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Jean-Paul Montois, directeur régional de l'ANPE Ile-de-France

01/07/2004

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Recrut : « Quel rôle joue l’ANPE dans le processus de formation en alter­nance ? »

Jean-Paul Montois :  L’ANPE est une entreprise de services reconnue sur le marché du travail. Sa mission de service public est de rendre possible et efficace la rencontre entre l’offre et la demande d’emploi, notamment pour la formation en alternance.

L’Agence réunit ainsi les entreprises qui recrutent et les candidats qui souhaitent se former tout en acquérant une première expérience professionnelle .

Recrut : Quel bilan faites-vous sur l’alternance aujourd’hui ?

J-P.M :  En 2003, on comptait environ 60.000 apprentis inscrits en alternance en région Ile-de-France. L’éventail des diplômes préparés va du CAP au Bac +5.

Un apprenti francilien sur deux a fait le choix de suivre une formation en alternance de type CAP-BEP, contre une proportion de deux sur trois dans l’Hexagone.

Le taux de féminisation est d’environ 35% dans la région. Ce taux est assez bas, mais supérieur pour autant à celui de la moyenne française .

Recrut : « Quel bilan pouvez-vous établir concernant vos actions sur l’alternance ? »

J-P.M :  L’alternance offre d’importantes possibilités d’insertion professionnelle, et son potentiel de développement dans les années à venir est fort.

L’ANPE propose une large gamme de services personnalisés aux entreprises qui recrutent et aux candidats recherchant un poste en alternance (soit directement, soit par le biais d’organismes de référence).

Nos services sont gratuits et simples d’accès. Aujourd’hui, dans un contexte économique difficile, nous voulons attirer et recruter davantage de jeunes grâce à ce type de contrats .

Recrut : « En quoi l’alternance est-elle selon vous une solution face au chômage ? »

J-P. M :  Un grand nombre de jeunes recher-chent aujourd’hui un emploi dans la région Ile-de-France.

L’alternance est une voie privilégiée pour l’insertion professionnelle. Elle est toute indiquée pour les jeunes qui sont sortis du système scolaire ou en situation d’échec.

De même, plus généralement, pour ceux qui restent démunis ou en marge par rapport au marché du travail.

Recrut : « Quel rôle l’ANPE est-elle amenée à jouer dans la réforme sur l’apprentissage ? »

J-P. M :  Dans le cadre des formations alternées -que ce soit sous le régime actuel ou celui à venir des contrats de professionnalisation, le mérite de l’ANPE, en liaison avec les réseaux des missions locales en région Ile-de-France et ceux de l’Education nationale, sera la simplicité sinon l’unicité du dispositif.

Notre objectif est d’élargir l’assiette des bénéficiaires potentiels intégrant le système de l’alternance.

Recrut : « De quelle manière incitez-vous les entreprises à recourir à l’alternance ? »

J-P. M :  Pour les entreprises, l’intérêt de l’alternance repose notamment sur la valeur de la formation, et tout particulièrement sur le développement des compétences des salariés.

C’est cette valeur ajoutée qui permet à une entreprise de faire la différence par rapport à la concurrence, et ce, quel que soit le secteur d’activité.

L’optimisation des compétences passe par la qualité des formations initiales, mais aussi par leur capacité à répondre aux attentes des entreprises et à celles de leurs clients.

Et de ce point de vue, l’alternance est une formule parfaitement adaptée aux exigences des entreprises .

Recrut : « En quoi l’alternance est elle selon vous un investissement pour l’avenir des entreprises ? »

J-P. M :  L’alternance est véritablement porteuse en terme d’insertion professionnelle. La formule a fait ses preuves en France, comme ailleurs en Europe.

Dans les pays anglo-saxons et en Allemagne, le recours à l’alternance est quasiautomatique dans l’embauche des jeunes.

La formation acquise constitue, pour les entreprises, la meilleure méthode pour palier les difficultés de recrutement, c’est à dire l’inadéquation entre la formation initiale reçue et leurs besoins immédiats.

L’ANPE va au-devant des jeunes pour promouvoir cette voie à laquelle ils n’avaient peut-être pas songé.

Et nous prospectons les entreprises pour leur expliquer les avantages de ces formations et les aider à recruter.

D’où notre participation à la neuvième édition du forum de l’alternance, les 23 et 24 juin, à la Cité des sciences et de l’industrie, à Paris.

Recrut : « Quel message aimeriez-vous faire passer aux jeunes qui hésitent à s’engager dans cette voie ? »

J-P. M : Le niveau d’insertion professionnelle a augmenté de 80 %. Quand un jeune choisit une formation en alternance, il a 8 chances sur 10 d’en sortir embauché.

Soit par l’entreprise qui l’a formé, soit dans une autre entreprise de son secteur d’activité.

L’alternance offre à la fois la possibilité de continuer à se former, à travailler, à découvrir la réalité des relations sociales dans une entreprise.

Et pour bon nombre de jeunes issus de milieux défavorisés, c’est l’opportunité d’avoir une rémunération permettant de vivre correctement.

L’alternance est donc une voie sûre pour réussir son entrée dans le monde de l’entreprise! .

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