Malgré une forte concurrence étrangère, l’industrie alimentaire se maintient, en particulier grâce aux innovations pensées et élaborées pour le consommateur pressé, en quête de sécurité et d’authenticité (plats cuisinés par les plus grands chefs, aliments biologiques, produits présentés dans un packaging «à l’ancienne») et manque même de main d’œuvre.
En bref
- L’industrie alimentaire est le 1er secteur industriel français avec un chiffre d’affaires de 162,9 milliards d’euros qui le positionne au 1er rang européen des industries alimentaires
- L’industrie alimentaire est le 2ème employeur industriel (après les industries de la mécanique) avec 412.500 salariés
- Une multitude de métiers auxquels on peut accéder par la voie de l’alternance sont détaillés sur le site :
www.metiers-industries-alimentaires.com
Perspectives de recrutement
Les industries alimentaires recherchent du personnel de plus en plus qualifié en raison du développement des relations avec la grande distribution et d’une automatisation croissante des process de production.
Les besoins concernent principalement : les technico-commerciaux, les techniciens de maintenance, les conducteurs de lignes automatisées, les techniciens qualité.
Particularité du secteur, l’avantage est donné aux profils bac + 2 appréciés pour leurs acquis professionnels, et parce qu’ils sont susceptibles d’occuper plus longtemps les nombreux postes offerts par les PME du secteur, souvent situées en province.
Les tendances 2010
- la production : C’est en son sein que les matières premières vont évoluer, être transformées, associées entre elles et conditionnées pour donner vie aux produits finis.
- la qualité : les performances industrielles exigées dans ce secteur ont pour conséquence d’élargir les responsabilités des opérateurs de production en matière de contrôle qualité, de maintenance de premier niveau, de suivi, d’organisation de la production, d’approvisionnement des lignes.
La qualité est devenue une exigence dans l’entreprise de l’industrie agroalimentaire à laquelle tous les salariés de l’entreprise sont associés.
- La fonction marketing / commercialisation : elle relève d’un ensemble très structuré de compétences : de la stratégie de développement à la vente en passant par le marketing, le technico-commercial, les réseaux de distribution, la promotion des ventes, l’export, l’administration des ventes et l’après-vente.
Focus sur deux métiers du secteur
Conducteur de ligne de production
Du blé en culture au paquet de spaghettis en magasin, par exemple, c’est tout un ensemble d’opérations de transformation et de conditionnement qui s’opèrent. Aux commandes, le conducteur de ligne de production alimentaire.
Il est responsable d’une ligne de fabrication composée de machines automatisées. Il en assure le bon fonctionnement et coordonne l’activité des opérateurs chargés d’une tâche spécifique, par exemple, la cuisson ou la mise en barquettes.
Sur la base des consignes de production (quantités, cadences, normes de qualité...), il rentre toutes les données nécessaires à la fabrication (température, débit...) dans le programme informatique.
Il effectue les réglages, contrôle l’approvisionnement en matières premières et surveille le déroulement des opérations sur écran et à l’aide de compteurs. Il est responsable de la maintenance du matériel. Régulièrement, il entretient et révise les machines, les répare ou fait appel à des spécialistes.
Salaire : Un débutant touchera en moyenne 1450 Ä brut par mois.
Boulanger
Le boulanger fabrique et vend une grande variété de pains et de viennoiseries. Son savoir-faire est très recherché dans l’artisanat et dans l’industrie.
Il commence sa journée avant l’aube. Première étape de la préparation du pain : la pâte. Eau, farine, levure, la recette est simple, mais tout est question de savoir-faire. Elle est ensuite pétrie à la machine et mise à fermenter plusieurs heures avant d’être cuite.
Pour satisfaire sa clientèle, le boulanger innove et invente de nouvelles recettes, joue la carte du «traditionnel», toujours dans le strict respect des règles d’hygiène et de conservation. S’il est son propre patron, le boulanger s’occupe aussi du suivi des ventes, des commandes auprès des fournisseurs, de l’encadrement personnels de vente et de fabrication...
Aux heures d’affluence, il seconde ses vendeurs au magasin. Dans une entreprise de boulangerie industrielle, le boulanger utilise des techniques de congélation du pain cru ou précuit. Il règle alors les outils de production (pétrin, four) et contrôle le processus de fabrication.
Salaire : Un débutant touchera en moyenne 1300 Ä brut par mois.