L’agro-alimentaire
En production surtout, mais aussi en vente, en maintenance, en contrôle qualité ou en logistique, l’agroalimentaire, 2ème employeur industriel, totalise plus de 400 000 actifs. Dans chacun de ces domaines, les titulaires d’un bac + 2 sont particulièrement recherchés.
Si c’est en production que se situe la majorité des emplois, à un niveau ouvrier, les profils techniciens sont de plus en plus recherchés, en raison de l’automatisation croissante des procédés de fabrication. Le nombre de postes à pourvoir augmente donc considérablement dans le secteur.
En bref
· L’industrie alimentaire est le 1er secteur industriel européen avec un chiffre d’affaires de 128 milliards d’euros.
· En France, il concerne 477 000 emplois.
· Le secteur rassemble 10 840 entreprises, essentiellement des PME dont 70% ont moins de 20 salariés.
· L’industrie alimentaire est le 3ème employeur industriel (après les industries de la mécanique et le secteur de la transformation des métaux) avec 418 000 salariés.
· On ne dénombre pas moins de 5 000 jeunes en contrat d’alternance.
Perspectives de recrutement
Les industries alimentaires recherchent du personnel de plus en plus qualifié en raison du développement des relations avec la grande distribution et d’une automatisation croissante des processus de production.
Les besoins concernent principalement : Les technico-commerciaux, les techniciens de maintenance, les conducteurs de lignes automatisées, les techniciens qualité.
L’agroalimentaire offre des débouchés à tous les niveaux d’études, même si le marché, riche en PME, affectionne particulièrement les bac+2 pour des postes opérationnels. Les grands groupes misent davantage sur les bac+5 pour couvrir leurs besoins dans le domaine de la recherche, du développement (R & D), de la qualité et de la sécurité alimentaire.
Le secteur recrute également des jeunes qui ne sont pas diplômés du secteur. Sont ainsi recherchés les diplômes du domaine de la maintenance (bac pro, BTS, licence pro), pour travailler comme technicien ou opérateur de maintenance, et les diplômes de logistique (infra bac à licence pro), pour devenir logisticien.
En revanche, il y a peu d’opportunités dans les fonctions de recherche et développement, pourtant très demandées par les jeunes. Les recruteurs de l’agro-alimentaire sont aussi intéressés par les diplômes du secteur commercial de niveau bac +2
Les perspectives de recrutement tablent sur 30 000 embauches d’ici les 5 prochaines années.
Les tendances
Le secteur pourrait perdre entre 3 000 et 5 000 emplois cette année en raison d’une situation économique difficile, soit environ 1% des effectifs.
Le secteur connaît quelques fragilités car il est très dispersés : sur 4 000 entreprises seulement 400 ont plus de 250 salariés ; les grandes entreprises sont peu représentées au niveau mondial, la première ne figurant qu'au 16e rang.
Cette dernière est soumise, sur son marché intérieur, aux pressions qu'exerce la grande distribution sur ses marges, ce qui explique qu'elle ne consacre qu'un faible pourcentage de son chiffre d'affaires à la recherche (entre 0,5 % et 1 %, contre 5 % à la cosmétique et 15 % à la microélectronique).
La qualité est devenue une exigence dans l’entreprise de l’industrie agroalimentaire à laquelle tous les salariés de l’entreprise sont associés.
Focus sur deux métiers du secteur
L’opérateur de fabrication assure une étape clé de la production : pétrissage, découpe, cuisson, mise en barquette,… Il agit directement sur le produit à l’aide de différents outils et ustensiles dont il effectue le réglage et l’entretien. Il applique des “fiches-recette” précises. Il contrôle en continu le résultat de son travail. Il connaît et met en pratique les règles de sécurité alimentaire.
Sous la responsabilité du chef d’équipe, il tient différents postes, selon le programme de fabrication du jour. L’opérateur de fabrication assure le nettoyage et le rangement de son poste.
Poste hyper technique, le métier d’opérateur de production nécessite de connaître les grands principes de l’optimisation des matières. Le professionnel doit être capable d’interpréter les données fournis par les capteurs et d’anticiper les anomalies en appliquant rigoureusement les normes de qualités et d’hygiène. Le métier d’opérateur de production peut s’exercer dans différents secteurs d’activité (biscuiterie, biscotterie, transformation des viandes,…) et avoir des intitulés de postes spécifiques.
Cet emploi est généralement accessible à partir de formations de niveau V (CAP, BEP, CFPA) dans les domaines de l'agroalimentaire (IAA) ou non. La connaissance du processus s'acquiert préalablement ou dans l'entreprise.
Salaire : environ 1 300 € mensuel
Boucher :
Spécialiste de la viande, le boucher respecte un savoir-faire artisanal pour la préparer, la présenter et la vendre. Qu'il travaille à son compte ou dans un supermarché, ce professionnel doit posséder, en plus de ses compétences techniques, le goût du contact et le sens de l'accueil.
C'est généralement le patron-boucher qui achète lui-même la viande qu'il va vendre. Il s'approvisionne auprès des abattoirs, des halles ou des grossistes. Sur place, il fixe son choix en marquant les bêtes ou les morceaux qui l'intéressent. Certains bouchers achètent encore les animaux sur leur lieu de production. Commerçant de détail, le boucher est en contact direct avec le consommateur. Il lui apporte des informations sur la provenance de la viande, des conseils pour choisir un morceau, le cuisiner et le présenter dans les règles de l'art. Cet emploi est généralement accessible après un CAP Boucherie ou un bac pro Boucher/Charcutier.
Salaire de débutant : entre 1 300 et 1 500 euros.