Le secteur du commerce employait plus de 3,5 millions d’actifs en 2017 dont 86 % de salariés et 440 000 de non-salariés, selon l’Insee.
Il englobe le commerce de détail, le commerce de gros et le commerce automobile. Il compte environ 837 000 entreprises dont 96 % ont moins de 10 salariés.
Cependant, les quelques grandes entreprises du commerce concentrent à elles seules plus de 20 % du chiffre d’affaires du secteur.
Commerce de détail
Le commerce de détail concerne la vente, la livraison et l’installation de marchandises destinées aux particuliers.
Il représente plus de la moitié des effectifs du secteur (52 %) avec 2 millions de salariés et 520 000 entreprises.
Grande distribution
Elle regroupe 750 000 salariés et plus de 30 000 points de vente : 20 000 magasins de proximité (supérettes), 10 000 supermarchés, 2 100 hypermarchés et 3 700 drives.
La chute d’activité dans les hypermarchés (textile, musique) est due au développement du e-commerce et à l’évolution des modes de consommation. Malgré tout, la grande distribution prend part au secteur du e-commerce grâce aux drives et aux commandes en ligne.
De plus, avec le rachat d’entreprises ali- mentaires par de grands groupe de e-commerce, la vente en ligne de produits alimentaires devrait se développer.
E-commerce
Le e-commerce rassemble les « pure players » (entreprises qui exercent uniquement sur Internet), les entreprises de vente à distance, les entreprises traditionnelles qui développent leurs activités sur le Web, les auto-entrepreneurs... Il compte plus de 182 000 sites marchands actifs et plus de 110 000 emplois.
Il représente désormais 8,5 % du commerce de détail et continue de gagner des parts de marché. Les achats en ligne concernent principalement l’habillement, les produits culturels et le tourisme.
Le e-commerce poursuit sa croissance, se professionnalise et tend de plus en plus à recruter.
Commerce de gros/B2B
Le commerce de gros consiste à acheter, entreposer et vendre des marchandises, généralement, à des entreprises, des détail- lants et des utilisateurs professionnels. Il est également appelé commerce interentreprises ou B to B (business to business).
Il représente 1/3 des effectifs du secteur (35 %), soit 1 million de salariés et 205 000 entreprises. Le e-commerce B2B est en développement, 53 % des entreprises de plus de 10 salariés réalisent des achats en ligne.
Commerce et réparation auto/moto
Le commerce automobile est composé à la fois de grossistes et de détaillants dans la vente ou la réparation d’automobiles ou de motocycles.
Il représente 13 % des effectifs du secteur, soit 420 000 salariés et 112 000 entreprises. L’activité progresse grâce à l’augmentation des ventes de voitures neuves ces deux dernières années.
SPÉCIFICITÉS RÉGIONALES
En Île-de-France, le secteur du commerce comptait près de 220 000 établissements et plus de 730 000 emplois en 2015 : 56 % dans le commerce de détail, 33 % dans le commerce de gros, 8 % dans le commerce et réparation automobile. Avec 16 % des effectifs franciliens et plus de 19 % du nombre total d’établissements, c’est un secteur majeur dans la région.
Le commerce de détail francilien regroupe 20 % des établis- sements et des effectifs de l’ensemble du secteur en 2015 et 30 % des établissements et des effectifs du commerce de gros.
Place des jeunes
Le commerce est le 1er secteur employeur de jeunes avec 19 % des jeunes actifs de - 25 ans, devant l’industrie (14 %) et l’hé- bergement-restauration (9 %). Les emplois du commerce sont même surreprésentés chez les jeunes actifs bacheliers (22 %), les titulaires d’un diplôme supérieur court (18 %) et les jeunes sans-diplôme (15 %).
Ces secteurs qui recrutent 2019 51
Près d’1/3 des salariés du commerce de détail (27 %) ont moins de 30 ans et 17 % des salariés de la grande distribution ont moins de 26 ans. Les jeunes sont surreprésentés dans les métiers de caissiers, employés libre-service et vendeurs qui emploient un nombre important d’étudiants (près de 9 % des effectifs). La part des débutants est plus faible sur les postes cadres (commerciaux, technico-commerciaux, responsables de magasin).
