Peut-on honnêtement trouver un métier plus sympathique que celui de pâtissier ? Non, se sont répondus Clémence, Camille, Stéphanie, Nicolas et Maroie.
Tous les 5 étudient actuellement au CFA des métiers de la gastronomie, à Paris. Ils préparent des gâteaux, certes, mais aussi, en cette fin de mois de mars, leur prestation aux Apprentiscènes. Motivés et dynamiques, ils sont la preuve que les métiers de l’apprentissage ne sont pas une voie de garage …
· Comment avez-vous été amenés à travailler sur le projet des Apprentiscènes ?
Nicolas : le projet a été initialisé par notre professeur de français, immédiatement relayé par Clémence, qui a eu vite fait de constituer un groupe de volontaires !
Clémence : Il faut dire que l’ambiance de la classe est bonne ; nous sommes nombreux à posséder déjà un bagage universitaire sérieux, ce qui nous rassemble. Nous avions envie d’ouvrir nos compétences à d’autres domaines, le domaine artistique, notamment.
· Quels thèmes vous intéressaient ?
Nicolas : Nous avons tous choisi la filière pâtisserie par choix ! Il était évident pour nous de choisir ce secteur en toile de fond de notre scénario. D’autre part, comme nous venions tous les cinq d’horizons différents, nous voulions profiter de l’opportunité pour évoquer les idées reçues sur l’apprentissage, proposer un autre regard sur ce mode de formation qui n’est pas forcément choisi par défaut. Nous sommes tous hyper motivés…
· Etes-vous facilement tombés d’accord sur le scénario ?
Clémence : Oui, d’autant plus que nous avons eu la chance d’avoir avec nous un metteur en scène génial, Carine Marouteau qui, après nous avoir écoutés, a réussi à écrire une saynète qui rassemblait toutes nos préoccupations.
Maroie : Nous sommes partis de notre situation actuelle, notre année d’apprentissage en pâtisserie, et sur les problèmes auxquels nous avons tous été confrontés. C’était la base de départ.
Nicolas : nous voulions traiter le sujet de façon légère, pas magistrale, nous espérons décomplexer un peu les apprentis qui souffrent parfois de se sentir méjugés.
· Comment se sont déroulées les répétitions ?
Clémence : Elles ont lieu pendant les cours, à raison de 3 heures le vendredi après-midi.
Maroie : Tout se passe bien. Les répétitions constituent un jeu pour nous, ce qui a rendu l’atelier sympathique.
Nicolas : Nous sommes ravis d’avoir progressé. Chacun d’entre nous a pris confiance et appris qu’il pouvait faire confiance aux autres. Même quand nous ne partageons pas le même avis, il y a entre nous écoute et respect de l’avis de l’autre.
· Aviez-vous déjà une expérience du théâtre ?
Clémence : Oui, j’en ai fait pendant 7 ans, je me destinais initialement aux métiers du spectacle.
Maroie : Je n’avais pas d’expérience personnelle de la scène, mais ayant eu l’occasion de travailler dans un théâtre, j’avais pu assister à des répétitions.
· Quel est L’intérêt pour vous de participer à une telle aventure ?
Maroie : Principalement, de passer un bon moment, mais peut-être également de faire évoluer certains préjugés sur le monde de la pâtisserie et de l’apprentissage en général.
· Avez-vous le trac ?
Clémence :Disons que j’ai peur d’oublier mon texte, de perdre pied pendant la prestation … Mais je ne redoute pas le regard du public. Nous sommes assez confiants.
Nicolas : Nous sommes plutôt curieux de voir ce que les autres groupes vont présenter. Les plus jeunes parmi les apprentis seront peut-être plus percutants que nous, plus drôles…
Maroie : Pour le moment, pas de trac, mais on en reparlera le jour J …
· Quels sont vos projets professionnels ?
Nicolas : Je souhaite partir travailler au Brésil, dans un premier temps et y créer mon entreprise si cela s’avère possible.
Maroie : J’aimerais poursuivre dans le domaine de la gastronomie, c’est une certitude ! En revanche, je ne sais pas encore dans quel type de structure. C’est justement l’avantage de notre métier, on peut bouger et évoluer entre les différents postes !
Clémence : Moi, j’ai pour projet de m’associer avec ma sœur qui est boulangère et d’ouvrir avec elle une boulangerie pâtisserie dans la région parisienne. D’autre part, j’aurais peut-être l’opportunité de partir à Dubaï, alors …
Le groupe sera en scène à l’espace Pierre Cardin le mardi 3 avril.