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L’alternance, passeport pour un emploi

20/11/2007

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L’alternance fait de plus en plus d’adeptes. Plus d’un demi-million de contrats en alternance ont été conclus en 2007, et le chiffre ne cesse d’augmenter.

Forcément, avec une formation qui combine session en entreprise et préparation d’un diplôme reconnu, rémunération et avantages étudiants, l’alternance ne peut que séduire.

C’est la formation qui monte, qui monte : l’alternance séduit de plus en plus d’étudiants en quête d’une formation concrète ; depuis 10 ans, le nombre de contrats signes est en plein boom, preuve de l’attrait de l’alternance tant pour les candidats que pour les recruteurs.

Les premiers y voient une occasion d’apprendre un métier et d’être autonomes financièrement tandis que les seconds voient l’opportunité déformer des salariés a leurs méthodes qu’ils pourront embaucher plus tard.

Pourtant, l’alternance, et notamment l’apprentissage, souffre a tort de l’image d’une formation au rabais pour jeunes désœuvrés, alors qu’il est possible de préparer une foule de diplômes, du CAP au master professionnel dans les domaines traditionnels comme les plus inattendus.

Avec la présentation du plan de cohésion sociale en 2004, le gouvernement tente de redorer le blason de l’alternance. L’objectif ? Atteindre le seuil des 500 000 apprentis en 2009 contre 378 000 en 2006.

L’alternance, kezaco ?

L’alternance allie cours théoriques en centre de formation et insertion professionnelle dans une entreprise. L’alternance permet de préparer un diplôme ou une qualification reconnue, du

CAP au master, tout en travaillant a temps partiel.

Le terme d’alternance englobe deux contrats de travail différents : le contrat d’apprentissage concerne les étudiants qui seront obligatoirement scolarisés dans un CFA (centre de formation des apprentis), et le contrat de professionnalisation s’adresse davantage aux personnes avec une première expérience professionnelle. L’apprentissage est une formation forcement diplômante, tandis que le contrat de professionnalisation permet surtout d’améliorer ses qualifications.

Dans les deux cas, l’alternant est sous statut salarie. A ce titre, il bénéficie des mêmes droits que les autres salaries, notamment en termes de congés payés et de cotisation pour sa retraite.

• Le contrat d’apprentissage

Ce contrat s’adresse aux jeunes de 16 à 25 ans, mais des dérogations sont possibles. Il permet de décrocher un diplôme professionnel de l’enseignement secondaire ou supérieur, ou un titre a finalité professionnelle enregistre au répertoire national des certifications professionnelles (RNCP). C’est un contrat tripartite, signe entre le jeune, l’entreprise et le maitre d’apprentissage.

La durée du contrat varie d’un a trois ans en fonction du type de profession et de la qualification préparée. Le temps de travail est de 35 heures par semaine maximum, formation incluse.

La rémunération est calculée selon un pourcentage du Smic, l’âge et la branche professionnelle (voir tableaux).

Pendant la durée de son contrat, l’apprenti est obligatoirement suivi par un maitre d’apprentissage qui l’aide à acquérir les compétences nécessaires pour obtenir son diplôme, en lien avec le CFA. Il n’est pas nécessaire d’avoir trouvé son entreprise pour s’inscrire en CFA même si c’est vivement recommandé.

• Le contrat de professionnalisation

Créé en octobre 2004, le contrat de professionnalisation s’adresse aux jeunes âgés de 16 a 25 ans et aux demandeurs d’emploi de plus de 26 ans qui veulent compléter leur formation initiale et se réinsérer dans le milieu professionnel.

C’est un contrat de travail à durée déterminée ou indéterminée qui permet d’acquérir un diplôme, un titre enregistré au RNCP ou une certification reconnue par la branche professionnelle choisie.

Contrairement au contrat d’apprentissage, l’employeur n’est pas oblige de designer un tuteur. La rémunération en contrat d’apprentissage est aussi calculée selon un pourcentage du Smic, de l’âge et du niveau de qualification .

Des avantages à regarder de près

L’alternance, c’est le moyen de mettre un pied dans le monde de l’entreprise, tout en gardant un pied dans la scolarité. Pratique : l’alternant est forme, rémunéré et a droit à des avantages non négligeables.

• Découvrir un métier concrètement

Dans un premier temps, c’est l’occasion de faire ses premiers pas dans le monde de l’entreprise. L’objectif est d’être formé à un métier avec l’aide de son tuteur et d’acquérir rapidement de l’expérience mais aussi de découvrir un nouvel environnement : les conditions de travail ou la culture d’entreprise.

Une expérience formatrice qui permet de nouer des contacts dans le monde du travail : véritable tremplin pour son insertion professionnelle.

• Se former tout en étant rémunéré

Et qui dit alternance, dit rémunération -en pourcentage du Smic- en fonction de l’âge, de la qualification et de la branche professionnelle. Un premier pas vers l’indépendance financière.

Depuis la rentrée 2005, les apprentis préparant un diplôme jusqu’au niveau du bac bénéficient également de la carte nationale « d’apprenti – étudiant des métiers »  qui permet des réductions sur les transports, le logement, les prêts bancaires. Ceux qui préparent un diplôme du supérieur ont droit a la carte étudiante traditionnelle et aux avantages qui y sont liés.

• Avoir une couverture sociale de salarié

En matière de couverture sociale, l’alternant est affilié au régime de la sécurité sociale de son entreprise. Il cotise pour la retraite et perçoit l’allocation chômage a l’issue de la formation s’il se trouve en recherche d’emploi.

•Augmenter ses chances d’être embauché

Attention, l’alternance est aussi une formule exigeante. Ce mode de formation signifie qu’il faut gérer de front sa vie personnelle, professionnelle et estudiantine, entre autres devoirs et examens.

Il faut également s’adapter aux habitudes du monde du travail ; peu de congés mais payes, respect des horaires. Mais au final, le jeu de l’alternance en vaut bien la chandelle puisque 80 % des alternants obtiennent un emploi a la fin de leur contrat !

Tout le monde peut y trouver son compte

Le visage de l’alternance évolue. Les formations supérieures se généralisent et parallèlement, le nombre de diplômes qui accèdent au marche tertiaire ne cesse de croitre. L’alternance s’ouvre au plus grand nombre ; désormais, elle se veut efficace et attractive pour tout type de profil.

• Du CAP au master

Avec 1 400 diplômes disponibles permettant d’accéder a 500 métiers, l’alternance offre un éventail de formations très large. Aujourd’hui, tout le monde, ou presque, peut y trouver son compte : le collégien peut apprendre un métier dès 14 ans grâce a l’apprentissage junior ; le bachelier peut préparer un diplôme bac + 2 de type BTS ; l’ingénieur qui a besoin de plus de connaissances pratiques ou le demandeur d’emploi sans qualification peuvent se former en contrat pro.

L’alternance s’adapte à de nombreux cas de figure.

• L’ouverture au tertiaire

Le secteur des services est décidemment friand de jeunes diplômes et expérimentés : 77 % des contrats de professionnalisation sont signes dans ce domaine, devançant la construction et l’industrie.

Les apprentis ne sont pas en reste puisque la moitie d’entre eux intègrent ce secteur économique.

• Les diplômes du supérieur attirent

Universités et grandes écoles commencent a saisir l’enjeu des formations en alternance. C’est le cas notamment de l’Ecole de sciences politiques de Paris qui propose a ses étudiants des filières communications gestion des ressources humaines et journalisme, de réaliser leur deuxième année en alternance. En 2006, 15 % des apprentis visaient un diplôme supérieur.

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