Lundi 15 janvier dernier, vous avez peut-être regardé l’émission télévisée « Mots Croisés », magazine de la rédaction de France 2, présenté par Arlette Chabot et Alain Duhamel, consacré à la question « Est-ce la fin du chômage ? Y-a-t-il pénurie de main-d’œuvre ? ».

Le plateau réunissait plusieurs intervenants qui ont produit un débat très intéressant, et qui ont parfaitement relayé la situation du marché de l’emploi aujourd’hui.

Y-a-t-il pénurie de main-d’œuvre ? Doit-on faire venir des immigrés en France ?

Savons-nous former correctement pour faire face à l’évolution de la conjoncture ?

Peut-on se fixer un objectif de plein emploi ?

Qu’en est-il de l’effet 35H ?

Les principaux thèmes ont ainsi été abordés, sur un ton certes polémique, mais tous semblaient d’accord pour juger la situation actuelle du marché de l’emploi plutôt bonne.

Parmi tous les thèmes abordés, il en est un qui fut très bien mis en avant par Monsieur Jean-Luc MELENCHON, Ministre Délégué à l’Enseignement Professionnel. Il s’agit du retour des « gens de métiers ».

En cette période de pénurie d’emploi, les entreprises sont de plus en plus soucieuses de s’attacher les services des professionnels, formés aux techniques et valeurs de leur corps de métier.

Les valeurs de l’apprentissage sont de plus en plus mises en avant et recherchées.

Les entreprises viennent recruter les jeunes candidats, directement dans la cour des lycées professionnels.

Une formation de qualité s’avère être un atout de taille pour faire évoluer sa carrière. A

u passage, signalons que le système français de formation a été montré du doigt au cours du débat, puisque l’on estime à plus de 250 000 le nombre d’emplois pourvus, si les formations dispensées avaient collé aux besoins actuels des entreprises.

Les jeunes qui suivent actuellement une formation technique, en apprentissage, sont donc devenus des cibles potentielles pour les entreprises.

En 2000, 15 000 jeunes ont ainsi préféré quitter leur lycée professionnel, pour rejoindre une entreprise.

Ils n’ont pas voulu attendre quelques mois pour bénéficier d’un diplôme professionnel qui pourtant, les aurait suivi toute leur vie, et leur aurait certainement permis de mieux progresser au sein de leurs entreprises.

Ils ont cédé aux appels des recruteurs, séducteurs avisés, « visionnaires du court terme ». Mais qu’en sera-t-il dans deux ans… salarié non diplômé d’une entreprise.

Si vous êtes actuellement en lycée professionnel, et que la vie active vous attire de plus en plus, n’oubliez pas que sans diplôme, votre carrière a toutes les chances de progresser moins vite que si vous patientez jusqu’à la fin de vos études, pour intégrer ensuite le monde du travail.

Tous les conseillers pour l’emploi sont unanimes pour insister sur la nécessité de terminer votre année diplômante. Qu’une entreprise vous fasse une proposition d’embauche, c’est très bien. Mais pourquoi ne lui diriez vous pas que vous acceptez de la rejoindre, mais seulement après l’obtention de votre diplôme.

N’oubliez pas qu’actuellement, c’est l’entreprise qui est demandeuse.

Ménagez donc vos intérêts, et respectez les attentes de l’entreprise.

Dites-lui que c’est votre intérêt, mais aussi celui de l’entreprise, que de patienter quelques mois jusqu’à l’obtention de votre diplôme.

En réagissant de la sorte, vous ne pouvez que gagner en crédibilité, et serez d’emblée un collaborateur évolutif au sein de votre nouvelle entreprise.

Votre diplôme, c’est un peu votre capital.