Place des femmes
Le secteur commerce/vente comprend 53 % d’hommes et 47 % de femmes. Cependant, le métier de commercial reste majoritai- rement masculin. 40 % des femmes travaillent à temps partiel.
Les femmes représentent 61 % des effectifs du commerce de détail, 60 % des effectifs de la grande distribution et plus des 3/4 des caissiers (79 %), employés de libre-service (79 %) et vendeurs (74 %). Elles sont 33 % dans le commerce de gros et 19 % dans le commerce et la réparation auto/moto. Elles occupent seulement 3 emplois de cadres sur 10.
Place des cadres
Le secteur compte peu de cadres : 9 % dans la grande distribu- tion, 13 % dans le commerce de gros/B2B. 45 % des recrute- ments de cadres sont concentrés en Île-de-France.
Types de contrats
Dans le secteur de la vente, de nombreux salariés sont à temps partiel.
Des contrats de moins de 16h par semaine sont proposés à de nombreux étudiants sur des postes de vendeur ou caissier.
Le commerce de gros emploie 95 % de CDI et 92 % à temps plein.
Les contrats d’intérim sont très peu utilisés dans le commerce (2 %), seul le commerce de gros y a recours.
PERSPECTIVES DE RECRUTEMENT
En 2017, pour la 1re fois depuis le début des années 2000, les effectifs salariés ont augmenté dans les 3 secteurs commer- ciaux selon l’Insee : commerce de détail, commerce automobile et commerce de gros.
Dans le e-commerce, les perspectives de créations d’emploi restent positives : plus d’1 entreprise sur 2 parmi les sites lea- ders (54 %) prévoyait une augmentation de ses effectifs en 2018 et près d’1/4 des TPE-PME du secteur (24 %), .
Régions les plus porteuses : Île-de-France et Hauts-de-France.
La grande distribution recrute en permanence en raison notam- ment du turnover annuel de 15 à 20 % des effectifs, soit environ 100 000 salariés à remplacer. Les 4 métiers particulièrement recherchés sont : vendeur, chef de rayon, directeur de magasin et employé de libre-service.
Le commerce de gros effectue tous les ans 90 000 recrutements.
Numérique : la révolution digitale touche aussi le secteur du commerce et de la vente. Les métiers se transforment : vendeurs connectés, chargé de e-commerce, créateur de showrooms vir- tuels...
Prospective - Horizon 2022
827 000 postes seraient à pourvoir dont 276 000 créations nettes d’emplois dans les métiers du commerce sur la période 2012-2022, selon France Stratégie et la Dares.
Cette hausse ne devrait pas concerner les caissiers (touchés par l’automatisation des caisses) ni les employés de libre-service mais serait sensible chez les vendeurs (+ 1,1 % soit 100 000 emplois supplémentaires, les attachés commerciaux (+ 0,9 %, + 49 000 créations d’emplois) et, plus encore, chez les cadres et technico-commerciaux (+ 1,4 %, + 80 000 créations d’em- plois). Les commerciaux (attachés, cadres, technico...) plus de 350 000 postes sont à pourvoir sur la période 2012-2022 (créations et remplacements compris).
Quant à la part des effectifs non diplômés, elle a fortement diminué au cours des deux dernières décennies.
Emploi des cadres et des jeunes diplômés
L’Apec prévoyait plus de 20 000 recrutements dans le commerce en 2018, dont une part importante de jeunes cadres :
• distribution spécialisée : entre 7 540 et 8 400 recrutements dont 46 % de jeunes : 18 % de débutants et 28 % ayant de 1 à 5 ans d’expérience.
• distribution généraliste : entre 1 760 et 2 100 recrutements dont 56 % de jeunes : 25 % de débutants et 31 % ayant de 1 à 5 ans d’expérience.
• commerce interentreprises : entre 10 500 et 11 000 recrutements 34 % de jeunes : 8 % de débutants et 26 % ayant de 1 à 5 ans d’expérience.
Les besoins de recrutement sont majoritaires dans les fonctions commerciales et marketing : 70 % dans la distribution géné- raliste, 60 % dans le commerce interentreprises et 57 % dans la distribution spécialisée. L’Île-de-France concentre 1/3 des recrutements devant Auvergne-Rhône-Alpes.
Source CIDJ