Et si la meilleure façon de trouver du travail, c’était de créer sa boîte ? Devant un marché de l’emploi morose et face à des offres dans lesquelles ils ne se reconnaissent pas, de plus en plus de jeunes font le choix de l’entreprenariat. Pour les aider dans ce chemin semé d’embûches, le CIDJ (Centre d’Information et de Documentation pour la Jeunesse) leur ouvre –en partenariat avec le BGE Adil– un espace entièrement dédié à la création d’entreprise.
RECRUT est passé y faire un petit tour…
C’est à deux pas du Musée Chirac, sous les lumières inspirantes de la Tour Eiffel, que le CIDJ reçoit depuis de longues années les jeunes en errance scolaire ou professionnelle. Gratuitement, des professionnels de l’orientation y prodiguent des conseils et prêtent une oreille bienveillante aux visiteurs. Mais malgré le calme qui règne dans le hall, il souffle comme un vent de nouveauté dans les locaux aux couleurs pastel. Le 24 octobre dernier fut en effet inauguré un nouvel espace ambitieux et protéiforme entièrement dédié à la création d’entreprise.
Lorsque l’on pénètre dans l’espace de coworking, l’ambiance est studieuse. « Chez soi, on a le calme mais aussi de nombreuses sources de distraction. A Starbucks, on n’a peu de distraction mais aussi peu de calme. J’aime à dire qu’ici, c’est un bon compromis entre les deux », nous explique Adrien, chargé de modérer le lieu. Dans ce petit espace, séparé du reste du bâtiment par des murs vitrés, une dizaine d’ordinateurs sont mis à disposition des futurs chefs d’entreprise. En cette fin de vendredi après-midi, seuls trois d’entre eux sont occupés. Dang Co-Minh et ses associés ont les yeux rivés sur les écrans où s’affiche le futur site officiel d’AVINUM, leur entreprise de constitution de caves à vins pour investisseurs étrangers. « Il y a plein d’autres pépinières d’entreprises à Paris, mais la plupart sont chères. Ici, c’est gratuit et calme, on a une connexion internet », nous explique-t-il.
Comme lui, ils sont plusieurs dizaines de tout âge, tout niveau de formation et toute situation (étudiants, chômeurs ou même salariés en quête de reconversion) à être actuellement épaulés par le CIDJ dans leur projet de création d’entreprise. Comme nous l’explique la conseillère Valérie Déflandre qui a rejoint l’incubateur il y a peu, rares sont les candidats qui viennent avec une idée précise en tête. « La démarche découle surtout d’un désir d’indépendance. Elle est liée à la notion de sens, au fait que chacun est le mieux placé pour donner du sens à son propre travail. » Ses rencontres avec les intéressés ne servent jamais à créer des vocations mais à « enclencher la machine ». Si le dispositif accueille bien quelques déçus du salariat, ces derniers sont minoritaires ; le gros des troupes est constitué de jeunes sans expérience de l’entreprise ou de jeunes retraités désireux d’être enfin aux commandes de leur parcours professionnel.
Le dispositif AGIR ET ENTREPRENDRE (CIDJ- BGE ADIL)> Un entretien diagnostic pour confirmer son envie d’entreprendre > Activ’Créa, un parcours de 2 à 3 mois pour parfaire son projet et son idée > Un incubateur, dans lequel l’entrepreneur reçoit, par des conférences et un encadrement personnel, tous les conseils pour choisir sa forme juridique, prospecter, rédiger le business plan… > Une couveuse qui permet au nouvel entrepreneur d’enfiler les habits de sa nouvelle fonction. Grâce à un système de portage juridique, et sur une durée d’un an maximum, il peut émettre des factures à de véritables clients et ainsi faire un test grandeur nature avant de se lancer pour de vrai. + Un espace de coworking en accès libre doté d’ordinateurs connectés, de livres spécialisés… |