Ce mardi 9 juillet 2013, la presse a été conviée à un petit-déjeuner presse dans les locaux d’Accenture (le 13^ème arrondissement de Paris, à coté de la Bibliothèque François Mitterrand) pour découvrir leur nouveau mode de recrutement : le Serious Game. Lors de cette conférence étaient présents (en plus des représentants de la presse) Anissa Deal, responsable du recrutement chez Accenture France et Thomas Guyon, consultant junior depuis quatre mois dans cette entreprise. Issu de l’école télécom Paris Tech, ce jeune homme de 25 ans nous a livré avec enthousiasme son expérience !

Qu’est-ce qu’Accenture ?Accentureest une entreprise de 270 000 employés répartis dans 120 pays (dont 5000 collaborateurs en France). Accenture est une firme de conseillers spécialisés dans les stratégies et l’amélioration des compétences de leurs clients. Le chiffre d’affaires est l’un des plus impressionnants de France : 30 milliards de dollars ! L’entreprise ultraperformante est présente dans différents secteurs d’activité : la télécommunication, la finance, la santé, la grande distribution (grands centres commerciaux) et enfin le développement durable. Dans le but d’augmenter son efficacité, la société recrute tous les ans des centaines de stagiaires, des étudiants en alternance et des jeunes en contrats à durée déterminée.

Bien évidemment, Recrut.com a assisté à cette conférence de presse et vous raconte tout sur le Serious Game en question !

Pourquoi le Serious Game ? La problématique d’Accenture était évidente : les étudiants sortant d’écoles d’ingénieurs (BAC+5) ne voient pas concrètement en quoi consiste le métier de consultant, et surtout le côté multi-facette de ce métier. Face à ce postulat, la compagnie a décidé la création du serious Game. Après six mois de collaboration entre les managers d’Accenture et une entreprise spécialisée dans le design (et un coût de presque 150 000 euros !), le jeu a enfin vu le jour il y a un an !

Qu’est ce que le Serious Game ?A l’heure actuelle, 80% des CV qui arrivent chez Accenture proviennent d’école d’ingénieurs et, de fait, le Serious Game constitue un élément important dans le processus de recrutement. Pendant une heure, le candidat devra passer des épreuves informatiques qui porteront sur  l’étude de cas, la capacité d’analyse, la capacité de synthèse, la capacité à s’adapter (et communiquer) et enfin la capacité de synthèse écrite. L’objectif pour les recruteurs est d’obtenir une meilleure évaluation psychologique du candidat grâce à des mises en situation réelles du métier de consultant. A la suite de cette épreuve, 40 à 50% des candidats se voient proposer un entretien d’embauche dû à des résultats satisfaisants. Caractéristique très importante : il n’y a pas de « bonne » ou « mauvaise » réponse ! En effet, chaque candidat répond aux cas selon son opinion en tant que « futur » consultant et les résultats sont là pour mettre en relief leurs capacités intellectuelles. « Le jeu de rôle est naturel et bien animé. Par conséquent, il n’y a pas de difficulté pour s’orienter dans les questions. La mise en situation d’une réunion est assez représentative de la réalité d’un conseil. C’est vraiment important de savoir synthétiser une conversation, et, pour ça, le Serious Game est vraiment pertinent ! Et puis, le jeu donne une belle image de l’entreprise, je trouve ! » rapporte Thomas, qui a passé (et réussi !) le Serious Game.

Les bons cotés :Le Serious Game donne une chance supplémentaire à certains candidats qui ne sont pas nécessairement à l’aise à l’oral mais qui ont des capacités d’analyse parfois impressionnantes. « Cela nous a permis de découvrir de vrais talents ! » affirme Anissa Deal. Le Serious Game répond aussi au désir de l’entreprise d’avoir un nouveau style d’évaluation « high tech » qui capte l’attention des jeunes en les projetant dans des mises en situation du métier de consultants.  Enfin, le Serious Game est organisé deux fois par semaines pour 20 à 30 candidats et a permis à l’entreprise d’engager 1000 candidats performants depuis septembre.

Dans l’avenir, le Serious Game tend à se généraliser dans les autres pays d’Europe où Accenture est présent, même si ce style d’outil pédagogique est déjà utilisé dans certains pays !

Florine Prevot