L’alternance, plus qu’un choix judicieux, devient aujourd’hui la troisième voie de l’éducation professionnelle. Le contrat de qualification a subi ces derniers mois de nombreux bouleversements, mais des points positifs existent.
Elle doit faire prendre conscience à l’ensemble de la profession de la nécessité de se mobiliser pour défendre un principe de formation qui s’avère adapté aux attentes des jeunes et des entreprises.
Il faut savoir que l’alternance c’est avant tout plus de 24 000 formations, 3200 centres, et environ 1600 diplômes et titres homologués.
Les réformes proposées par le gouvernement, ne sont pas à rejeter dans leur ensemble, s’opposer à tout changement ne s’inscrit pas dans une logique de développement, de nos instituts ou de nos entreprises privées et laïques.
Nous sommes d’abord et avant tout des entrepreneurs conscients des enjeux économiques et éthiques de notre profession.
De nouveaux horizons doivent être envisagés, dans la concertation, dans le respect des intérêts de tous, en dispensant un enseignement de qualité adapté aux demandes du marché du travail et fournissant aux étudiants un véritable bagage pour s’y insérer.
L’évolution de notre métier passe par une professionnalisation reconnue de notre savoir-faire. L’ensemble des centres de formation sérieux est prêt à s’adapter à la nécessité de transformation indispensable aux enjeux nationaux et internationaux du monde de la formation.
Il faut savoir agir localement et penser globalement, là sont toutes les difficultés de nos métiers.
Pour ce faire, notre syndicat s’est rapproché de la CGPME avec laquelle nous avons étudié et réfléchi sur les besoins et les enjeux à construire pour participer à ce grand défi qu’est la formation professionnelle tout au long de la vie.
Nous nous sommes rapprochés de la Fédération Européenne des Ecoles Privées, pourquoi ? Le diplôme à la française reste une exception culturelle. Le vrai besoin de nos jeunes aujourd’hui est d’obtenir des « diplômes », voire des certifications professionnelles reconnues qui leur permettent d’acquérir la mobilité et l’adaptation nécessaire à la construction de leur vie professionnelle.
Nous participons à la Fédération EIL qui regroupe un nombre important de syndicats de l’Education Nationale, de formations professionnelles, avec qui nous échangeons de manière constructive.
Notre syndicat, le SNACFA a engagé de nombreux contacts au niveau institutionnel en faisant connaître sa différence. Premièrement, il ne nous paraît pas convenable, pour des problèmes professionnels à caractère privé de demander à nos jeunes de sortir manifester dans la rue.
Nous devons mettre en œuvre les moyens d’une concertation équitable, transparente et bien référencée, afin que nos entreprises qui ont déjà atteint une taille importante puissent continuer à garder leur efficacité sur le plan national et européen.
Un certain nombre d’hommes politiques (sénateurs et députés), ont compris notre message réformateur et nous accordent un appui efficace.
Notre syndicat a pris l’initiative d’un partenariat reconnu avec les acteurs de cette profession, ne cherchant pas à s’opposer systématiquement aux réformes mais plutôt à envisager les meilleures voix possibles tant du point de vue de la forme que du contenu des formations.
Il nous semble primordial de défendre un mode de formation qui a fait ses preuves depuis de nombreuses années et de l’enrichir de nouveaux développements.
Notre syndicat agit sur trois axes, tout d’abord la défense de la profession à travers des normes de qualité, puis sur l’organisation des flux de formation, et de lobbying vers les centres qui acceptent nos principes.
Enfin, dans le domaine de l’insertion de la différence à travers le handicap, notamment par la réinsertion dans le milieu professionnel et dans les centres de formation.
Cette démarche représente les valeurs unificatrices du syndicat.
Nous pensons qu’aujourd’hui les pouvoirs publics ne peuvent plus agir dans la forme comme dans le fond, sans tenir compte de notre importance et des enjeux socio-économiques que nous représentons.
Nous restons vigilants et actifs sur ces transformations, cependant confiants en l’avenir de notre profession.