Guy Béranger : «C’est la deuxième fois que nous organisons un forum dans Paris. Pour notre association, c’est une véritable récompense que de reconduire un événement pareil, deux années de suite. En 2003, on ne nous connaissait pas. Maintenant, les Parisiens se sont habitués à nous.
Aujourd’hui, les Franciliens nous font confiance. Nos 300 stands sont occupés. Je pense que ce forum de Paris sera plus performant à tous points de vue. D’abord sur le plan de l’accessibilité et de l’accueil, mais aussi dans l’organisation. Nous nous sommes adaptés pour optimiser les choses ».
G. B. : «Curieusement, ça a été deux fois plus difficile que la première année. Nous avons eu beaucoup de difficultés à convaincre les recruteurs de nous suivre, les premiers temps et puis après, ça a été la bousculade. Je crois que c’est dû à la conjoncture. A l’arrivée, nous avons atteint l’objectif que nous nous étions fixé ».
G. B. : «Elle est née des premiers forums emploi que j’organisais avec l’armée depuis 1982. A l’époque, on appelait cela des Carrefours. Je suis issu d’une famille militaire et j’ai toujours entretenu d’excellents rapports avec l’armée. C’est ainsi que l’on m’a sollicité dans le choix des entreprises à inviter lors de ce type de manifestation. En novembre 1990, j’ai par conséquent, organisé une petite réunion entre amis.
Je voulais monter un club de DRH et faire quelque chose pour favoriser l’emploi. Ce soir-là, j’ai décidé de créer une association. Le 1er janvier 1991, nous déposions les statuts. Au fil des ans, les forums se sont multipliés. Avec la fin de la conscription, nous avons dû nous adapter. A présent, nous travaillons pour les collectivités, les jeunes diplômés, les jeunes sans qualification, les quadras, les quinquas, les personnes handicapées et tous ceux qui ont besoin de nous ».
G. B. : «J’ai commencé ma carrière comme commercial à l’UAP. Je l’ai terminée comme responsable du recrutement chez AXA, mais j’ai toujours été sensible à la donne sociale ce qui m’a permis d’organiser des forums qui sont des manifestations de masse ».
G. B. : «Contrairement aux échos que l’on a pu entendre ces dernières années, la situation ne s’améliore pas. Les employeurs nous disent ne pas avoir de budget pour participer aux salons de recrutements. Visiblement, il semble que les dotations destinées à ce type de rencontres ont largement diminué. On remarque également un manque de confiance en relation avec la conjoncture. Fusions, acquisitions, les entreprises sont dans le doute. Elles évoquent la mise en place de plans sociaux. Dans la tendance générale, on ne constate aucune harmonie dans la politique d’embauche. Dans l’organisation interne même, parfois, on peut trouver plusieurs responsables du recrutement, ce qui alourdit notre recherche du bon interlocuteur. De plus, l’an dernier, les embauches étaient immédiates. Cette année, un certain nombre d’entre elles ne sont prévues que pour début 2005. Dans ces conditions, difficile de convaincre les recruteurs de participer à un forum ».
G. B. : «Oui. C’est le cas de l’hôtellerie, la restauration, l’artisanat et les métiers de bouche qui ont de gros besoins et font régulièrement appel à nous. Par contre, nous avons aujourd’hui un secteur vraiment sinistré, l’informatique. A l’inverse, l’une de nos carences concerne les transports.
Les transporteurs routiers ont de nombreux postes à pourvoir, se plaignent de ne pas trouver de candidats, mais participent peu à nos manifestations ».
G. B. : «Il y a de la place pour tout le monde. Nous sommes une association à but non lucratif. Nous tenons à ce que nos forums restent gratuits pour les demandeurs d’emploi et à prix modique pour les entreprises qui y participent ».
G. B. :«Nous avons l’avantage d’avoir un membre de notre conseil d’administration qui habite Rouen. Les débuts furent lents. Le déclic a eu lieu en mars 2004. Après une analyse des besoins en matière d’emploi de la Région, nous avons établi un partenariat avec les Chambres de Commerce, d’Industrie et de Métiers, le Conseil général de la Seine-Maritime, la Région Haute-Normandie, l’ARCNAM de Haute-Normandie, la Direction Régionale du Travail de l’Emploi et de la Formation professionnelle, l’ANPE, la Délégation militaire départementale Haute-Normandie et avec le Fonds social européen. C’est la première fois qu’un forum réunissant 150 entreprises est organisé. Nous attendons 12 000 visiteurs ».
G. B. : «Oui, un système de navettes est mis en place. Les demandeurs d’emploi pourront prendre le bus pour la somme symbolique de 8 euros (allerretour) depuis Paris, jusqu’au parc des expositions de Rouen ».
G. B. : «Ce sera très probablement une autre ville de province. Carrefours pour l’Emploi est une association nationale. Il est normal que nous soyons présents partout dans l’Hexagone où l’emploi a besoin de nous».