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L'entretien d'embauche: soyez-vous même !

02/02/2004

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L’entretien de recrutement fait souvent peur, pourtant si le recruteur a décidé de vous recevoir, c’est qu’il estime que vous avez pour le moins les potentialités pour obtenir le poste. Alors soyez confiant et montrez-vous tels que vous êtes !

Nous avons demandé à Jean-Pierre Damotte, directeur du cabinet de recrutement JD Concept, de nous donner quelques conseils pour réussir son entretien.

Soigner la présentation

« Au sein de notre cabinet, l’entretien se déroule en plusieurs phases. Les méthodes de recrutement varient selon les cabinets et les entreprises mais le principe est le même pour tous. Lorsque le candidat arrive, on apprécie une certaine ponctualité. En arrivant 5 ou 10 minutes avant l’entretien, vous partez déjà gagnant.

A contrario, le retard n’est vraiment pas un point positif. Si vous rencontrez certains aléas (difficulté pour vous garer, grève, etc.), il est toujours préférable d’appeler avant l’heure du rendez-vous pour prévenir de votre retard, c’est une question d’éducation, de savoir-vivre.

Ensuite, il est important de soigner votre présentation. Evitez le jean, le T-shirt, les baskets, les tenues provocantes ou aguicheuses.

Si vous êtes une personne très stressée, un peu de respiration abdominale vous fera le plus grand bien, décontractez-vous, mais ne vous inquiétez pas, une certaine tension chez le candidat est normale, c’est souvent un indice de motivation.

Le non-verbal des cinq premières minutes de l’entretien est important. Même si l’on essaie de ne pas faire intervenir le subjectif dans notre analyse, on n’en demeure pas moins un être humain, avec ses bons et ses moins bons jours.

La manière de parler, de se présenter est importante.

Par exemple, si le candidat a tendance à manquer  de courtoisie à l’égard de l’assistante, ce facteur ne jouera pas en sa faveur.

Les attitudes, la posture sont révélatrices, ainsi mieux vaut adopter une attitude sobre, normale, ni trop décontractée, ni trop envahissante.

Etre préparé

A votre arrivée, on vous fait souvent remplir une fiche de renseignement ou un dossier. Il faut être très précis et ne pas passer sous silence certains aspects car ils seront, de toute façon, probablement abordés par le recruteur.

Quand on est convoqué à un entretien, cela signifie que l’on a postulé pour une entreprise ou un secteur qui nous intéresse. Il convient donc que le candidat possède un minimum de renseignements sur l’entreprise ou le secteur pour lequel il a postulé.

Je ne donne des informations précises sur le poste et les tâches ou la mission qu’en en fin d’entretien, de cette manière je sais donc facilement si le candidat a préparé son entretien ou non et j’évité une « adaptation » trop marquée.

Etre soi-même

Quand on pose des questions, il faut essayer de répondre le plus directement possible. Biaiser, répondre par une question, induire une autre direction n’est jamais très efficace.

Parfois c’est parce qu’ils ont préparé un beau discours à l’avance qu’ils sont trop pressés de réciter. Ils disent alors des phrases toutes faites, des banalités sur leur dernière entreprise.

Mais, ce qui m’intéresse, ce n’est pas uniquement l’activité de leur dernière entreprise.

Ce qui nous intéresse c’est la compétence ou l’expérience acquise, ce que le candidat a réellement  effectué, ce qu’il sait faire ou ce qu’il a réellement appris.

Dans notre cabinet, les entretiens se déroulent en trois phases.

La première phase consiste à valider les points techniques et pratiques (adresse, diplômes, expérience, etc.). La seconde phase aborde les motivations générales pour la vie, pour le poste et pour l’avenir.

On vérifie alors si le projet du candidat s’inscrit dans un court ou moyen terme.

S’il  n’a pas de projet sans parler d’un plan de carrière, ce n’est pas très bon ; car on peut supposer que seul le principe de survie oriente sa démarche.

On cherche à savoir ce qu’il aime, pourquoi il a envie de travailler. Plus le candidat est réel, plus il montre sa véritable personnalité, mieux se passe l’entretien.

Si le candidat enjolive les choses, s’il n’est pas lui-même, on le sait car ce n’est pas cohérent avec le reste de l’entretien.

Je conseillerais aux candidats de bien écouter le recruteur pour bien comprendre ses questions et de ne pas hésiter à les faire préciser si on ne les comprend pas.

Il faut éviter de trop parler, d’en faire trop. Le grand secret d’un entretien, c’est d’être le plus naturel possible.

Il faut savoir montrer votre enthousiasme, votre conviction, votre volonté et votre pugnacité, c’est ce qui fait la différence.

Dans la plupart des cas, il y a ensuite une phase de tests. Il s’agit soit d’un jeu de rôle, d’une mise en situation de travail ou d’une synthèse de l’entretien.

Si ces premières phases se déroulent bien, on va plus loin. Si le candidat ne convient pas, on arrête là.

Dans la dernière phase de l’entretien, on donne au candidat des renseignements sur l’entreprise, le poste, les objectifs, etc.

On lui donne ensuite la parole : une question pertinente est toujours la bienvenue.

Toujours sortir gagnant

A l’issue de l’entretien qui dure entre 20 minutes et une heure et demie, je demande au candidat de me rappeler pour me confirmer sa motivation pour le poste.

Quand le candidat n’est pas retenu, il n’y a pas de règles, mais un principe, ne pas lui laisser espérer qu’il aura le poste. Souvent, je reprends les points positifs et lui explique qu’il était en compétition avec d’autres candidats un peu meilleurs sur certains aspects, ce qui est fréquemment l’exacte vérité.

Avec les candidats très jeunes, je suis plus didactique, je les conseille, sur leur orientation, sur les statuts, etc.

Les TPE, notamment, ont rarement une politique d’intégration de leurs collaborateurs. Pourtant, c’est souvent de cette intégration dont dépend la suite des évènements.

Il est donc important que le nouveau collaborateur entre en contact avec son futur service, son futur supérieur hiérarchique, visite les locaux, etc.

Dans ce sens, il ne faut pas hésiter à demander ce type d’information.

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