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En 2012, ils recrutent toujours …

23/03/2012

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Paradoxe inhérent à l’époque incertaine que nous vivons, de trop nombreux secteurs professionnels sont en manque de main d’œuvre. Secteurs dits « en tension », ces branches professionnelles ne parviennent pas à trouver de personnel qualifié pour occuper divers postes.

Rapide tour d’horizon des secteurs qui recherchent encore la perle rare, le candidat modèle, le collaborateur expérimenté, motivé, investi, compétent … vous, quoi !  

Les grands classiques

Dans la catégorie des nominés récurrents, nous trouvons en bonne position : la banque, l’assurance, les services à la personne, l’informatique et l’hôtellerie-restauration. Récurrents pour plusieurs raisons, la principale étant qu’ils connaissent des difficultés à trouver du personnel suffisamment formé d’une part et assez motivé d’autre part.

Le secteur banque/assurance est cependant assez particulier dans ce panorama. Les communiqués de presse sont nombreux, qui indiquent que les établissements recrutent en nombre, principalement sur des postes de commerciaux ou de chargé de clientèle, diplômés de préférence, à partir de Bac + 2. En parallèle, les médias ne cessent de faire état de licenciements nombreux, dans ce même secteur … Qu’en est-il alors exactement ? Les licenciements portent plutôt sur des postes assez  spécialisés : « En comparaison avec les licenciements dans les banques étrangères, bien que préoccupante la purge semble plus douce en France. Société Générale ou BNP Paribas ne procéderont qu'à quelques centaines de licenciements cantonnés généralement à leur banque de financement et d'investissement. » lit-on chez certains confrères. Alors, quelles embauches sont envisageables dans ces conditions ? Celles qui concernent des postes à forte valeur ajoutée comme les commerciaux, chargés en premier lieu de ramener de nouveaux clients dans ces établissements. Donc, il convient de se méfier des discours politiquement corrects diffusés et de s’assurer de la valeur des postes proposés. Cependant, il est tout à fait possible de trouver un emploi stable dans la banque, pour ceux qui possèdent les qualifications requises et qui savent se vendre et être persuasifs lors des différentes phases du processus d’embauche.

Plus nette est en revanche la demande dans les secteurs des services à la personne et la restauration. Ces deux branches professionnelles sont toujours en tension. La première du fait de faibles perspectives d’évolution et de salaires trop bas. Le turn-over y est important et les employés qui occupent ces postes sont souvent à la recherche d’un meilleur emploi. C’est donc pour eux, plus une situation d’attente ou un pis-aller qu’une réelle détermination à investir le secteur.

Et pourtant, il y a bien des postes proposés qui sont souvent intéressants pour plusieurs raisons : d’abord parce que les horaires ne sont pas classiques et peuvent pour cela, s’adapter aux besoins et au mode de vie du candidat. Le temps partiel y est monnaie courante ; et si cela joue parfois en la défaveur du secteur, ce mode de fonctionnement peut être un atout non négligeable pour une catégorie de candidats. Il n’y est pas exigé de qualification particulière et les emplois sont donc accessibles à toute personne travailleuse et volontaire.

Et pour ceux qui savent prendre des initiatives, qui sont motivés et enthousiastes, il y a toujours des perspectives d’évolution. Ainsi que des satisfactions personnelles importantes à travailler au service des autres, de nouer des liens, de se sentir utile, de ne pas travailler dans la routine … Comme dans la plupart des secteurs professionnels, c’est souvent une fois que l’on a mis un pied dans le milieu que des perspectives se font jour. N’hésitez pas à consulter les nombreuses offres diffusées par les organismes de services à la personne.

Le cas de la restauration est un peu différent mais tout aussi porteur d’avenir. C’est généralement la pénibilité du travail qui est mise en avant dans les hésitations des candidats de se tourner vers ces métiers. Certes, le travail est fatigant et souvent difficile. Mais il est également intéressant et potentiellement ouvert à des évolutions de carrière intéressantes. Les entreprises recrutent d’abord du personnel de salle, de cuisine, des commis, maîtres d’hôtel … Une formation est généralement exigée ou du moins souhaitée. Et c’est souvent ce manque d’expérience – ou de compétences, qui freine les entreprises. Pourtant, une grande partie des salariés du secteur s’épanouissent dans leur vie professionnelle, puisqu’il est dit que souvent, travailler en équipe, même ou surtout dans des conditions difficiles, crée des liens importants et rend le quotidien professionnel plus fort, plus chargé d’intensité.

