Installée au Grand Palais, une rétrospective est consacrée à un des représentants le plus célèbre de l’art vidéo : Bill Viola. Pour la première fois, après avoir convaincu les plus grands musées des quatre coins du monde, sesœuvres des quatre dernières décennies y sont représentées. Sa capacité à nous transporter dans son univers séduit les visiteurs, comme hypnotisés par l’usage qu’il fait de la technologie vidéo. A travers des films vidéo, des tableaux digitaux, des sculptures vidéo ou encore des pièces sonores, l’existence humaine est la thématique mis à l'honneur dans cette exposition !
En pénétrant dans l'exposition, nous sommes plongés dans le noir : un premier film vidéo annonce la couleur pour la suite de la visite. Nous sommes alors immédiatement immergés dans un univers méconnu nous transportant et attisant notre curiosité. Avec uniquement quelques bruit, sans aucunes paroles, Bill Viola réussit à capter notre attention à travers ses films, et à susciter en nous de nombreuses interrogations … « Qui suis-je ?, Où suis-je ?, Où vais-je ? » sont les trois questions majeures rythmant l’exposition et qui nous concerne tous. C’est pourquoi, en observant les différentes œuvres, on se surprend à s’interroger sur notre situation et à chercher des réponses. Appuyé par le silence ambiant, Bill Viola réussit à nous guider vers une intense réflexion sur des thématiques diverses où l’Homme détient la place centrale : la mort, la renaissance, la transcendance, le temps et l’espace.
En mêlant tableaux en mouvement et installations monumentales, le numérique prend toute sa place dans cette exposition. Patience et observation sont les maîtres mots pour apprécier les œuvres exposées, pouvant parfois durer des dizaines de minutes. En effet, il faut faire attention à chaque détail et regarder les animations avec précision. Selon les points de vue, certaines œuvres attirent plus notre attention, comme une salle où quelques tableaux sont installés à la suite, représentant respectivement un corps plongé dans l’eau afin d’illustrer la fluidité de la vie. Une autre grande pièce est consacrée à quatre écrans géants représentant des situations de la vie. Avec l’association de toutes ces scènes, on ne sait plus où donner de la tête, il faut rester attentif ! Ensuite, en se dirigeant vers la sortie, une dernière œuvre numérique, la plus spectaculaire, nous prend par surprise. C’est la fameuse pièce sonore, où le bruit de l’eau est amplifié prenant ainsi le dessus sur l’image animée. Ainsi, l’exposition se clôt sur cette jolie note où les différentes thématiques, illustrées tout au long de la visite, semblent réunies. On y voit effectivement un corps s’élever par la force de l’eau jusqu’à sa disparition …