Il ne se passe pas une semaine sans que de très sérieuses américaines nous démontrent la corrélation entre deux phénomènes a priori sans lien. Citons par exemple l'impact de la distribution des tâches ménagères sur la libido d'un couple, ou encore le taux de mortalité plus élevé des célbiataires endurcis. Ce jeu de rubik's cube géant où l'on jongle avec les concepts a donné une nouvelle combination : l'incidence de la consommation de cigarette sur le retour à l'emploi.
Attentions, fumeurs : vous pourriez bien menacer votre carrière en même temps que vos poumons ! Selon l'étude parue dans la revue spécialisée JAMAL Internal Medecine, les personnes accros à la cigarette tardent plus à retrouver un emploi. Douze mois après le lancement de l'étude, seuls 27 % des demandeurs d'emploi fumeurs avaient retrouvé un job, contre 56 % des non-fumeurs.
Autre soucis : la cigarette ne serait pas sans répercussions sur votre rémunération. En effet, les fumeurs étudiés se voient proposer des salaires inférieurs de 5 $ de l'heure en moyenne par rapport à celle des non-fumeurs.
Pourquoi ? L'enquête ne le dit pas. Si elle constate un phénomène, elle se montre en revanche incapable de l'expliquer. Certaines mauvaises langues s'interrogent donc sur la validité du lien démontré : le tabac accentue-t-il le chômage, où est-ce le chômage qui augmente la consommation de tabac (lié au stress, par exemple) ? Encore une interrogation sur l'oeuf et la poule, en attendant une nouvelle étude américaine...