C’est vrai depuis des décennies : des milliers de personnes à la recherche d’un travail montent à Paris espérant trouver dans la capitale l’emploi qui les satisfera. Paris est-il toujours un pourvoyeur d’emploi ? Enquête dans la plus belle ville du monde !Les spécificités parisiennes
Aujourd’hui, après de multiples politiques de décentralisation, après l’urbanisation massive des provinces, après le développement des pôles universitaires dans toutes les régions de France, peut-on encore parler de métiers typiquement parisiens ?
Non, il existe de moins en moins de particularités professionnelles dans cette ville qui a elle aussi gommé, plus ou moins consciemment, toutes ses aspérités. Aujourd’hui, si l’on recherche quels sont les métiers que l’on ne peut approcher qu’à Paris, la liste est somme toute assez courte.
Quelques îlots subsistent cependant !
Ville la plus visitée du monde, Paris développe une politique culturelle de plus en plus démocratique : gratuité des musée le dimanche, multiplication des ateliers pour les enfants et les jeunes, manifestations culturelles temporaires ...
Cet élargissement des activités culturelles a donné lieu à l’émergence de nouveaux métiers, spécifiques et prometteurs : les monuments historiques et les musées ne recrutent pas que sur concours. Il est possible d’intégrer certains postes par voie directe, en envoyant une lettre de motivation et un CV aux services concernés.
Les formations les plus appréciées étant celles d’histoire, sciences humaines, lettres... Les candidats possédant une expérience en pédagogie sont également appréciés pour leur savoir-faire à mener un groupe, de jeunes ou de moins jeunes, vers la découverte de domaines culturels qu’ils cherchent à découvrir.
Les candidats bilingues, trilingues sont également recherchés pour des postes d’accueil ou de guide dans des structures qui ne relèvent pas de l’Etat. Certains postes sont particulièrement adaptés aux étudiants, en raison des horaires de travail, souples et décalés.
Restaurants, grands hôtels, traiteurs, pâtissiers ... La ville regorge d’adresses dont la liste ne cesse de s’allonger de mois en mois. La tendance actuelle est à la prolifération d’établissements qui se situent entre les commerces de moyenne gamme et ceux des grands noms de la gastronomie ou des palaces parisiens. Ces nouvelles adresses, qui cherchent à séduire, suivant leur concept une clientèle raffinée ou plutôt bobo chic misent beaucoup sur leur image.
Des candidats qualifiés et d’un professionnalisme irréprochable dans les domaines techniques de l’hôtellerie : cuisine, service de salle, employés d’étage, pâtisserie ... ont, s’ils savent se vendre, de belles opportunités de carrière. De même, les architectes d’intérieur, décorateurs, fournisseurs de matériaux luxueux et écologiques, ont des carnets de commandes bien remplis et sont en recherche de candidats ambitieux et prêts à s’investir dans des projets extrêmement précis. Dans les restaurants à la mode qui suivent des tendances quasisaisonnières, des candidats jeunes, souriants et dynamiques peuvent trouver un emploi s’ils collent à l’image de l’établissement qu’ils convoitent.
Remontons le temps ... Paris, dans les années 50. Une multitude de petits magasins s’alignent dans les rues commerçantes, proposant des produits variés, frais, à une clientèle fidèle. Les bouchers sont dans la profession de père en fils, comme les boulangers... Paris, dans les années 2000, le tableau est sensiblement différent.
Les petits commerces ont disparu laissant place à des agences immobilières, des sandwicheries ou des boutiques de prêt-à-porter. Après les réactions des riverains à la disparition inquiétante des commerces de bouche, les politiques de quartiers se sont mobilisées pour la réimplantation et la sauvegarde des « petits commerces » dans tous les arrondissements de la capitale. Cependant, les candidats à la reprise de métiers de bouche traditionnels se font rares et les commerces restants peinent à recruter.
Ils orientent le plus souvent leur recherche de candidats vers les écoles d’alternance, solution la plus adaptée pour la formation à ce type d’emploi. De nombreuses opportunités d’emploi se trouvent dans ces secteurs.
Autre spécificité parisienne : le marché de Rungis, le plus grand marché de produits frais du monde. Depuis 1962, les Halles de Rungis n’ont cessé de croître et de s’agrandir tout en s’adaptant scrupuleusement aux nouvelles normes d’hygiène et à l’évolution de la consommation. Le marché de Rungis compte plus de 12 000 emplois répartis dans 11 secteurs et au travers de plus de 1200 entreprises.
Le secteur le plus porteur d’emplois est celui des grossistes. Il existe sur place un point emploi dont la fonction est d’aider à la mise en relation des employeurs et des candidats. Toutes les candidatures y sont rassemblées, étudiées et classées avant d’être diffusées sur le marché.
POINT EMPLOI
12 rue du Séminaire
94516 RUNGIS CEDEX
Trois écoles travaillent en partenariat direct avec Rungis pour des formations sur des métiers spécifiques, le plus souvent en apprentissage.