Avec plus de 4 700 alternants fin 2010, EDF affiche nettement sa confiance dans ce mode de formation qui place le jeune au cœur de son projet professionnel.
Présents sur différents types de postes, les jeunes préparent leur diplôme en menant à bien les missions qui leur sont confiées par le groupe. De quoi s’assurer un bel avenir.
Jean-François Gomez, Responsable alternance chez EDF a accepté de présenter la politique alternance de l’entreprise.
• Les alternants sont nombreux dans votre entreprise ; sur quels profils les recrutez-vous ?
Jean-François Gomez : Le recrutement est très ouvert ! Du CAP aux diplômes d’ingénieur ou d’écoles de commerce. La seule obligation pour qu’une candidature soit retenue, c’est que le métier préparé par l’alternant soit représenté au sein d’EDF, pour que les élèves puissent bénéficier d’un tuteur adapté.
Nos alternants appartiennent au secteur technique (production, distribution, transports …) mais aussi au secteur commercial, ainsi qu’aux secteurs transversaux (RH, communication…). Il faut dire que l’alternance est très présente chez EDF puisqu’elle représente actuellement 4,5 % des effectifs de l’entreprise et que nous comptons bien poursuivre dans cette voie.
• Tous les étudiants quel que soit le niveau de diplôme qu’ils préparent peuvent donc espérer être embauchés chez EDF ?
Jean-François Gomez : Oui, chacun peut trouver sa place ; EDF a engagé un mouvement en faveur des alternants de niveau CAP qui avaient été un peu délaissés avec l’ouverture de l’alternance à des niveaux de formation supérieure ; 100 offres d’alternance niveau CAP ont été proposées avec une offre d’emploi à la clé pour ceux qui auront mené leur formation à bien.
D’ailleurs, 25% des recrutements des jeunes titulaires d’un CAP, d’un Bac ou d’un BTS chez EDF provient de l’alternance et 4 % des effectifs des recrutements de cadres.
• Comment ces jeunes gens sont-ils aidés dans leurs missions ?
Jean-François Gomez : L’entreprise a choisi de ne pas circonscrire l’alternance à quelques postes dédiés car l’important, c’est la réussite d’un accompagnement personnel efficace. Donc, pas question de placer les jeunes à des postes types sans tenir compte de leurs besoins.
Le placement des alternants sur les postes se décide également après vérification de la disponibilité des tuteurs : il faut rester vigilant pour offrir aux jeunes les meilleures conditions de formation.
• Parlons un peu des tuteurs. Quel est leur rôle ?
Jean-François Gomez : Ce sont des acteurs capitaux dans la réussite du parcours en alternance des jeunes ; tous volontaires, ils sont environ 3.000 chez EDF. Leur engagement représente une charge supplémentaire dans leur emploi du temps mais tous soulignent à quel point ce travail est valorisant.
Récemment, EDF a proposé à d’anciens alternants d’occuper des postes de tuteurs. Familiarisés avec les problématiques de ce type de formation, ils sont particulièrement motivés car conscients de l’apport humain de cet échange.
• Tous les alternants embauchés par EDF peuvent-ils espérer trouver un emploi à l’issue de leur formation ?
Jean-François Gomez : EDF est une très grande entreprise et sa place dans le paysage économique français est importante.
Le choix de l’alternance est motivé par deux tendances : d’abord le renouvellement du personnel du groupe et de ses compétences. Il s’agit donc de chercher des jeunes gens susceptibles d’être recrutés au sein d’EDF.
Mais l’entreprise s’est également engagée à une contribution sociétale visant la relance de l’ascenseur social.
EDF contribue ainsi à la qualification de jeunes gens au-delà de ses seuls besoins. Il s’agit de permettre aux entreprises partenaires, ou du même secteur, qui connaissent les mêmes difficultés de pyramide des âges, de trouver du personnel adapté à leurs besoins. Toutes sont intéressées par le même genre de profils. Les possibilités d’insertion des jeunes alternants d’EDF sont donc importantes.
• Peu d’échecs donc ?
Jean-François Gomez : Très peu nombreux, en effet !
Parce qu’EDF propose aux jeunes de nombreuses facilités notamment en ce qui concerne leur installation dans le CFA et dans l’entreprise. Mais également parce que le discours lors des entretiens d’embauche est totalement transparent et ne cache aucunement aux jeunes gens les éventuelles difficultés auxquelles ils devront se confronter pour réussir leur carrière.
• EDF a-t-elle noué des relations avec certains instituts de formation
Jean-François Gomez : Pour beaucoup de postes, c’est nécessaire. Du fait de la spécificité de plusieurs métiers exercés au sein de l’entreprise et des rares formations adaptées à ces spécificités, EDF a été amenée à mettre au point avec des instituts de formation des diplômes particuliers, sur des domaines extrêmement techniques.
Ces échanges avec les organismes de formation sont un des facteurs de la réussite de nos alternants : nous veillons à ne pas superposer deux formations, celle de l’école et celle de l’entreprise, mais à faire qu’elles s’illustrent et se complètent. …
• Donc l’alternance, un passeport pour la réussite ?
Jean-François Gomez : Sans aucun doute. L’alternance est d’ailleurs une valeur portée par le président d’EDF, Henri Proglio, lui-même auteur d’un rapport sur l’alternance. Aujourd’hui, les alternants sont reconnus pour la qualité de leurs compétences, de leurs connaissances, pour leur capacité à connaître et à anticiper les codes du monde de l’entreprise.
Soulignons pour conclure à quel point ces jeunes sont valeureux car la voie de l’alternance n’est pas la voie de la facilité.