L’humain tu privilégieras !
Malgré la crise, qui entraîne stress et précarité, les Français restent attachés à l’épanouissement au travail et ne semblent pas prêts à accepter un emploi purement alimentaire.
Travailler n’est pas simplement un moyen de payer les factures, et la rémunération d’arrive donc qu’en troisième position des critères importants aux yeux du salarié français.
De plus, loin de gagner en importance en ces temps d’incertitudes économique, elle perd points en deux ans pour s’établir à 34 %.
Le contexte change, mais les priorités restent donc les mêmes : l’intérêt du travail (51 %, un taux similaire aux baromètres précédents) et la qualité de vie au travail (41 % ; - 4 points).
Cette dernière englobe des critères spatiaux (aménagement des bureaux, espace de travail à la disposition de chacun) mais également humain, puisque 71 % des actifs considèrent les relations avec les collègues comme un critère fondamental de bonheur au travail.
Au sens, tu t’attacheras !
On parle souvent des dépités du travail, des stressés de l’open space, des victimes de burn out. Reste que les études d’opinion sont formelles : une majorité de Français se déclare satisfaite au travail.
Parmi les raisons de cet enthousiasme surprenant, l’on retrouve « les gens avec qui on travaille » (74 %), mais également le sens que l’on puise dans ses actions.
Ce dernier est fondamental. Alors même que le stress perd sa capacité de nuisance (-4 points), nombreux sont les employés qui témoignent d’une démotivation liée à la perte de substance de leur mission.
A cela plusieurs raison : la disparition progressive de la compétence au profit de la performance, et le manque de récompenses (55 % des salariés estiment que leurs efforts ne sont pas reconnus par la hiérarchie).
Comme indiqué dans le paragraphe précédent, cette reconnaissance n’est pas tenue d’être financière ; un simple message de félicitations de la part d’un supérieur peut avoir de fortes répercussions sur la motivation du salarié.
Eliminer les nuisances, tu devras !
C’est le mot s’impose sur les lèvres des dirigeants du globe : collaboration. Aujourd’hui, une large majorité de salariés travaille en équipe ou en mode projet, ce qui motive les espaces à s’ouvrir. Open space, bureaux ouverts…
Un espace de travail est aujourd’hui partagé par six personnes en moyenne. Or, les Français tiennent à leur bulle et 92 % d’entre eux jugent que la qualité de leur espace de travail a des conséquences sur leur performance professionnelle.
Si certains critères donnent globalement satisfaction (l’éclairage, la température), nombreuses sont les sources de frustration : l’ergonomie (notamment du siège), la durée quotidienne du travail sur écran, ou même la décoration des locaux.
Cependant, c’est au sujet des nuisances sonores que la grogne monte tout particulièrement (+23 % en quatre ans). L’ordinateur qui ronronne peut se faire oublier, mais il n’en va pas de même pour le collègue qui parle trop fort ou fait des allers-retours dans votre dos.
Globalement, les salariés estiment que leurs employeurs ont conscience de l’enjeu : 61 % jugent que l’entreprise accorde assez d’importance à l’aménagement des espaces de travail. Si le mécontentement augmente, c’est signe que les attentes des salariés augmentent plus vite que les bureaux