Margaret Thatcher avait conduit les Tories (parti conservateur) à la victoire en mai 1979. C'est alors le débutd'une vague de libéralisme à tout-va : privatisations, baisse des impôts et des dépenses publiques, syndicats muselés. Voici la « Dame de fer » donc, baptisée ainsi par la presse soviétique, son surnom est resté. Ses partisans louent sa ténacité, sa droiture ; ses adversaires dénoncent son intolérance, son sectarisme.

Le thatchérisme devient alors plus qu’un courant économique, c’est une vraie tendance politique. Et elle se caractérise par une très grande fermeté. Face aux mineurs qui font grève en 1984 pendant un an, elle ne cède pas. Face aux détenus irlandais, qui entament une grève de la faim pour se voir reconnaître le statut de prisonnier politique, elle ne cède pas. Bobby Sands meurt le premier ; neuf autres suivront. La grève prend fin après 172 jours.

Dans les relations internationales,  c'est aussi la dureté qui prime en toutes circonstances. Margaret Thatcher a « sa guerre », celle des Malouines. Une victoire totale, face à l'Argentine, pour le contrôle de ce petit archipel, en avril 1982. Le conflit fait 255 morts côté britannique, 650 côté argentin.

Et puis, last but not least, il y a la politique européenne. Le fameux « I want my money back », « Je veux qu'on me rende mon argent », qu'elle annonce dès son premier sommet européen, à Dublin, en 1979. Ses efforts paient : en 1984, elle obtient un rabais considérable de la contribution britannique au budget de la CEE.

Elle dirigera le Royaume-Uni jusqu’en 1990, cette année-là, contestée même au sein de son parti, la baronne avait dû démissionner. Elle avait définitivement quitté la vie politique en 2002. Mais son aura était restée intact.

Maxime Macé.