Que ce soit par la route, dans les airs, sur les rails ou sur l’eau, le secteur du transport et de la logistique occupe une place prépondérante dans la vie quotidienne.

Aymeric Peyran, chargé d’études à Pôle emploi Ile-de-France, nous éclaire sur les métiers du secteur.  

Quels métiers se retrouvent dans le secteur ?

Le secteur du transport et de la logistique inclut la manutention, son organisation et les conditionnements de marchandises. Il rassemble une cinquantaine de métiers aussi variés qu’essentiels à son bon fonctionnement.

Agent de transit, de magasinage, cariste, gestionnaire de stocks, conducteur de train, livreur, routier … Du conducteur de poids lourd au contrôleur aérien, en passant par le chauffeur de taxi, le secteur recouvre un panel de métiers très variés. C’est un formidable vivier d’emplois qui couvre des domaines divers.

De l’industrie agroalimentaire, à l’automobile en passant par la pharmacie, la chimie ou tout simplement le commerce, le transport et la logistique sont inhérents à de nombreuses activités économiques. La logistique est une préoccupation majeure pour les entreprises commerciales et industrielles, elle l’est encore plus pour la grande distribution avec la progression notamment du e-commerce et la multiplication des entrepôts. Dans l’ensemble du secteur, les offres d’emploi sont de plus en plus nombreuses.

Quels profils sont les plus recherchés ?

Le secteur du transport et de la logistique a essentiellement besoin d’opérationnels. A ce titre, les logisticiens, les agents de quais, les chefs d’équipe et tous les acteurs de la chaîne de l’approvisionnement et de la distribution sont particulièrement recherchés.

Leur rôle est de gérer les achats, de charger les camions, de renseigner l’informatique pour mettre à jour les stocks en temps réel. La plupart des entreprises recherchent aussi des cadres qui s’occupent de la stratégie logistique des entreprises, comme les responsables de « supply chain » (chaîne logistique), qui gèrent les flux logistiques de l’approvisionnement jusqu’à l’expédition.

Beaucoup de grandes entreprises ont externalisé ce métier auprès de prestataires spécialisés. Autres profils recherchés : les opérateurs logistiques essentiellement composés de magasiniers, de préparateurs de commandes et de caristes. Par ailleurs, les entreprises recherchent des conducteurs de poids lourd, des chauffeurs-livreurs et des chauffeurs de bus.

Quel est le profil des candidats qui font appel à Pôle emploi pour rejoindre le secteur ?

91% des candidats sont des hommes, 72% des candidats ont entre 25 et 49 ans. 20% ont le bac.

Le secteur se féminise-t-il ?

Grâce aux évolutions technologiques, ces métiers sont de plus en plus accessibles aux femmes, mais la demande reste essentiellement masculine.

Les femmes ne s’orientent pas naturellement vers ces métiers. Pôle emploi Ile-de-France les encourage à ne pas négliger ces métiers, car le potentiel d’emplois est important.  

Quelles formations mènent à ces métiers de la logistique ?

Les entreprises apprécient beaucoup les candidats formés par le Bac + 2 en logistique.  En parallèle, des masters spécialisés ont été lancés en Ile-de-France pour remédier à la pénurie de cadres spécialisés dans le secteur.

Un nouveau diplôme professionnalisant a été lancé par l’Upec (université Paris-Est Créteil Val-de-Marne) : Le master en logistique et achats internationaux par l’apprentissage pour former de futurs gestionnaires de flux de produits, responsables achat transport, acheteurs internationaux.

L’Upec est voisine du marché international de Rungis avec ses 1200 entreprises, du cinquième aéroport international européen, Orly, de la plate-forme logistique Sogaris (23 millions de tonnes de fret par an), du parc d’affaires de la Silic (11000 emplois et 350 entreprises), du port de Bonneuil et de la plus grande gare de triage de France, située à Villeneuve-Saint-Georges. 

Quels conseils donnez-vous aux candidats qui souhaitent y travailler ?

Les entreprises recrutent beaucoup de candidats qui ont été formés en alternance. C’est un bon moyen de rejoindre le secteur. L’internationalisation de l’activité exige une maîtrise des langues étrangères, notamment de l’anglais. L’activité se développe beaucoup vers l’étranger.  

Pour la plupart des métiers, une disponibilité et une autonomie d’action parfois dans des délais courts sont bienvenues. Un minimum de connaissances informatiques et réglementaires vous sera également demandé.

Le travail, ponctué d’événements souvent imprévisibles, se fait dans l’urgence. Ainsi, le secteur offre aux jeunes diplômés de réelles opportunités pour évoluer rapidement vers des fonctions de décideur.