Le secteur informatique a explosé depuis quelques années : le nombre d’offres d’emplois y représentait à la fin du mois d’avril 29 % des offres cadres en France, soit une nette progression depuis l’an dernier. De la même façon, les salaires du secteur sont plutôt en hausse, particulièrement sur les postes de consultants. Les manques se font plus cruellement ressentir dans le secteur du numérique. Les entreprises sont amenées à délocaliser leurs équipes car elles ne trouvent pas de développeurs suffisamment qualifiés en France. De plus, toutes les grandes entreprises se mettent au digital sous différentes formes : publicité, web, e-commerce, applications pour téléphones mobiles et la demande augmente de la part des SSII qui cherchent du personnel qualifié pour répondre aux demandes massives de leurs clients.

Il apparait que se profile à l’horizon 2012 une pénurie de développeurs, débutants ou confirmés, et de candidats formés aux techniques du marketing. Les entreprises les plus attractives auront donc un gros avantage : celui de voir les meilleurs candidats rejoindre leurs équipes, elles auront l’embarras du choix ! L’enjeu est de taille car, d’après les spécialistes du secteur, sans action forte de l’Etat et des grandes entreprises à créer des formations adaptées et à inciter les jeunes générations à se tourner vers ce secteur professionnel riche de perspectives d’emploi, la France court le risque de devenir un pays numériquement handicapé.

Les outsiders

Cette année a vu l’émergence, dans le top des secteurs qui recrutent, des domaines des transports/logistique et de la sécurité.

Le Supplément du Rapport annuel 2011 de l’Observatoire Prospectif des métiers et qualifications dans les Transports et la Logistique (OPTL) confirme que les embauches ont repris dans ce secteur les transports routiers et la logistique.

 

Dans deux des secteurs d’activité où, en 2009, les emplois ont été particulièrementimpactés par la crise, la situation de l’emploi s’est nettement améliorée en 2010 et 2011 : le déménagement et le transport routier de marchandises. Les croissances d’emploi les plus fortess’observent dans le transport routier de voyageurs (+3,1% en 2010), le transport sanitaire (+2,9%) et chez les prestataires logistiques (+2,9%). 

Ces recrutements bénéficient principalement aux jeunes et aux plus de 50 ans, puisque la plus forte augmentation de recrutement enregistrée en 2011 a bénéficié aux jeunes de moins de 26 ans (+ 36 %). La tendance dans le secteur montre que les recrutements à temps partiels ont augmenté, mais que les recrutements concernent davantage les hommes que les femmes. Les formations, qu’elles soient classiques ou en alternance, se multiplient et se spécialisent pour répondre aux besoins des professionnels qui cherchent du personnel rapidement opérationnel.

Le secteur de la sécurité, connait lui aussi un essor remarquable : des agents de sécurité classiques, aux gardiens de parking, en élargissant au personnel des établissements pénitentiaires, les difficultés de recrutement se font ressentir. Pourtant, les emplois sont assez facilement accessibles et peuvent convenir à des profils variés. Il convient cependant de distinguer la sécurité publique – accessible par le biais de concours et celui de la sécurité privée, dont les recrutements se font de façon classique : cv, lettre et entretien d’embauche. Et si le secteur ne semble pas particulièrement glamour de premier abord, rappelons que le métier de détective privé a fait rêver plus d’un enfant …

Pour espérer entreprendre quelques filatures, vous devez de préférence être titulaire d’une formation homologuée (attention, la loi est très stricte). L'institut de formation IFAR a obtenu cette homologation du "Titre de Détective, Agent de Recherches Privées" par la Commission Nationale de la Certification Professionnelle et cette formation est dispensée également à l’Université Panthéon Assas (Paris 2). Perspectives de reconversion en vue … !

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