Promouvoir les métiers du bâtiment pour lutter contre les difficultés de recrutement du secteur et faciliter les reprises d’entreprises, tels sont les objectifs des conventions de partenariat signées entre la Fédération française du bâtiment région Paris Ile-de-France, la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb) région Ile-de-France et l’ANPE Ile-de-France.

La mobilisation ne faiblit pas pour promouvoir les métiers du bâtiment et faciliter le recrutement des entreprises du bâtiment. En novembre 2005, l’ANPE Ile-de-France et la Fédération française du bâtiment (FFB) Région Paris Ile-de-France signaient à Paris,une convention de partenariat. En janvier 2006, l’ANPE Ile-de-France concluait le même type d’accord avec l’Union régionale de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment en Ile-de-France (Capeb). Les trois partenaires s’engageaient ainsi à développer, avec divers acteurs locaux, toute une kyrielle d’actions de promotion des métiers du bâtiment afin de palier les difficultés de recrutements dont souffre le secteur. Six axes de collaboration ont été établis : évaluer les besoins en main d’oeuvre et analyser les emplois ; aider les entreprises à recruter ; qualifier et accompagner les demandeurs d’emploi et les salariés ; promouvoir la certification des compétences acquises par l’expérience ou la formation ; faciliter la création ou la reprise d’entreprise ; développer des projets innovants.

Attirer de nouveaux publics

Afin de contrer les difficultés de recrutements que connaît le bâtiment, la priorité est d’attirer de nouveaux publics et prioritairement les femmes et les jeunes non qualifiés. Une attention particulière devrait être portée à l’insertion durable des personnes recrutées. Pour renforcer leurs qualifications, les demandeurs d’emploi bénéficieront de parcours de formation réalisés notamment par des actions de formation préalables à l’embauche (AFPE) et par des contrats de professionnalisation pour les jeunes. Les organismes de formation de la région, comme par exemple l’Afpa,ont été associés à la mise en oeuvre de cette action d’envergure. En parallèle, la FFB et la Capeb mènent des actions de revalorisation de leurs métiers auprès des établissements scolaires situés en Ile-de- France.

Une large palette de métiers

Le domaine du bâtiment comprend les activités de construction, de décoration, d’aménagement et de rénovation d’édifices variés (habitations,magasins, bâtiments scolaires, sportifs, bureaux, usines), réalisées par les entreprises de bâtiment. Sont concernés une trentaine de métiers de haute technicité, à tous niveaux de formation et à tous les postes : ouvriers qualifiés, compagnons, techniciens et encadrement de chantier.Notamment : maçon, couvreur, menuisier, plombier, électricien, métreur, chargé d’études, ingénieur travaux, chef d’équipe, chef de chantier, conducteur de travaux… En France, un jeune sur six trouve son premier emploi dans le bâtiment.Le secteur se féminise progressivement : les femmes représentent près de 10 % des effectifs aujourd’hui. Les possibilités d’évolution sont nombreuses : le bâtiment est l’un des rares secteurs où l’on peut débuter avec un CAP et évoluer jusqu’au poste de chef d’entreprise.

L’artisanat

70 % de la population active du bâtiment en France travaille dans l’artisanat. Les entreprises de moins de vingt salariés,soit 68 % des PME du secteur, ont créé près de 95 000 emplois entre 1991 et 2004 quand les entreprises de plus de vingt salariés en ont perdu 86 000 au cours de la même période (source Unedic). En Ile-de-France, l’artisanat du bâtiment est représenté par 46 000 entreprises qui réalisent plus de 60 % de l’activité du bâtiment. Le secteur génère 13 milliards de chiffre d’affaires.

45 000 recrutements gérés par l’ANPE

Si le bâtiment se porte bien, il se porterait mieux encore s’il parvenait,en matière d’embauche, à trouver chaussure à son pied. Maçons, plombiers-chauffagistes, électriciens, couvreurs-zingueurs manquent à l’appel comme en attestent les statistiques communiquées par l’ANPE. Ainsi 12 % des offres confiées à l’Agence par des entreprises du bâtiment et des travaux publics s’adressent à des maçons,10 % à des plombiers chauffagistes, 10 % à des électriciens. En termes de catégories socioprofessionnelles, 52 % des offres s’adressent à des ouvriers, 19,5 % à des techniciens et agents de maîtrise, 9 % à des cadres. En 2005, l’ANPE a géré près de 45 000 recrutements dans les métiers du bâtiment et des travaux publics en Ile-de- France, soit 28 % de plus qu’en 2004. 67 % des offres proviennent d’entreprises de moins de dix salariés.65 % des recrutements concernent des emplois durables (CDI et CDD de plus de six mois). 60 % des postes sont proposés en CDI. Les offres de contrats de courte durée (de un à six mois) sont relativement fréquentes (34 % des offres), celles de moins d’un mois plutôt rares. 26 870 Franciliens étaient à la recherche d’un emploi dans le bâtiment, fin 2005, soit 12,4 % de moins qu’en 2004.

Faciliter la reprise d’activité

Partant du constat que dans les dix prochaines années environ un quart des chefs d’entreprise partira à la retraite, les signataires des deux conventions s’engagent également à promouvoir et faciliter les conditions de reprise et de création d’entreprise. Dans cette optique, l’ANPE propose aux candidats intéressés des ateliers thématiques, une évaluation préalable à la création ou à la reprise d’entreprise, un accompagnement « Objectif projet »…