes, dispensées sur deux ans, alternant deux jours de formation et trois jours en entreprise.

Grâce au BTS assistant de gestion PME/PMI, vous deviendrez plus qu’un simple assistant : le bras droit du dirigeant. Ses trois pôles d’enseignement, commercial, comptable et assistanat, sont totalement adaptés aux besoins des petites et moyennes entreprises.

Le BTS assistant de direction, axé sur l’assistanat, la communication et la recherche documentaire, fera de vous le collaborateur polyvalent et opérationnel des dirigeants d’entreprise.

Ces formations permettent de développer les compétences organisationnelles et les connaissances bureautiques indispensables, tout en plaçant l’accent sur les qualités relationnelles.

Précisons, enfin, que tous les formateurs d’ITC, jurys d’examen, connaissent parfaitement les référentiels.

Grâce au principe de l’alternance, toutes ces formations vous offriront à la fois une formation théorique adaptée, une première expérience en entreprise et une rémunération. Ces formations s’adressent aux titulaires d’un BEP, d’un bac ou de niveau bac + 2 à bac + 4.

Inscriptions

Vous êtes peu diplômé, avec ou sans expérience, ou diplômé visant à vous spécialiser : téléphonez et prenez rendez-vous pour passer des tests et un entretien de motivation. Après acceptation de votre candidature, vous serez mis en relation avec une ou plusieurs entreprises.

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