L’emploi du secteur en chiffres Le secteur emploi deux millions de personnes, majoritairement dans le secteur public. èlus de 600 000 postes seront à pourvoir d’ici 2024, parmi lesquels plus de 230 000 aides-soignants. Plus de 10 000 cadres sont embauchés chaque année, notamment pour compenser les départs en retraite (80% des recrutements) En 2021, le secteur enregistrait environ 212 000 projets de recrutement, principalement en Auvergne-Rhône-Alpes et IDF. Près de 40 % de ceux-ci ont souffert d’une pénurie de candidats. Pour les aides-soignants et infirmiers, 95 % des recrutements concernent les jeunes diplômés et se font en CDD. Les trois spécialités ayant le moins de difficulté à pourvoir leurs postes sont l’ophtalmologie, la cardiologie et le radiodiagnostic. |
EN FORMATION
Formation initiale.Les métiers de la santé sont accessibles à tous les niveaux de qualification à partir du brevet (pour le diplôme d’aide-soignant) au bac+5 (sages-femmes), ou plus pour les médecins spécialisés. Sans diplôme et avec un simple niveau 3ème, il est également possible de viser certains métiers (comme ambulancier, qui requiert l’obtention d’un Diplôme d’Etat Ambulancier).
Le cursus scolaire offre de très nombreuses possibilités pour l’aspirant soignant : bac scientifique bien sûr, mais également :
- Bac technologique ST2S (Sciences et Technologie de la Santé et du Social, ancien bac SMS) pour les aides-soignants, infirmiers, éducateurs notamment.
- Bac pro ASSP (Accompagnement, Soins et Services à la Personne)
- Bac pro SAPAT (Services Aux Personnes et Aux Territoires), qui forme au versant administratif des services à la personne (par exemple, employé municipal en charge de la famille, auxiliaire de vie social spécialisé dans les personnes âgées, etc.). Le professionnel ainsi formé ne sera pas toujours au contact direct des personnes mais met en place des actions et protocoles d’aide.
Formation continue. La plupart des professions de la santé sont réglementées et nécessitent donc l’obtention d’un diplôme d’état ou d’un certificat de capacité.
Nombre de ceux-ci sont accessibles en formation continue et donc tout à fait envisageables dans le cadre d’une reconversion professionnelle ou d’une volonté d’avancement (exemple : reprise d’études pour un aide-soignant dans le but d’accéder au statut infirmier).
A noter : les professionnels de la santé en quête d’avancement professionnel peuvent également se tourner vers la VAE (Validation des Acquis de l’Expérience) pour convertir leurs années de terrain en diplôme reconnu.
EN ALTERNANCE
Pratiquement tous les métiers de la santé se préparent en alternance ; ils en sont même plutôt friands ! En effet, ce mode de formation permet l’acquisition de savoir-faire techniques et la confrontation des savoirs théoriques à la réalité du terrain. Il a surtout pour principal bénéfice de valider –ou non– la vocation des étudiants face aux fortes exigences du travail hospitalier, ainsi que la précision du projet professionnel par la découverte de plusieurs services et spécialisations.
C’est pourquoi les écoles préfèrent bien souvent valoriser une multitude de stages (insérés entre deux périodes de cours), et non pas une alternance au sens strict, dans un seul établissement.
EN VRAC · Les femmes dominent le secteur et représentent 98 % des sages-femmes, 90 % des aides-soignants, 87 % des infirmiers et 73 % des employés du paramédical. Seuls les dentistes et kinésithérapeutes sont en majorité des hommes. · La situation des médecins généralistes pose problème. En raison d’une moyenne d’âge élevée (53 ans pour les hommes, 49 pour les femmes), les départs à la retraite sont nombreux et les remplacements, pas toujours assurés, donnant ainsi naissance à des désert médicaux. Face à la pénurie, des médecins retraités sont souvent appelés à reprendre du service. |