C’est dans un espace de coworking moderne et lumineux, à l’extrémité est de la capitale, que Europe Ecologie-Les Verts (EELV) a dévoilé ce matin son projet présidentiel lors d’une présentation des vœux à la presse.
Ni la date ni le lieu ne furent choisis au hasard. En effet, deux ans jour pour jour après la grande marche de résistance au terrorisme du 11 janvier 2015, Yannick Jadot entend bâtir un « imaginaire politique nouveau », fondé sur l’énergie des start-ups et le vivre-ensemble. Le programme dans son intégralité, intitulé « Bien vivre », sera publié le 8 février.
Sans surprise, c’est sur la transition énergétique que le candidat fonde sa lutte contre le chômage. Visant une énergie 100 % renouvelable d’ici 2050 et l’instauration de circuits courts et circulaires à l’horizon 2030, il promet un renforcement de la formation des chômeurs mais aussi des actuels salariés des énergies délaissées (nucléaire, notamment). Par un « Small Business Act », il entend réserver la moitié des marchés publics à des PME locales et confier l’intégralité des commandes de restauration publiques (cantines, hôpitaux) à des agriculteurs de proximité.
Regrettant l’absence totale de considération écologique dans les programmes de Macron et Fillon, Jadot entend cependant prendre ses distances vis-à-vis de Benoît Hamon, malgré des rapprochements programmatiques évidents : élargissement du RSA au 18-25 ans, revalorisation du SMIC à 1800€ bruts, protection renforcée des indépendants et des autoentrepreneurs, semaine de travail de quatre jours (et incitations fiscales à passer au temps partiel), reconnaissance du burn out comme maladie professionnelle et expérimentation autour du revenu universel lancée dès 2018.