Selon le dernier Baromètre OMT du tourisme mondial, les arrivées de touristes internationaux ont grimpé de 5% en 2013, atteignant le chiffre record de 1 087 millions. Malgré les défis économiques mondiaux, les résultats du tourisme international ont largement dépassé les attentes puisque 52 millions de touristes supplémentaires ont parcouru le monde en 2013. Pour 2014, l’OMT prévoit une croissance de 4 à 4,5%, de nouveau supérieure aux projections à long terme.
La demande du tourisme international a été la plus vigoureuse dans les destinations de la région Asie- (+6%), en Afrique (+6%) et en Europe (+5%). Les sous-régions les plus dynamiques ont été l’Asie du Sud-Est (+10%), l’Europe centrale et orientale (+7%), l’Europe du Sud et méditerranéenne (+6%) et l’Afrique du Nord (+6%).
« L’exercice 2013 aura été une excellente année pour le tourisme international » a affirmé le Secrétaire général de l’OMT, Taleb Rifai, avant d’ajouter : « Le secteur du tourisme a montré à quel point il était capable de s’adapter aux évolutions des marchés, de dynamiser la croissance et de créer des emplois dans le monde entier, malgré des défis économiques et géopolitiques persistants. D’ailleurs, pour de nombreuses économies, le tourisme a été l’une des rares industries à apporter des nouvelles positives ».
L’OMT prévoit que les arrivées internationales augmenteront de 4 à 4,5% en 2014, davantage donc que ses prévisions à long terme qui tablaient sur une hausse annuelle de 3,8% entre 2010 et 2020. L’indice de confiance de l’OMT, qui se fonde sur les avis de plus de 300 experts mondiaux, confirme cette vision où les perspectives de 2014 dépassent celles des années précédentes.
« Les résultats positifs de 2013, et la reprise économique mondiale attendue en 2014, plantent le décor d’une nouvelle année positive pour le tourisme international. Sur cette toile de fond, l’OMT appelle les gouvernements à élaborer des stratégies nationales pour soutenir un secteur qui peut contribuer à une croissance durable et équitable » a ajouté M. Rifai.
Par régions, les perspectives de 2014 sont plus solides pour l’Asie-Pacifique (+5% à +6%) et l’Afrique (+4% à +6%), suivies de l’Europe et des Amériques (entre +3% et +4% dans les deux cas). Au Moyen-Orient (0% à +5%), les perspectives sont positives bien que volatiles.
L’Europe accueille la plupart des nouvelles arrivées
En termes absolus, c’est l’Europe qui vient en tête de la croissance. En effet, elle a accueilli 29 millions d’arrivées de touristes internationaux supplémentaires en 2013, portant leur total à 563 millions. Cette croissance, qui a dépassé les prévisions pour 2013, représente près du double du taux de croissance moyenne de la région dans la période 2005-2012 (+2,5% par an). Cette performance est particulièrement remarquable si l’on tient compte de la situation de l’économie régionale et des résultats déjà élevés atteints en 2011 et 2012. Par sous-régions, ce sont l’Europe centrale et orientale (+7%) ainsi que l’Europe du Sud et méditerranéenne (+6%) qui affichent les meilleurs résultats.
En termes relatifs, la croissance a été plus prononcée dans la région Asie-Pacifique (+6%) où le nombre de touristes internationaux a augmenté de 14 millions pour atteindre 248 millions. L’Asie du Sud-Est (+10%) est la sous-région qui a enregistré la meilleure performance alors que la croissance a été comparativement plus modérée en Asie du Sud (+5%),en Océanie et en Asie du Nord-Est (+4% chacun).
Les Amériques (+4%) ont vu s’accroître leurs arrivées de 6 millions, à 169 millions. Viennent en tête les destinations de l’Amérique du Nord et centrale (+4% respectivement), tandis que celles de l’Amérique du Sud (+2%) et des Caraïbes (+1%) se sont quelque peu essoufflées par rapport à 2012.
L’Afrique(+6%) a attiré trois millions d’arrivées supplémentaires grâce auxquels elle a marqué un nouveau record de 56 millions qui traduit le rebond actuel de l’Afrique du Nord (+6%) et la croissance soutenue des destinations subsahariennes (+5%). Les résultats du Moyen-Orient (+0%, et un total de 52 millions) ont été assez contrastés et volatiles.