La filière commerciale ne connaît pas la crise.
Du vendeur de la grande distribution au commercial terrain, chevalier de l’asphalte, les opportunités d’emploi sont riches.
Le métier de technico-commercial recrute à tour de bras. En quoi consiste ce métier ?
Un technico-commercial, c’est quelqu’un qui crée le lien entre sa société et ses clients, il doit à la fois connaître ses produits sur le bout des doigts et savoir les promouvoir.
Du premier contact au service après-vente, il est fidèle au poste. Le client et le fournisseur, il les suit pas à pas, entretient la relation, à partir d’une prospection méthodique.
Responsable d’une zone géographique, ce technicien aguerri à la négociation et à la vente part à la rencontre de nouveaux clients ou de nouveaux fournisseurs pour son entreprise. Une fois le contact établi, il analyse leurs besoins et leur propose des solutions techniques adaptées.
Il est l’intermédiaire entre le client (ou le fournisseur) et les services internes de son entreprise. Il vend soit des produits standardisés, soit des produits réalisés sur mesure. Technicien, il est également capable d’expliquer concrètement et précisément le fonctionnement des produits qu’il propose à ses clients.
En tant que commercial, il peut aussi conduire les négociations. Connaisseur et bon vendeur, il maîtrise toute la gamme qu’il présente à ses clients dans les moindres détails.
Après quelques années d’expérience, le technico-commercial peut évoluer vers des postes d’encadrement, comme responsable de secteur, chef des ventes, chef de service importations, chef d’agence...
Les candidats ont tendance à cibler avant tout les grandes entreprises …
Effectivement, cette tendance se confirme, pas seulement pour les commerciaux mais pour tout le marché du travail.
Mais je conseille à tous les candidats de contacter en priorité les PME. Elles offrent un grand nombre de postes, souvent délaissés. Dans les PME, vous n’êtes pas noyés dans la masse.
Comment rejoindre la filière commerciale ?
La formation reste le moyen privilégié pour accéder à cette filière ; les possibilités sont multiples, ouvertes à tous les niveaux de formation : du CAP vente action marchande ou BEP force de vente, aux bac pro et BTS force de vente et action commerciale.
Les titulaires de ces BTS sont très prisés par les recruteurs, notamment ceux de grands groupes où les possibilités d’évolution sont très intéressantes.
Ces formations sont d’autant plus appréciées quand elles ont été suivies en alternance. De nombreuses grandes enseignes ont d’ailleurs leurs propres centres de formation. Cela dit, la formation et les diplômes ne prévalent pas forcément pour les recruteurs de la filière commerciale.
Dans le secteur du commerce de détail, à savoir dans les petits commerces ou la grande distribution, la disponibilité est par exemple un critère qui prime. C’est un milieu où les contraintes en termes d’horaires et de jours de travail sont fortes. Il faut être disponible en fin de journée la semaine, le samedi, et de plus en plus le dimanche.
Quels conseils pouvez-vous donner aux candidats ?
Il faut bien prendre en compte les contraintes précédemment évoquées du commerce de détail. Dans le commerce de gros, les commerciaux ont une certaine liberté, une certaine autonomie au quotidien : ils organisent eux-mêmes leurs journées de travail.
Les salaires fixes proposés sont souvent à hauteur du SMIC.
Les candidats ne doivent pas s’y arrêter : dans le commerce de détail, les salariés sont souvent rémunérés sur 14 à 15 mois, avec les accessoires de salaire, telle la prime d’assiduité, les primes individuelles de performance et d’intéressement sur le chiffre d’affaires qui s’ajoutent à la rémunération fixe, et dans le commerce de gros, les commerciaux bénéficient de commissions sur leurs chiffres d’affaires ; ils se constituent pour ainsi dire eux-mêmes leur rémunération, qui peut atteindre des niveaux vraiment élevés…
75 % des contrats proposés dans le commerce de détail sont des CDD et 50 % dans le commerce de gros.
Mais là encore, cela ne doit pas effrayer les candidats. Les CDD doivent être perçus comme des chances de démontrer ses capacités. Il y a précarité et précarité. Certaines périodes d’essai prolongées conduisent réellement à un CDI, si le candidat fait ses preuves. Aux candidats de faire la distinction.
Quels métiers recrutent le plus dans cette filière ?
Dans le commerce de détail, ce sont les métiers d’employé libre service, de vendeur, de caissier(ère), et pour les cadres, de directeur de magasin ou d’adjoint de directeur de magasin qui recrutent le plus.
Dans le commerce de gros, j’insiste : le métier d’attaché commercial, de commercial terrain, ne connaît pas le chômage.
Quelles qualités faut-il pour être recruté dans la filière commerciale ?
Au-delà des compétences techniques commerciales, il faut une excellente présentation et un très bon relationnel, être dynamique, enthousiaste, avoir une bonne élocution et de bonnes capacités de résistance au stress.
Pour le commerce de détail, il faut en outre avoir une bonne forme physique, et dans le commerce de gros, de bonnes capacités d’écoute, le goût du challenge et le permis de conduire…