Quel drôle de mois que celui d’octobre, qui célèbre la trouille bleue et la trouille boss. En effet, juste quelques jours avant Halloween, le 16 octobre très précisément, on fête les patrons !

Pour l’occasion, RECRUT a compilé des études sur l’ADN des CEO.

Un dirigeant aux abonnés absents

En 2012, la Harvard Business School a interrogé des patrons sur leur emploi du temps hebdomadaire, afin de vérifier si les critiques à leur encontre étaient fondées. Réponse : en partie.

Au cours d’une semaine, un dirigeant passe environ 28 heures en réunion, 5 heures en déjeuner d’affaires et… 6h50 seulement dans l’entreprise !

Nos patrons sont compétents, mais…

Contrairement aux apparences, une large majorité de Français (75 %) déclare aimer son entreprise et presque autant (72 %) ont une bonne image des dirigeants. Pour nuancer ce propos, soulignons que seuls 12 % des répondants ont une « très bonne opinion » de ceux-ci, et que la question porte sur les patrons en général ; or, c’est bien connu, votre supérieur est toujours pire que les autres…

La défiance vis-à-vis des dirigeants dépend essentiellement de deux facteurs, que sont :

- Le bord politique. En moyenne, sur tous les aspects des enquêtes, le mécontentement est supérieur de cinq points chez les répondants de gauche.

- La taille de l’entreprise. La critique est d’autant plus virulente que l’entreprise est grosse. Selon les répondants d’une enquête SOFRES de 2011, les « grands patrons » ne comprennent pas les problèmes des « gens comme eux » (84 %) et ne pensent qu’à leur rémunération (77 %).

Néanmoins, les patrons ne sont pas des bons-à-rien ; 73 % des sondés considèrent qu’ils ont une grande capacité de travail. De plus, le top 3 des compétences qui leurs sont associées comprend la compétence (53 %), l’autorité (38 %) et la créativité (24 %) [BVA].

Reste que 59 % des Français estiment que les dirigeants d’entreprise sont trop payés. De quoi donner de l’eau au moulin de Michel Sapin, ministre du budget, qui souhaite encadrer légalement leur rémunération.

Parce qu’il y en a qu’on aime bien, quand même

Fanas de management, nos confrères de Capital ont lancé un baromètre visant à mesurer la côte de popularité des patrons auprès du grand public. Surprise : loin du « tous pourris », certains dirigeants de grands groupes trouvent grâce à nos yeux. Globalement, leur côté est même supérieure à celle des décideurs politiques.  Issus de secteurs très différents, les trois chouchous ont en commun une communication corporate très personnalisée (de quoi favoriser le développement de leur côté de popularité) et centrée autour d’une idée forte.
1.  Alain Afflelou (comme son nom l’indique)  

2. Michel-Edouard Leclerc (là encore, c’est comme le Port-Salut… Souvent secoué par des polémiques, il est toujours au top dans les enquêtes de popularité patronale)

3. Xavier Niel (il a tout compris, il dirige Free)

A noter, son arrivée à la tête de Canal a valu à Vincent Bolloré un joli gadin, puisqu’il passe de la 9^ème à la 21^ème place entre 2014 et 2015.