Pour remotiver ses collaborateurs en temps de crise, il faut s'engager à restaurer la confiance.
Productrice de valeur ajoutée, d'emplois, d'innovation et de croissance, l'entreprise souffre pourtant d'une image dégradée. Elle cristallise sur elle les maux actuels de notre société. On vilipende les rémunérations jugées extravagantes des dirigeants et des entrepreneurs.
On stigmatise les groupes mondialisés soupçonnés de délocalisations et de licenciements boursiers. Bref, l'entreprise est prise dans la tourmente de la société de défiance dont elle subit au quotidien les effets dévastateurs, en particulier au niveau des ressources humaines.
Le contrat professionnel entre employés et employeurs en période de crise se déshumanise, et tend à se réduire au contrat de travail : allocation de ressource contre rémunération, droits et devoirs.
Parce que l'entreprise est avant tout une aventure commune, il nous faut réagir et ré-enchanter les RH. Le contrat professionnel devrait s'inspirer du contrat social. Autant que possible, les entreprises doivent restaurer la confiance. Les organisations se trouvent confrontées à un défi majeur : comment faire adhérer à leurs valeurs les collaborateurs ?
Trop souvent feinte ses dernières années, l'adhésion à des valeurs communes est pourtant une nécessité pour parvenir à l'agilité dont les spécialistes nous disent qu'elle est une des conditions de la réussite des entreprises et pour relancer l'innovation qui prépare un avenir meilleur. Les entreprises doivent donc mettre en place et développer les conditions d'un engagement de leurs collaborateurs.
Cela passe notamment par une redéfinition des frontières entre sphères privée et professionnelle, par une meilleure prise en compte des aspirations de chacun et par un engagement réciproque des organisations.