Guillaume Godart, vous êtes sorti diplômé d’Arts et Métiers ParisTech il y a juste un an. Vous êtes actuellement en poste dans une société de conseil en ingénierie. Pouvez-vous nous présenter votre parcours ?
Après l’obtention de mon baccalauréat, j’ai choisi de suivre une prépa afin d’intégrer une école d’ingénieurs. Cette préparation m’a occupé pendant 2 ans avant que je passe plusieurs concours d’entrée à des grandes écoles d’ingénieurs. J’ai eu la chance d’intégrer l’École Arts et Métiers ParisTech dans laquelle j’ai passé 3 ans. Le cursus traditionnel prévoit 2 années initiales de formation en province et une année à Paris, pour clore les études par une spécialisation dans des domaines précis tels que mécanique, aérodynamique, robotique… Cette dernière année est une année d’expertise pour les futurs jeunes diplômés.
Ces années d’études ont été ponctuées par des stages en entreprise ?
Oui, il y en a 2 au programme. Le premier au cours de la première année qui est un stage en entreprise au niveau opérationnel. Il s’agit de permettre aux étudiants de découvrir l’entreprise de l’intérieur, d’assister au travail quotidien des ouvriers ou du personnel qui effectue les tâches nécessaires au bon fonctionnement de l’entreprise. Ce stage dure 4 semaines. Puis, entre la 2ème et la 3ème année, les étudiants sont de nouveau en stage pour une durée plus longue cette fois puisqu’elle s’étend sur 3 ou 4 mois. Il s’agit alors d’assister un ingénieur dans ses tâches en entreprise. Ces deux stages sont complémentaires et permettent aux jeunes de saisir la globalité du travail du secteur qu’ils côtoient et non pas uniquement la partie décisionnelle ou théorique.
Une fois votre diplôme en poche, il vous a fallu trouver un emploi …
Pour moi, cela s’est passé assez simplement, grâce au réseau que je m’étais créé au cours de mes années d’études. Il arrive aussi fréquemment que les jeunes soient embauchés dans l’une des entreprises dans lesquelles ils ont effectué leur stage. Dans mon cas, j’ai eu plusieurs propositions. J’étais notamment en contact avec une personne qui m’a parlé de sa société. Elle correspondait à ce que je souhaitais faire à la sortie de l’École et il m’a paru intéressant de l’intégrer. J’ai donc proposé ma candidature dans le cadre d’un processus de recrutement ; elle a été retenue !
Cet emploi correspondait-il à votre projet professionnel initial ?
Lorsque j’ai entrepris mes études à Arts et Métiers ParisTech, je n’avais pas encore en tête de projet professionnel. Mais au cours de mes 3 années d’études, j’ai abordé de nombreux domaines pour finalement trouver ma voie dans le secteur de l’énergie. L’un des gros avantages de l’École est qu’elle propose un socle généraliste très complet qui permet aux jeunes de choisir en toute connaissance la spécialisation qui va leur convenir.
Quelles sont les fonctions que vous occupez actuellement ?
Je travaille pour agap2, une entreprise de conseil opérationnel et d’ingénierie. Les consultants de l’entreprise interviennent, pour des missions plus ou moins longues, en support chez nos clients pour les aider à faire face à des besoins spécifiques, en cas de pic de charge notamment ou pour résoudre des difficultés dans certains domaines ; parfois même, nos équipes les conseillent dans leurs projets de recrutement. Je suis moi-même Ingénieur d’affaires : à la tête d’une équipe de 6 personnes, principalement des ingénieurs qui sont donc amenés à travailler avec les grands noms de l’énergie comme Areva, Total ou EDF par exemple. Mes tâches consistent à la fois à démarcher les clients pour leur proposer nos services mais également à recruter les membres de mon équipe en vue de missions techniques précises. Ce métier comporte donc 3 volets : le démarchage, le recrutement et enfin, très important le management de ses équipes (formation, évolution de carrière, etc.)
Quels conseils donneriez-vous aux jeunes diplômés qui vont entrer sur le marché du travail ?
Principalement, d’avoir confiance en eux et de faire preuve de leur motivation. A diplôme égal, l’envie et l’enthousiasme comptent, d’après moi, à 50 % des chances d’embauche. Bien sûr, le diplôme importe beaucoup, surtout dans notre secteur d’études représenté par un grand nombre d’écoles. Tous les diplômes ne sont pas reconnus par la CTI (Commission des Titres d’Ingénieurs) ce qui peut être préjudiciable lors d’un processus de recrutement. Mes trois ans à Arts et Métiers ParisTech ont été une expérience déterminante dans ma vie personnelle et professionnelle dont je perçois aujourd’hui tous les avantages.